Alyson Michon, étudiante en master 1 PANIST, a participé à l'écolé d'été internationale francophone en sciences de l'information et des bibliothèques. Cette année, l'événement avait lieu à la Haute Ecole de Gestion (HEG) de Genève du 18 au 22 juin 2018. Elle revient pour nous sur cette expérience internationale.

Alyson Michon à l'école d'été internationale francophone

Pouvez-vous nous présenter deux interventions qui vous ont marqué pendant l'école d'été ? 
Si la majorité des conférences organisées par la HEG étaient intéressantes, j’ai été particulièrement touchée par l’intervention de Mathilde Servet : "La bibliothèque 3ème lieu, enjeux et défis à venir » En effet, son mémoire de DCB est encore régulièrement sujet à polémique. Elle a pu exposer son point de vue sur ces controverses, et re-préciser ce qu’est véritablement la bibliothèque 3ème lieu.
Sa conférence a été opportunément suivie et illustrée par plusieurs présentations de responsables de bibliothèques publiques et semi-privées en Suisse romande et allémanique : on a pu voir comment chaque bibliothèque, à son échelle, peut faire des efforts pour mieux accueillir ses publics. Cet après-midi a finalement porté le débat sur l’accueil en bibliothèque, et l’importance des soft skills chez les professionnels pour garantir un service de qualité aux usagers.
 
J’ai également été intéressée par les diverses interventions sur «  L’évolution de la veille : quels rôles et compétences à développer pour les professionnels de demain ? ». En effet, avec l’explosion du numérique, les professionnels de la veille voient leurs missions évoluer : la recherche est facilitée, mais on leur demande de faire preuve de davantage d’analyse, de faire des liens parfois inattendus entre les informations récoltées. 
 
Dans les échanges avec les autres participants, avez-vous été étonnée par une vision différente soit de l'université, soit du métier de professionnel de l'information ? 
Je n’ai eu l’occasion d’échanger qu’avec des étudiants et des professionnels suisses. Il m’a semblé que les problématiques rencontrées par les professionnels de l’information en France sont très similaires chez nos voisins helvétiques. 
Cependant, les études menant à ces métiers sont assez différentes : la majorité des professionnels ne sont titulaires que d’un Bachelor en information documentaire, ce qui leur permet d’être rapidement opérationnels. Les étudiants de master sont très peu nombreux au final, et se préparent véritablement à des fonctions d’encadrement (l’équivalent de nos postes de conservateurs en bibliothèques, entre autres), en conséquence de quoi ils sont beaucoup plus âgés qu’en France ! 
 
Parmi les bibliothèques visitées, pouvez-vous nous raconter une chose que vous avez trouvée particulièrement surprenante, innovante ou enthousiasmante ?
J’ai eu la chance de visiter la fondation Bodmer à Cologny. Au-delà du cadre, qui est fantastique, les fonds de la fondation sont très riches : plus de 150 000 pièces, qui sont exposées alternativement pour des raisons de conservation. Ainsi peut-on avoir la chance d'y découvrir, entre autres merveilles, l’une des Bibles imprimées de Gutenberg; le manuscrit du Dit du Genji de Murasaki Shikibu, ou encore des papyrus contenant des Livres des morts datant du IVème siècle avant notre ère. 
Notre guide était particulièrement érudit, ce qui a rendu la visite d’autant plus passionnante ! Je recommanderai à tous les amoureux-ses du livre de passer par Cologny pour voir ces expositions exceptionnelles.
 
Au final, que vous aura apporté cette mobilité à l'étranger ?
D’assister à ce cycle de conférence m’aura tout d’abord permis de commencer à construire mon réseau à l’étranger. C’était également l’occasion pour moi de mieux saisir des problématiques parfois abordées rapidement en cours, et d’avoir une vision globale du futur des métiers auxquels mon master me prédestine. Au final, c’était une expérience très enrichissante, que j’encouragerai chaque étudiant à tenter.