Description : En étudiant la représentation genrée et l’énonciation éditoriale des maisons d’éditions jeunesse engagées, il m’est paru pertinent d’étudier plus spécifiquement la représentation des personnages enfantins selon leur couleur de peau, notamment en raison du manque de littérature sur le sujet. En reprenant la méthode d’analyse que Nathalie Thierry et Véronique Francis ont utilisée pour leur article sur la représentation de l’enfant noir dans les albums pour la jeunesse (2015), je me suis consacrée à la représentation des enfants non-blancs dans les albums pour la jeunesse publiés entre 2010 et 2020. Le cadre théorique repose sur l’ensemble des travaux existants sur l’album (Cécile Boulaire, 2013), les représentations (Brugeilles, Cromer, Cromer, 2002) (Dafflon Novelle, 2002a, 2002b et 2003) (Thierry, Francis, 2015) la racisation (Colette Guillaumin, 1977) et l’identification (Pierre Le Guirinec, 2013). Avant d’analyser mon corpus de 173 albums selon le contexte et la thématique du récit, le rôle des personnages et la langue originale, je présente les différentes maisons ayant publié ces albums selon la position qu’elles occupent dans le sous-champs qu’est la littérature jeunesse. Je m’intéresse ensuite plus précisément aux albums qui sont des créations françaises, pour finir par une étude de cas de la réception de l’album Comme un million de papillons noirs. Mon mémoire propose enfin des perspectives d’autres études qui permettraient de poser un regard sur nos représentations.
Résumé en français :
En étudiant la représentation genrée et l’énonciation éditoriale des maisons d’éditions jeunesse engagées, il m’est paru pertinent d’étudier plus spécifiquement la représentation des personnages enfantins selon leur couleur de peau, notamment en raison du manque de littérature sur le sujet. En reprenant la méthode d’analyse que Nathalie Thierry et Véronique Francis ont utilisée pour leur article sur la représentation de l’enfant noir dans les albums pour la jeunesse (2015), je me suis consacrée à la représentation des enfants non-blancs dans les albums pour la jeunesse publiés entre 2010 et 2020. Le cadre théorique repose sur l’ensemble des travaux existants sur l’album (Cécile Boulaire, 2013), les représentations (Brugeilles, Cromer, Cromer, 2002) (Dafflon Novelle, 2002a, 2002b et 2003) (Thierry, Francis, 2015) la racisation (Colette Guillaumin, 1977) et l’identification (Pierre Le Guirinec, 2013). Avant d’analyser mon corpus de 173 albums selon le contexte et la thématique du récit, le rôle des personnages et la langue originale, je présente les différentes maisons ayant publié ces albums selon la position qu’elles occupent dans le sous-champs qu’est la littérature jeunesse. Je m’intéresse ensuite plus précisément aux albums qui sont des créations françaises, pour finir par une étude de cas de la réception de l’album Comme un million de papillons noirs. Mon mémoire propose enfin des perspectives d’autres études qui permettraient de poser un regard sur nos représentations.
Résumé en anglais :
After studying the way engaged publishers of children’s books represent gender as well as their editorial choices, I have decided to research in more details how young characters are represented depending on their skin color, in parts also because research on the subject is scarce. I was inspired by the analytical processes Nathalie Thierry and Véronique Francis used in their article on the representations of black children in children’s storybooks (2015), and decided to focus my research on the representations of non-white children in children’s storybooks published between 2012 and 2020. My theoretical framework is based on most published works on children’s storybooks (Cécile Boulaire, 2013), representation (Brugeilles, Cromer, Cromer, 2002) (Dafflon Novelle, 2002a, 2002b et 2003) (Thierry, Francis, 2015), the racializing process (Colette Guillaumin, 1977) and identity (Pierre Le Guirinec, 2013). I will first present the publishing houses that edited those children’s book within the context of youth literature, and then analyse the data from 173 children’s books, including the context and theme of the story, the character’s role and their original language. I will then focus on French publications, with an in-depth analysis of the public reception of the children’s book Comme un million de papillons noirs (Like a million black butterflies). My conclusion will then suggest other possible research and studies that could further help understand representation in children’s books.