Vous voulez savoir si une bibliothèque universitaire peut mettre en place à destination des professionnels privés des services à distance payants (référence, veille documentaire, etc.). Vous cherchez des exemples en France ou à l’étranger.

Tout d'abord, nous vous invitons à partager votre projet avec la communauté professionnelle via notre plateforme des projets : ce signalement vous permettra de recueillir des retours d'expérience et des conseils de collègues travaillant sur des projets similaires au vôtre. Dans le cadre de notre activité de veille, nous pourrons également vous signaler tout nouveau document qui pourrait nourrir votre réflexion.

Selon nous, une bibliothèque universitaire peut proposer des services payants à destination des professionnels privés, mais doit faire valider cet élargissement de ses missions par le conseil d'administration de l'université.
Il faudra surtout mesurer la rentabilité économique de ce service, dont le bénéfice devra compenser les moyens alloués, et qui ne devra pas se faire au détriment des services rendus à la communauté universitaire.

Nos recherches nous ont permis d'identifier l'exemple de la bibliothèque de l'INSA de Lyon, qui propose des services de recherche documentaire et de veille à destination des entreprises (et loue également des salles) :

Avez-vous un besoin d’une information très spécifique ou de références bibliographiques ?
Les bibliothécaires sont à votre disposition pour vous indiquer les ressources adéquates, aussi bien dans l’élaboration de bibliographies que dans une recherche documentaire. (...)
Une veille documentaire sur un domaine peut également être mise en place pour vous.

Quelques autres exemples (hors BU) d'organismes documentaires qui proposent des services payants :

• L'Institut de l’information scientifique et technique proposait jusqu'en 2014 un service de vente en ligne de copies d’articles, mais ce service est désormais réservé aux membres du CNRS, de la communauté de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche français ainsi qu’aux organismes publics français et étrangers ; l'Inist propose également un service de veille documentaire
• La Bibliothèque nationale de France facture ses services de reproduction.
• La bibliothèque nationale Suisse facture également ses services de reproduction, ainsi que son service de référence.
• Les bibliothèques de Birmingham ont mis en place la tarification d'un grand nombre de services.
• Le site anglais Community Knowledge Hub for Libraries propose un guide sur le développement des services payants.

Pour de plus amples retours d'expérience, vous pouvez vous adresser à l'ADBS, car les centres de documentation ont l’habitude de tarifer leurs prestations documentaires.

D'autre part, bien que votre projet porte sur d'autres modes de facturation que l'inscription, nous vous signalons un billet de blog de 2014 qui décrit les tarifs pour les lecteurs extérieurs en bibliothèque universitaire.

Enfin, pour information, voici deux ressources déjà anciennes sur le sujet :

• La BnF au service des entreprises. Cécile Cassafières, Mathilde Chauvigné, Aurélia Lucido El Harrag, Sébastien Chauffour et Boris Gapihan. Rapport de projet diplôme de conservateur des bibliothèques. Enssib, 2005
• Bibliothèques universitaires et entreprises. Martine Poulain. Bulletin des bibliothèques de France, n° 2, 1991