Objectif « Troïka 2022 »

Nathalie Marcerou-Ramel
Directrice de l'Enssib

 

Photo : Laurence Papoutchian

L’Enssib fêtera dès janvier 2022, mais en réalité tout au long de l’année à venir, ses trente années d’existence en tant qu’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel : le décret 92-25 fondant l’Enssib en tant qu’EPSCP est daté du 9 janvier 1992 et celles et ceux qui, comme moi-même, firent partie de la première promotion de conservateurs formés dans ce cadre – la promotion DCB 1 – se souviennent sans doute de la joie du directeur de l’époque, Jacques Kériguy, à l’annonce de cette publication. En janvier 2022, l’établissement accueillera la promotion DCB 31. Malgré la crise sanitaire, il s’efforcera de célébrer cet anniversaire, à travers les jalons proposés par André-Pierre Syren, directeur de la valorisation, chargé d’une mission de préfiguration.


9 janvier 1992 : ce jour-là a été publié un autre décret tout aussi important, le décret 92-26, portant statut particulier du corps des conservateurs des bibliothèques et du corps des conservateurs généraux. Réformée à plusieurs reprises depuis, et notamment en 2016 - 2017, la formation des conservateurs et conservatrices des bibliothèques s’inscrit toujours dans ce cadre, désormais trentenaire. On trouvera dans cette lettre une présentation des enseignements managériaux et de gestion de projet désormais dispensés aux fonctionnaires stagiaires à la suite de cette réforme.

 

En trente ans, l’Enssib s’est efforcée de concilier son double statut, celui d’école de service public, héritière de l’ENSB, école d’application de fonctionnaires créée en 1963, et celui d’établissement universitaire d’enseignement supérieur et de recherche. Lors de son évaluation, menée en 2020, le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) a estimé que l’établissement avait assumé ce « positionnement complexe » « avec détermination » au cours de la période évaluée (2016 – 2020).

 

Que faire pour l’assumer encore davantage, alors que le territoire dans lequel s’inscrit l’établissement universitaire, celui de l’Université de Lyon, se trouve toujours en pleine recomposition ? L’Enssib a fait le choix de s’impliquer dans des projets, plus que dans des structures, et dans des réseaux. Membre de l’Alliance des grandes écoles de Rhône-Alpes Auvergne (AGERA), elle occupe des fonctions au sein du bureau de cette Alliance, qui s’efforce actuellement de redéfinir sa stratégie, en lien notamment avec la commission « Grandes écoles et territoires » de la CGE. En parallèle, l’Enssib est fortement impliquée dans le Réseau des écoles de service public, le RESP.

 

Ce réseau, qui réunit actuellement 38 écoles, dont l’Institut national du patrimoine et l’Institut national des études territoriales, a pour objet de développer les actions de coopération entre les écoles en charge de la formation des cadres A de la fonction publique de l’État, de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière, ainsi que des cadres supérieurs et de direction des organismes de protection sociale. À son programme de travail figurent des sujets aussi importants que la transformation de l’ENA en Institut national du service public (INSP), la mise en place et les contenus du tronc commun à 15 écoles (peut-être bientôt davantage), le Schéma directeur de la formation porté par le ministère de la transformation et de la fonction publiques, ou encore les questions d’égalité des chances et d’attractivité des écoles de cette fonction publique. La promotion de l’emploi public sera d’ailleurs inscrite à l’ordre du jour de la prochaine réunion bisannuelle des directeurs.

 

Le comité de direction du RESP, plus connu sous le nom de « troïka », se compose du président en exercice pour un an, du président sortant, ainsi que du directeur pressenti pour assurer la charge de la présidence lors de l’exercice suivant. En 2022, sur proposition de l’actuel comité, la direction de l’Enssib intégrera cette troïka, rejoignant le président en exercice, Hervé Lanouzière, directeur de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, et le président sortant, Frédéric Phaure, directeur de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse. L’Enssib est donc appelée à présider le RESP en 2023 : ce sera pour elle un grand honneur, mais aussi une manière de donner de la visibilité aux écoles de service public dotées, comme elle, du statut atypique de grands établissements.

 

Toute l’équipe de l’Enssib se joint à moi pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année !