Résumé en anglais :
A colloquium about typewriter organized on October 1980 by the Book studies Institute allows to investigate a new area of research for bibliology. It bases that creation of typewriter was, in a way, unexpected but it leads to disruptions of which list is not yet closed. Use of typewriter have und'oubted consequences on literary creativeness, it wrecks typographic tradition of styles'engravers. Typewriter bases into the offices a hierarchy between production and conception; from which the actual problem of status for new operatormaids who have to use text-processers. These new keyboard-machines probably demand redeployment of many typists. So, is it necessary to go on teaching typewriting ? And to whom ? What can we think about new journalistic texts straight written from press-agencies dispatches, about scientific publishing without typographic composition, or about all the underground literatures? This colloquium permits to ask all these questions and to check warning that Pierre Schaeffer directed to participants : "Machines are not harmless"
Résumé :
Un colloque sur la machine à écrire organisé en octobre 1980 par l'Institut d'étude du livre a permis de dégager un nouveau champ d'étude pour la bibliologie. Il a établi que l'invention de la machine à écrire a été, en quelque sorte, imprévue mais qu'elle a entraîné des bouleversements dont nous n'avons pas encore épuisé la liste. L'usage de la machine à écrire a des conséquences certaines sur la créativité littéraire, elle ruine le capital typographique des graveurs de poinçons. Elle établit dans les bureaux une hiérarchie entre travaux d'exécution et de conception ; ce qui pose maintenant le problème du statut des nouvelles opératrices qui vont être appelées à utiliser les machines à traitement de texte. Ces nouvelles machines à clavier impliquent probablement la reconversion d'un nombre très élevé de dactylographes. Faut-il donc continuer à enseigner la dactylographie ? Et à qui ? Que penser enfin de ces textes produits directement à partir d'un clavier, qu'il s'agisse des nouveaux écrits journalistiques réalisés directement à partir des dépêches d'agence, d'une édition scientifique qui ne connaît plus la composition typographique, ou de l'ensemble de la littérature souterraine ? Ce colloque a permis de poser toutes ces questions et de vérifier la mise en garde que Pierre Schaeffer devait adresser à l'ensemble des participants : « Les machines ne sont pas innocentes »