Emmanuelle Bourdon-Ros

Enseignante en école élémentaire dans la Drôme, Emmanuelle Bourdon-Ros a 49 ans et l’énergie pour construire une nouvelle orientation professionnelle. Idéalement, elle se projette d’ici un an ou deux ans en lecture publique, dans une médiathèque où elle pourra mettre à profit au service du public, son expérience professionnelle, ses connaissances acquises en formation et sa créativité.

Rencontre avec Emmanuelle Bourdon-Ros, enseignante en école élémentaire et étudiante du diplôme de Cobd

1/ Vous suivez à l'Enssib la formation de cadre opérationnel des bibliothèques et de la documentation (Cobd). Pourquoi avoir choisi ce diplôme ?
Les raisons qui m’ont fait choisir le diplôme Cobd sont le contenu à la fois théorique et opérationnel de la formation, adapté à mes besoins à ce moment de ma reconversion.
Le format hybride et sur un an correspondait également parfaitement à l’organisation que je pouvais mettre en place dans le cadre du congé de formation. Enfin a également joué le fait que ce soit justement un diplôme reconnu par l’État et valorisable sur le marché du travail, d’autant plus s’il est délivré par l’Enssib.

2/ Vous disposez déjà d'une expérience professionnelle. Quelle a été votre formation initiale ? Et votre parcours professionnel ?
De formation littéraire (à l’époque on parlait du bac A2), j’ai validé une licence en anglais (littérature et civilisation anglo-américaine). J’ai ensuite réussi le concours de professeur des écoles, métier que j’exerce depuis 25 ans. En parallèle, pendant quatre ans, j’ai fait de la formation aux adultes en tant que chargée de mission technologies de l’information et de la communication, puis chargée de mission langues vivantes. En 2016, afin d’avancer dans mon projet de reconversion professionnelle, j’ai validé un master 2 littérature pour la jeunesse, option bibliothèque, à distance avec l’Université du Mans. Pour acquérir l’expérience en bibliothèque qui me fait défaut et conforter mon choix de reconversion, je suis bénévole dans deux médiathèques, en parallèle avec la formation (en congé de formation professionnelle, j’ai la grande chance d’avoir du temps).

3/ En quoi le Cobd peut-il vous aider dans votre projet de reconversion professionnelle ?
Le Cobd fait faire un pas de géant à mon projet de reconversion professionnelle : c’est une découverte accélérée et intense du fonctionnement des bibliothèques et centres de documentation ; une plongée dans la bibliothéconomie, les outils documentaires et de management. Les connaissances acquises constituent une solide culture professionnelle, précieuse dans l’optique des concours des bibliothèques de la Fonction publique territoriale que j’envisage de présenter.
Le Cobd est aussi une formidable occasion d’échanger et d’apprendre grâce et avec des collègues venus des quatre coins de la France et d’horizons professionnels divers. Les liens noués cette année 2019/2020 avec les autres étudiants de la promotion « Symbiose » débordent du cadre de la formation et constituent pour moi un premier réseau professionnel.
Enfin, la réputation des formations dispensées à l’Enssib est un véritable atout à mettre en avant dans les CV et lors des entretiens de recrutement.

4/ Le Cobd se distingue par des enseignements en présentiel et à distance. Comment se déroule l'année universitaire ? Comment est-elle rythmée ?
L’année universitaire commence début octobre par une première semaine de présentiel. Nous suivons nos premiers cours et faisons connaissances avec les autres étudiants de la promo, les enseignants et les lieux. Nous reviendrons pour quatre autres semaines de présentiel réparties au cours de l’année. Les cours en présentiel indroduisent les thèmes qui seront ensuite travaillés à distance. Chaque lundi, une nouvelle série de cours est dévoilée (diaporama, vidéo…). Des exercices non notés ponctuent le cheminement et permettent une auto-évaluation. Des échanges en visio-conférence sont par ailleurs organisés avec l’enseignant responsable de chaque cours. Ils permettent des éclaircissements sur le cours et sur le rendu d’évaluation individuelle ou de groupe, qui concluera le thème.
Le stage en établissement au mois de juin est l’occasion de mettre en pratique les apprentissages de l’année et d’éprouver nos acquis sur le terrain.
Enfin, le dossier documentaire à réaliser pendant l’été et à soutenir en septembre vient clôturer l’année de formation.

5/ Alors que votre formation s'achève dans quelques semaines, quels auront été pour vous les points forts du Cobd ?
La qualité des contenus, l’expertise des intervenants et l’attention portée au suivi de chaque étudiant, notamment la réactivité des différents interlocuteurs, rassurante et nécessaire dans ce format d’enseignement à distance. L’équipe pédagogique, toujours disponible, constitue comme une petite « famille » Enssib pour ses étudiants pendant la formation.
Autre point fort, le petit nombre d’étudiants de la promotion qui nous a très vite permis de nous connaître et de construire un esprit de groupe, même à distance, à travers des échanges formels et informels.

6/ Un mot pour conclure ?
Une année intense, passionnante et trop courte...
A quelques semaines de la fin des cours, mon premier regret est de n’avoir pas passé plus de temps dans la superbe bibliothèque de l’école lors des semaines de présentiel.
Mon second regret est lié à la situation inédite que nous vivons actuellement. En effet, en raison de la crise sanitaire, la fin de la formation se fera entièrement à distance cette année et la promotion « Symbiose » n’aura pas la possibilité de se retrouver pour les deux derniers présentiels. Nous sommes en contact malgré tout et trouverons d’autres solutions pour faire vivre le groupe.
 

Propos recueillis par Véronique Branchut-Gendron
Le 3 avril 2020