Le rose et le vert

Ainsi la carte de vœux de l’Enssib pourrait-elle apparaître comme un discret hommage à la nouvelle de Stendhal. Mais ce choix de couleurs complémentaires cherche plutôt à illustrer la capacité de résilience des personnels, élèves et  étudiants de l’école face à une année 2020 qui fut difficile et une année 2021 encore très incertaine. Nous avons voulu proposer une « belle image », même si ce critère peut apparaître comme subjectif : pour tenter d’oublier, peut-être, ce à quoi nous avons dû, individuellement et collectivement, renoncer en 2020. Je vous souhaite donc une année 2021 aussi belle et sereine que possible.
 

J’adresse des vœux particuliers aux étudiants, de l’Enssib et d’ailleurs, qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise. Beaucoup ont ressenti comme une injustice de devoir renoncer aux cours en présentiel à l’occasion du deuxième confinement, alors que, dans un établissement comme l’Enssib au moins, ils avaient respecté les mesures sanitaires. L’Enssib met en place un ensemble d’actions visant à éviter les décrochages et à lutter contre l’isolement et le découragement : aides financières, prêt de matériel informatique, soutien psychologique, cafés virtuels permettant de se retrouver et de dialoguer avec les enseignants et la direction des études, accueils sur rendez-vous à la bibliothèque. Des ateliers en présentiel, par petits groupes et sur la base du volontariat, se mettent en place pour les étudiants de première année de master. L’enjeu majeur consiste, pour tous les établissements universitaires, à éviter que la situation de leurs étudiants ne se teinte de rouge et de noir, pour filer la métaphore stendhalienne.
 

Le contexte sanitaire ne permet pas non plus le brassage des promotions qu’offre traditionnellement le mois de janvier, à l’Enssib. Cependant, grâce à l’autorisation accordée par le Rectorat de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, la rentrée des fonctionnaires stagiaires a pu se dérouler dans les locaux de l’Enssib, du 4 au 7 janvier. Une double rentrée, puisque l’école a eu le plaisir d’accueillir les nouvelles promotions de bibliothécaires FIBE 10 et de conservateurs DCB 30. Cette date d’entrée en formation exceptionnelle pour les bibliothécaires stagiaires (habituellement fixée au 1er octobre) offre l’occasion de proposer, durant ce premier semestre, des mutualisations entre les deux promotions et d’en tirer un bilan qui fera l’objet de discussions au sein des conseils de professionnels de ces deux formations et avec le MESRI.
 

De la difficulté émergent aussi des opportunités et des réussites. Nous aurons l’occasion de revenir, au cours de ce premier trimestre, sur les résultats du processus d’évaluation dans lequel l’Enssib s’est trouvée engagée tout au long de l’année 2020 : les rapports du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres), en cours de publication, offrent une analyse et des recommandations positives, qui vont permettre à l’Enssib de préparer un nouveau contrat et un nouveau projet d’établissement pour 2022. D’ores et déjà, l’école réfléchit à son repositionnement au sein de sa Comue, l’Université de Lyon, après la fin de l’IDEX annoncée, pour le site de Lyon – Saint-Étienne, en octobre 2020. L’Enssib se félicite de figurer parmi les lauréats de l’appel à projets "Rénovation thermique des bâtiments de l'État et de ses opérateurs", ouvert dans le cadre du plan de relance de l’État.
 

Enfin, si l’école a souhaité, fin décembre, bonne route à deux conservatrices, Raphaëlle Bats et Adèle Sini, elle a le plaisir d’accueillir dans son équipe Sabrina Granger, nouvelle rédactrice en chef du Bullerin des bibliothèques de France, et dans son comité de direction, Reine Bürki, nouvelle responsable du développement des projets et des partenariats de l’établissement. Pas tout à fait la vie en rose, donc, mais peut-être le vert couleur d’espérance ?
 

Nathalie Marcerou-Ramel
Directrice de l'Enssib