Description : En septembre dernier, les éditeurs PLOS et Frontiers ont annoncé qu’ils modifiaient leur politique d’évaluation des recherches s’appuyant sur des bases de données publiques en sciences sociales et en santé, ce qui a conduit au rejet automatique de la grande majorité des articles utilisant ces bases de données.
À l’origine de cette situation : l’explosion du nombre d’études de mauvaise qualité basées sur ces données publiques, dans le seul objectif d’augmenter le nombre de publications, probablement sous l’impulsion de paper mills et facilitées par l’utilisation de l’IA générative. Ces bases de données permettent en effet d’innombrables combinaisons de variables, de sorte que des corrélations peuvent apparaître « statistiquement significatives » par hasard, sans qu’aucune question de recherche légitime ne soit formulée : on analyse de manière sélective certaines parties de la base de données (en choisissant un état de santé, un facteur environnemental ou physiologique pouvant y être associé, ainsi qu’un groupe de population), puis on recherche un résultat statistiquement significatif, sans hypothèse directrice.