Description : Polymorphe et polycentrique donc, la francophonie fait corps avec le pluriel du monde. Son credo est qu’un monde pluriel est non seulement un fait, mais une valeur qui doit lui donner orientation. La francophonie est ainsi la promotion continue du pluralisme linguistique et de ses vertus, dans le monde et en son sein. Parmi celles-ci, d’abord, la faculté de penser de langue à langue, qui est aussi capacité de décentrement et d’ouverture.
Voilà pourquoi ce rapport insiste sur « les dangers du monolinguisme » en général, dans les institutions et les
relations internationales en particulier. Il ne s’agit pas,
en effet, d’imposer ou de s’imposer une langue qui serait
plus « universelle » que les autres, mais de comprendre que
dans un monde du pluriel des cultures et des idiomes,
qui sont autant de visages de l’humanité, c’est au bout de
la rencontre des langues, de leur dialogue, qui peut être
difficile, de leur mise en relation, qui ne va certes pas sans
malentendus, que se trouve le commun, l’universel, qu’il
faut réaliser ensemble.