Description : Thèse présentée à la Faculté des études supérieures, Université de Montréal en vue de l’obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph. D.) en sciences de l’information.
Résumé en français :
La lecture numérique prend de plus en plus de place dans l'espace global de la lecture des étudiants. Bien que les premiers systèmes de lecture numérique, communément appelés livres électroniques, datent déjà de plusieurs années, les opinions quant à leur potentiel divergent encore. Une variété de contenus universitaires numériques s’offre aujourd’hui aux étudiants, entraînant par le fait même une multiplication d'usages ainsi qu'une variété de modes de lecture. Les systèmes de lecture numérique font maintenant partie intégrante de l’environnement électronique auquel les étudiants ont accès et méritent d’être étudiés plus en profondeur. Maintes expérimentations ont été menées dans des bibliothèques publiques et dans des bibliothèques universitaires sur les livres électroniques. Des recherches ont été conduites sur leur utilisabilité et sur le degré de satisfaction des lecteurs dans le but d’en améliorer le design. Cependant, très peu d’études ont porté sur les pratiques de lecture proprement dites des universitaires (notamment les étudiants) et sur leurs perceptions de ces nouveaux systèmes de lecture. Notre recherche s’intéresse à ces aspects en étudiant deux systèmes de lecture numérique, une Tablet PC (dispositif nomade) et un système de livres-Web, NetLibrary (interface de lecture intégrée à un navigateur Web). Notre recherche étudie les pratiques de lecture des étudiants sur ces systèmes de lecture numérique. Elle est guidée par trois questions de recherche qui s’articulent autour des stratégies de lecture employées par des étudiants (avant, pendant et après la lecture), des éléments du système de lecture qui influencent (positivement ou négativement) le processus de lecture et des perceptions des étudiants vis-à-vis la technologie du livre électronique et son apport à leur travail universitaire. Pour mener cette recherche, une approche méthodologique mixte a été retenue, utilisant trois modes de collecte de données : un questionnaire, des entrevues semi-structurées avec les étudiants ayant utilisé l’un ou l’autre des systèmes étudiés, et le prélèvement des traces de lecture laissées par les étudiants dans les systèmes, après usage. Les répondants (n=46) étaient des étudiants de l’Université de Montréal, provenant de trois départements (Bibliothéconomie & sciences de l’information, Communication et Linguistique & traduction). Près de la moitié d’entre eux (n=21) ont été interviewés. Parallèlement, les traces de lecture laissées dans les systèmes de lecture par les étudiants (annotations, surlignages, etc.) ont été prélevées et analysées. Les données des entrevues et des réponses aux questions ouvertes du questionnaire ont fait l'objet d'une analyse de contenu et un traitement statistique a été réservé aux données des questions fermées du questionnaire et des traces de lecture. Les résultats obtenus montrent que, d’une façon générale, l’objectif de lecture, la nouveauté du contenu, les habitudes de lecture de l’étudiant de même que les possibilités du système de lecture sont les éléments qui orientent le choix
Résumé en anglais :
Electronic reading is taking an increasing place in the total reading space of students. Although the first e-reading systems, commonly called electronic books or ebooks, have been existing for several years, opinions about their potential still diverge. A great variety of electronic scholarly content is now offered to students, and this involves a multiplication of uses as well as a variety of reading modes. E-reading systems are now an integral part of the electronic environment to which students have access and need to be studied in greater depth. Many experiments have been conducted in public libraries and academic libraries on electronic books. Research was undertaken on their usability and the degree of readers’ satisfaction in order to improve their design. However, few studies have tackled the reading practices of scholars (in particular students) and their perceptions of these new reading systems. Our research focuses on these aspects by studying two different e-reading systems, the Tablet PC (portable device) and a Web-books system, NetLibrary (reading interface integrated into a Web navigator). Our research investigates the reading practices of students on electronic books. It is guided by three research questions : (1) students’ reading strategies (before, during and after reading), (2) elements of the e-reading system which influence (positively or negatively) the reading process, and (3) students’ perceptions of the electronic book technology and its potential contribution to their scholarly work. For this research, a mixed-method approach was chosen, using three modes of data collection : a questionnaire, semi-structured interviews with students having used one e-reading system, and the capture of reading traces (annotations, highlights, etc.) left by students in the systems, after use. Respondents in our study (n=46) were students at the Université de Montréal, from three departments (Library & information sciences, Communications and Linguistics & translation). About half of them (n=21) were interviewed. Furthermore, reading traces left by students in the e-reading systems were analysed. Data from interviews and answers to open questions of the questionnaire were subjected to content analysis, while data from the closed questions of the questionnaire were summarized statistically. Our results show that, generally, the reading goal, the type and structure of the text, student’s reading practices and functionalities of the e-reading system are the elements which determine and orient the choice and use of reading strategies. Helps and barriers for the reading process were identified for each of the two e-reading systems under study. Help mostly consists in elements of the paper book metaphor in the electronic reading environment (delimited page, pagination, etc.), the integrated dictionary, and the fact that ereading systems facilitate text skimming. As for the barriers, reading instrumentation seems to affect text appropriation by the reader. Moreover, the electronic reading (eg. « on screen ») involv