Benoît Epron : mobilité Erasmus à l’Université libre de Bruxelles

Benoît Epron, Maître de conférences et responsable du master PUN a bénéficié d’une bourse Erasmus pour faire une mobilité d’enseignement co-financé par l'Union Européenne à l’Université libre de Bruxelles, partenaire de l’école. Par cette même occasion, il a participé à la réunion de lancement des projets ayant obtenu un financement en réponse à l’appel à projet ERA-NET Cofund Smart Urban Futures. De retour de cette mission, nous lui avons posé quelques questions.

Benoît Epron : mobilité Erasmus à l’Université libre de Bruxelles

Y a-t-il une chose qui vous ait particulièrement marqué pendant votre visite à l'Université Libre de Bruxelles ?

Le Master en Sciences et Technologies de l'information et de la communication (STIC) de l'ULB accueille des étudiants de profils variés. De ce fait, la formation complète souvent une formation ou une expérience professionnelle précédente qui devient un terrain d'application pour ces nouvelles compétences. Le cursus est très modulable et construit de façon transversale avec les autres formations du département, dans le domaine de la culture ou du journalisme.

 

Y a-t-il une chose qui vous ait particulièrement marqué pendant la réunion de lancement des projets financés suite à l'appel ERA-NET Smart Urban Futures ?

Deux points m'ont particulièrement marqué : le premier concerne les thématiques des autres projets. Notre projet (PLACED) est le seul qui porte sur un aspect culturel. Tous les autres abordent des questions d'urbanisme au travers de questions d'infrastructures, de risques climatiques ou d'efficience énergétique. Je trouve cela représentatif des difficultés de positionner les questions culturelles par rapport à des enjeux de territoires et plus largement des limites de l'interdisciplinarité des projets (par exemple les questions économiques et sociales sont peu présentes dans l'analyse des réseaux de transports en communs).
Le deuxième point est la prise en compte de ces projets dans l'activité des collègues chercheurs à l'étranger. Pour beaucoup, les montants obtenus permettent de financer leurs activités d'enseignement et leur libère donc du temps pour se consacrer pleinement au projet de recherche. Il me semble que ce type de fonctionnement n'est pas ou peu réalisable dans les établissements français.

 

Si vous avez visité une bibliothèque, laquelle et qu'en avez-vous retenu de particulièrement notable ?

J'ai visité la bibliothèque des Sciences humaines du campus de Solbosch construite en 1992-1993. Ce qui m'a marqué c'est, comme dans d'autres bibliothèques universitaires, l'invisibilité, dans les espaces, des ressources numériques. A part quelques postes, peu utilisés, dédiés au catalogue, les collections numériques ne sont pas présentes dans les espaces, par une signalétique ou un avatar tangible des collections. La sculpture présente dans le hall (Bibliothèques d'Europe de Kubach et Wilmsen) est symbolique de cette difficulté.

Source de l'image : site de l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale