Résumé en anglais :
Review of an experiment tried in three rural areas (Bas-Grésivaudan, Chambarands and Vercors) about the production of soundtapes for information. This operation takes place in the programme of « Télépromotion rurale Rhône-Alpes-Auvergne », which is an organization instructed to supply the agents of the rural development with audiovisual means. The analysis of the possible uses of this support has been induced by previous investigations on the communication and information means of the farmers. These investigations have revealed the value of personal exchanges and evidences. After the establishment of small production units in various reception structures, it has been possible to study first the impact of such a media - the sound tape - which is cheap and technically easy to handle, and then the life conditions required for such units. This work has revealed small local communication networks which are often hidden by the regional or national media. These small networks aim to promote the dialogues about living conditions, about how to weight problems, and how to provide interlocutors with material for social and cultural identifications, more than technical and standardized information. Introducing this communication support - the tape - inside the « invisible » local network, induces the appointment of a professional technician in order to guarantee the continuity of the operation.
Résumé :
Compte rendu d'une expérimentation menée dans le Bas-Grésivaudan, les Chambarands et le Vercors sur la production et les usages de l'audiocassette à des fins d'information dans le cadre de Télépromotion rurale Rhône-Alpes-Auvergne, un organisme chargé de fournir l'appui de l'audiovisuel aux activités des agents du développement rural. L'idée d'étudier les usages possibles de ce support a été suggérée par des recherches antérieures sur les modes d'information et de communication des agriculteurs qui ont mis en évidence la valeur prépondérante accordée aux échanges interpersonnels et aux témoignages dans le cadre d'un réseau de personnes clairement identifiées (autres exploitants, techniciens). La mise en place de petites cellules de production dans des structures d'accueil diverses a permis d'observer l'apport d'un média comme la cassette-son, peu coûteux, maniable et assez facile à maîtriser techniquement, ainsi que les conditions nécessaires pour que de telles cellules puissent durer. Ce travail a fait apparaître des réseaux de communication locaux (en général masqués par la prédominance des médias régionaux et nationaux) qui ont pour fonction de permettre des échanges sur les conditions de vie, sur la façon d'appréhender les problèmes, et d'apporter aux interlocuteurs des éléments d'identification sociale et culturelle plus que des données techniques ou des informations standard. L'introduction dans ce réseau local « invisible » de supports de communication adaptés, comme la cassette, suppose la présence locale d'un technicien professionnel assurant la permanence et la continuité de cette action.