Résumé en anglais :
Here are the results of an inquiry conducted about the reading habits of constant visitors in four public libraries in Paris area. The results show that each socio-cultural group follows his own classification methods (often implied) and his reading habits are more centred round a subject than following a specific line; the barrier between fiction and documents is not very clear. It appears that the shelf remains the most used access means. The other means are used according to the educational and social levels (catalogues, information from the librarians). The advantages of a presentation « in bulk » - the « return » and new books tables - are once more contested here. On the contrary, people at a loss will rely on the existence of information and explanations to reach the books. So, public spaces will be really « open » only when the cultural supply is readable and available with the help of a clear and massiye signalling.
Résumé :
Des résultats d'une enquête auprès des lecteurs assidus de quatre bibliothèques publiques de la région parisienne sur les catégories de lectures, il ressort que chaque groupe socio-culturel applique ses propres règles, très souvent implicites, de classification et regroupe ses lectures en thèmes d'intérêt plutôt qu'en genres véritables et qu'en particulier, il n'est souvent pas fait de coupure très nette entre documentaire et fiction. En bibliothèque, le rayon est le mode d'accès de loin de plus utilisé. Le recours aux autres moyens, consultation des fichiers, information auprès des bibliothécaires ou emprunt hors rayons, est proportionnel aux niveaux scolaire et social. L'idée reçue selon laquelle la présentation « en vrac » - ici les chariots de « retours », les tables de nouveautés, etc. - peut aller à l'encontre des handicaps scolaires et culturels est une fois encore battue en brèche. Les chances d'accès des gens les plus démunis reposent au contraire sur la présence d'explications et d'informations. Il s'ensuit que les espaces publics ne seront véritablement « ouverts » que si l'offre culturelle est rendue lisible et utilisable par une signalisation abondante et claire.