Résumé en anglais :
Printing and circulation of printed matters were not totally free during the Revolution. Through a study of the texts, the author proves the institution of a system right from July 1789, and long before the Terreur, in order to restrain the printing and trade of writings that were considered outrageous and subversive. The effective lifting of the censorship in July 1789 induces a real explosion of the press, especially of the writings rising up against the moral or the regime. Since the Assembly refuses to legislate on that matter, the Commune of Paris institutes a very strict control. Between July and December 1789 several measures are taken, which are implemented more or less rigorously according to the political environment. Hawkers first, then the representatives themselves (booksellers, printers, authors) are apprehended and sentenced, but never on a political purpose. However, that close control, although arousing the patriots' anger, does not prevent the press from forming a real political power.
Résumé :
La liberté d'impression et de diffusion des imprimés n'a pas été totale pendant la Révolution. S'appuyant sur l'étude des textes, l'auteur montre que dès juillet 1789 et bien avant la Terreur, un système est mis en place, visant à limiter le commerce et l'impression des écrits jugés scandaleux ou subversifs. La levée effective de la censure en juillet 1789 provoque une véritable explosion de la presse, entraînant notamment la prolifération des écrits s'élevant contre la morale ou contre le régime. L'Assemblée se refusant à légiférer à ce sujet, une réglementation très stricte est mise en place par la Commune de Paris. De juillet à décembre 1789, un certain nombre de mesures sont prises, appliquées avec plus ou moins de rigueur selon le contexte politique. Après les colporteurs, ce sont les responsables eux-mêmes (libraires, imprimeurs, auteurs) qui sont appréhendés et condamnés, pour un motif qui ne se s'avoue jamais politique. Ce contrôle étroit, qui soulève l'indignation des patriotes, n'empêche pas la presse de constituer dès 1789 un véritable pouvoir politique.