Description : Ce colloque s’est tenu les jeudi et vendredi 23 et 24 mars 2017, à la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations et à la Bibliothèque nationale de France,
Il a été organisé par le Centre Gabriel Naudé de l'Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB), l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP, UMR CNRS Paris 8) et l'Université Paris Diderot (EA Identités, cultures, territoires), avec le soutien de la Bibliothèque nationale de France, de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Claims Foundation, de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme et du Deutscher Akademischer Austauschdienst.
Au cours de ce colloque, une douzaine de livres, datant du XVIIe siècle et retrouvés dans ses collections par la Bibliothèque centrale et régionale de Berlin (Zentral -und Landesbibliothek) ont été restitués à trois ministères français (ministère des Affaires étrangères, ministère de l'Intérieur, ministère de la Justice) auxquels ils avaient été spoliées en juin 1940. Un registre manuscrit d'état civil des années 1751-1771, spolié à la commune de Verpel (Ardennes) lui sera également restitué.
Les vidéos du colloque sont disponibles à l'adresse suivante : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/67542-ou-sont-les-bibliotheques-spoliees-par-les-nazis-tentatives-d-identification-et-de-restitution-un-chantier-en-cours
Associée à ce colloque, la publication "Le Mystère de la boîte verte" est accessible à l'adresse suivante : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/68714-le-mystere-de-la-boite-verte
Résumé :
L’ampleur des spoliations de bibliothèques effectuées par les forces nazies durant la seconde guerre mondiale a été durablement sous-estimée. En France seulement, au moins 5 millions de livres et documents graphiques ont été volés à leurs légitimes propriétaires : ministères, bibliothèques slaves, personnalités des milieux radicaux, socialistes et communistes, francs-maçons. Mais c’est surtout leur lien originaire avec l’antisémitisme nazi qui fait la spécificité première des spoliations nazies. À partir de la mi-1942, accompagnant la mise en place de la solution finale, les saisies touchent des millions de familles juives, dont la culture doit être détruite. Derrière le rideau de fer, les spoliations nazies sont devenues des « trophées de guerre ». En Europe de l’Ouest, malgré les opérations de restitution mises en œuvre après-guerre, nombre de bibliothèques spoliées n’ont pas, jusqu’à aujourd’hui, été restituées à leurs légitimes propriétaires, lorsqu’ils ont survécu, ou à leurs rares descendants. Où sont les collections qui n’ont pas été restituées ? Quelles furent leurs errances forcées ? Quels usages ont été faits de ces documents ? Quel tableau dresser de cette Europe du livre en partie perdue ? Pourra-t-on, un jour, reconstituer ces bibliothèques ?
Éditeur ou organisme :
Bibliothèque nationale de France
Éditeur ou organisme :
Bibliothèque universitaire des langues et civilisations
Éditeur ou organisme :
Centre Gabriel Naudé
Éditeur ou organisme :
Claims Foundation
Éditeur ou organisme :
Deutscher Akademischer Austauschdienst
Éditeur ou organisme :
Enssib
Éditeur ou organisme :
Fondation Maison des sciences de l'Homme
Éditeur ou organisme :
Fondation pour la mémoire de la Shoah
Éditeur ou organisme :
Institut d'histoire du temps présent
Éditeur ou organisme :
Université Paris Diderot
Sujet(s) :
Bibliothèque nationale de France
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Spoliations
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World War, 1939-1945