De la critique de l’omniprésence de la GED dans les démarches de KM dans les organisations : Comment normes, incitations, et outils orientent le KM vers une sur codification laissant de côté l’usager, premier détenteur de la connaissance - Notice bibliographique | Enssib
De la critique de l’omniprésence de la GED dans les démarches de KM dans les organisations : Comment normes, incitations, et outils orientent le KM vers une sur codification laissant de côté l’usager, premier détenteur de la connaissance
Description : Mémoire de fin d'études en Science de l'information et des bibliothèques et information scientifique et technique 2022-2023, s’interroge sur la place des outils dans les démarches de gestion des connaissances et plus particulièrement au recours aux solutions de Gestion Electronique des Documents (GED).
Résumé en français :
Ce mémoire de fin d’étude porte sur l’analyse de la mise en place de stratégies de gestion des connaissances outillées par des Systèmes d’information. Il s’interroge sur la place des outils dans les démarches de gestion des connaissances et plus particulièrement au recours aux solutions de Gestion Electronique des Documents (GED). Il explicitera l’opposition entre le discours des éditeurs de solutions GED et des organisations face aux discours scientifiques. Les premiers considèrent la GED comme suffisante, à elle seule, pour gérer et valoriser les des connaissances d’une organisation . Les deuxièmes invitent à ouvrir le champ des possibles en prenant d’avantage en compte l’humain, qui est le premier détenteur de connaissances.
J’ai ainsi réalisé une étude de cas au sein de L’ADEME et du CEREMA pour observer, sur le terrain, des stratégies de gestion des connaissances. J’ai ainsi constaté que la hiérarchie, les gestionnaires et les employés de l’ADEME avaient intégré la vision des éditeurs de solutions GED. J’ai aussi pu être témoin de problèmes liés à cette démarche : les utilisateurs ne se sentent que très peu impliqués, le choix de la GED ne permet notamment pas à l’organisation de répondre à l’enjeu de la fuite des connaissances due à un turn over important.
Pour constater ces éléments j’ai pu faire appel à un questionnaire et mon expérience en tant que documentaliste, en apprentissage, au sein de la cellule de la gestion des connaissances de l’ADEME ainsi qu’à un entretien au sein du CEREMA. J’ai également cherché des appuis théoriques dans la recherche. Néanmoins, Il existe peu de recherches sur la GED. Les publications de chercheurs mentionnent tout de même que la GED est secondaire dans les démarches de gestion des connaissances. La GED est présentée comme un outil qui vise à formaliser et stocker les connaissances d’une organisation. Elle oriente vers la codification et restreint la gestion des connaissances à ce qui peut être stocké. La gestion des connaissances, comme abordée dans la recherche, met au centre l’humain, les personnes qui possèdent les connaissances, et non l’outil.
Je propose pour finir des alternatives qui seraient plus à même de prévenir les risques de pertes de connaissances dans les organisations rencontrant des enjeux semblables à l’ADEME. Enfin, la gestion des connaissances ne doit pas être considérée comme figée, elle évolue avec les nouveaux enjeux organisationnels, les nouvelles technologies et les questions qui traversent la recherche sur la connaissance et le savoir.