visuel Redécouvrez la bibliothèque de l’Enssib

Julia Morineau-Eboli a exercé une dizaine d’années en bibliothèque territoriale. Elle rejoint l’Enssib en 2012 en tant que chargée de valorisation au département "Services aux bibliothèques". Depuis 2017, elle occupe le poste de responsable du pôle « Développement des publics » à la direction de la valorisation et gère la programmation événementielle de l’école.

Redécouvrez la bibliothèque de l’Enssib : rencontre avec Julia Morineau-Eboli

L’Enssib continue sa métamorphose en cette rentrée 2018. Nouveaux élèves, nouvelles résolutions, nouvelle identité visuelle mais aussi une transformation du cœur de l’école : la bibliothèque. Retour sur ces nouveautés avec Julia Morineau-Eboli.

 

D’où est venue cette volonté de transformer la bibliothèque de l’Enssib ?
Depuis ma prise de poste de responsable du pôle « Développement des publics » en septembre 2017, nous avons souhaité travailler sur un projet de service de la bibliothèque dans le cadre de la réorganisation de la direction de la valorisation. Dans un premier temps, nous avons revu l’approche fonctionnelle de nos services en harmonisant les droits d’accès et de prêt à l’ensemble de nos publics. Cela passe aussi par le fait de s’inscrire davantage dans une logique de service public en étant plus proches des utilisateurs et d’établir un plan d’actions à partir d’usages constatés plutôt que d’usages projetés. Nous avons ainsi adapté les plages horaires d’ouverture de la bibliothèque pour les publics extérieurs en élargissant les possibilités d’accès en semaine sur le même principe d’utilisation des espaces que les Enssibiens. À savoir, un accès en autonomie grâce à un système de badge de 7 h 30 à 9 h et de 19 h à 20 h. Pour offrir toujours plus de flexibilité aux utilisateurs, nous avons noué un partenariat avec la bibliothèque universitaire de Lyon 1 permettant une desserte documentaire de l’Enssib dans leurs locaux le week-end de 10 h à 20 h.

 

La bibliothèque a fait peau neuve. Quels changements y avez-vous apportés ?
D’un point de vue opérationnel, l’agencement a été revu en profondeur : plus on progresse dans la bibliothèque, plus l’environnement devient studieux. Au niveau de l’entrée, l’espace se veut plus ouvert, moins sérieux et s’adapte particulièrement bien à des usages rapides et décontractés. Nous venons tout juste de créer un petit salon qui valorise nos collections : les Presses de l’Enssib, le BBF, les publications des enseignants-chercheurs et les nouveautés de la bibliothèque. La place de la banque d’accueil a été reconsidérée pour qu’elle remplisse mieux ses fonctions. Un peu plus loin sur le plateau, nous avons aménagé un espace de travail en groupe décloisonné qui vient en complément des carrels. Enfin, en retrait du reste de la bibliothèque, des bureaux individuels sont disponibles pour travailler au calme sans pour autant être isolés. Et pour aller jusqu’au bout de l’effort dans la prise en compte d’une diversité d’usages : un coin détente avec un joli canapé rouge pour les amateurs de sieste !

 

Avec un peu de recul, en quoi ces modifications ont-elles amélioré l’expérience utilisateur ?
Au-delà de l’aspect purement pratique de l’élargissement des modalités d’accès, ces modifications ont concilié la diversité des usages des utilisateurs avec les capacités restreintes de la bibliothèque. Repenser son agencement a permis d’inviter chacun à s’épanouir dans sa propre utilisation des services de la bibliothèque sans pour autant empiéter sur celle des autres utilisateurs. En effet, proposer des espaces autres que ceux dédiés aux études, au sein d’une bibliothèque universitaire, représentait un véritable enjeu. Les retours sont très positifs et nous avons même observé l’émergence de nouveaux comportements d’utilisateurs, notamment d’accompagnateurs, qui ont spontanément entrepris d’utiliser ces espaces réaménagés.

 

Propos recueillis par Karim Guerda