Pauline Simon

Pauline Simon est élève bibliothécaire au sein de la promotion Octobre Rouge (FIBE 07). Elle a réalisé son stage professionnel au coeur d'une bibliothèque universitaire dans un département d'Outre-Mer. Cette bibliothèque a la particularité de posséder un fonds spécifique sur l'Océan Indien qui a obtenu le label Collex le 5 février 2018. Elle revient sur son expérience.

Pauline Simon, FIBE 07, en stage professionnel à l'Île de la Réunion

Dans l’établissement dans lequel vous faites votre stage, pouvez-vous nous parler d’une des missions qui vous ont été confiées ?
J'ai effectué mon stage professionnel du 5 février au 10 mars 2018 au sein de la BU Droit-Lettres-Océan Indien à Saint-Denis de la Réunion. Ma mission a consisté en l'élaboration d'une formation à destination des doctorants sur la question de la gestion des données de recherche. Mais ce n'est pas tout : il s'agissait également d'introduire dans cette formation des temps d’activités utilisant la pédagogie active. C'était donc un peu un double challenge ! Les données de la recherche et les pédagogies actives représentent deux enjeux, certes très différents, mais de plus en plus importants pour les bibliothèques universitaires. Ce fut donc une mission très enthousiasmante !

 

Dans votre environnement de travail, avez-vous été étonnée par des pratiques ou perspectives professionnelles différentes des habitudes métropolitaines ?
D'un point de vue professionnel, je ne peux pas vraiment dire que j'ai été étonnée par ce que j'ai pu voir car les pratiques et les préoccupations sont sensiblement les mêmes qu'en métropole. Ce qui m'a le plus frappée, ce sont les contraintes liées à l'éloignement et à l'isolement. Par exemple, les ouvrages ou fournitures commandés peuvent mettre des mois à arriver. En outre, les étudiants ne peuvent pas toujours faire l'intégralité d'un cursus à la Réunion et sont alors obligés d'en faire une partie en métropole. Les conditions climatiques peuvent aussi être contraignantes : les cyclones peuvent obliger les établissements à fermer leurs portes pendant plusieurs jours et la chaleur est parfois étouffante, surtout quand la climatisation tombe en panne ! Mais malgré ces contraintes et des moyens moindres qu'en métropole, le scd parvient à proposer des services de qualité et globalement équivalents à ceux de la métropole.
Les Réunionnais étant très accueillants, le tutoiement et la bise sont très vite de mise, ce qui peut déstabiliser un peu si l'on n'a pas l'habitude d'un tel accueil ! C'est un peu surprenant lorsqu'un chercheur que vous avez fraîchement rencontré et que vous croisez a la BU vous fait la bise et vous dit "Salut comment tu vas ?", comme si vous vous connaissiez depuis longtemps. Mais en même temps, on se sent vite à l'aise et ça crée de bonnes conditions pour le dialogue avec les chercheurs !

 

Au final, que vous aura apporté ce stage dans une structure d'Outre-mer ?
Outre les précieux acquis professionnels et les contacts que j'ai pu créer là-bas, ce stage a été pour moi l'occasion de découvrir une autre culture. La population réunionnaise est très cosmopolite et donc riche d'influences chinoises, malgaches ou encore indiennes. J’ai vécu au rythme créole durant 5 semaines, ce qui fut une expérience très enrichissante. Et puis il faut quand même dire que les paysages de la Réunion sont juste époustouflants ! Au final, je garde de très bons souvenirs de ce stage, tant professionnels que personnels.