Index des revues

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    Enquête 1979

    Bibliothèques d'entreprise


    Enquête réalisée par le Groupe des Bibliothèques d'entreprises de l'ABF

    NOUS avons reçu 67 réponses au questionnaire envoyé en juillet 1980. La moitié seulement avait déjà répondu au questionnaire de l'année précédente.

    Sur les 67 entreprises : 35 sont à Paris ou Région Parisienne, 32 sont en Province.

    Elle employaient au total en 1979 : 218 550 salariés et se répartissaient ainsi :

    • moins de 500 salariés ......................... 9
    • de 500 à 1 000 salariés ....................... 10
    • de 1 000 à 2 500 salariés ....................... 25
    • de 2 500 à 5 000 salariés 12
    • plus de 5 000 salariés ......................... 10

    NB : 1 entreprise n'a pas communiqué le nombre de salariés.

    Sur ces 67 réponses, plusieurs bibliothèques n'ont pas communiqué de chiffres exploitables, soit parce qu'il n'y a pas de statistiques faites, soit (CIMSA) parce que la bibliothèque est d'accès libre et qu'il n'y a donc pas de contrôle ni de chiffres sur les prêts.

    Il y a 49 discothèques dont 26 ont des cassettes.

    Les Adhérents :

    • w Bibliothèque : 38 175 lecteurs actifs pour une population de 211 900 salariés, soit 18 %.1
    • < Discothèque : 20 407 auditeurs actifs pour une population de 150 620 salariés, soit 13,5 %.2
      • 1 - Ce % est en diminution par rapport à 1978 où il était de 23 %.
      • 2 - Ce % est constant par rapport à 1978 (13 %).

    BIBLIOTHEQUES : FONDS - PRÊTS

    1. Fonds

    Les bibliothèques qui ont répondu représentent un fonds global de 617 860 livres (532 000 en 1978) soit un rapport de 3,2 livres/salarié (2,8 en 1978).

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    Répartition du fonds

    La catégorie la plus importante (25) est celle qui possède de 5 000 à 10 000 volumes.

    2. Prêts

    Le total des prêts pour les 58 bibliothèques qui ont répondu se monte à 752 320 (soit plus de 100 000 de plus qu'en 1978) ce qui représente : 3,67 livres prêtés/salarié (3,75 en 1978), 20,3 livres prêtés/lecteur.

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    Répartition de ces prêts

    On constate cette année, contrairement à 1978, qu'il n'y a aucune corrélation entre la répartition des fonds et celles des prêts. On ne peut pas dire qu'il y ait de dominante. On retrouve cette plage dans les rapports prêts/fonds qui figurent sur le tableau, pour chaque bibliothèque. Ils varient de 0,24 à 6, la moyenne se situant à 1,28.

    Conditions de prêts :

    Les prêts de livres sont généralement gratuits.

    La très grosse majorité des livres empruntés sont des romans alors que 16 bibliothèques ont un fonds de documentaires égal ou supérieur à 50 %.

    DISCOTHÈQUES : FONDS - PRÊTS

    Les discothèques augmentent d'année en année puisque la proportion était en 1978 de 43 discothèques pour 71 bibliothèques et qu'elle est cette année de 49 discothèques pour 67 bibliothèques, 26 discothèques possédant des cassettes.

    1. Fonds

    Le fonds total de disques est de 182 930 pour une population de 165530 salariés soit un rapport de 1,10 disque/salarié.

    Le fonds total de K7 est de 15 230 pour une population de 57 640 salariés, soit 0,26 K7/salarié.

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    Importance des fonds

    Les disques pour enfants Sur les 49 discothèques, 34 possèdent des disques pour enfants, dont 18 ont un rayon enfant séparé.

    19 discothèques ont un fonds « enfants » intérieur à 5 % 15 discothèques ont un fonds « enfants supérieur à 5 %

    Les K7 pour enfants 15 discothèques en possèdent et 5 d'entres elles y consacrent plus de 5 % de leurs fonds.

    2. Prêts

    Disques : 38 discothèques ont répondu et enregistrent un total de 357 100 disques prêtés, soit 3,03 disques prêtés/salarié.

    Le rapport disque prêté/auditeur est de 20,3 (exactement identique au rapport livre prêté/lecteur).

    Le rapport disque prêté/fonds est de 2,2 ce qui est nettement supérieur au même rapport concernant le livre (on va plus vite à écouter un disque qu'à lire un livre).

    K7 : Le nombre total de prêts de cassettes est de 52 260, soit un rapport de 1,03 prêt/salarié.

    Le rapport prêts/fonds est encore beaucoup plus élevé que celui des disques et des livres puisqu'il est de 3,03.

    FONCTIONNEMENT

    LES LOCAUX

    1) Les locaux et heures d'ouverture

    23 bibliothécaires semblent satisfaits de leurs locaux bien que certains estiment qu'ils soient trop petits.

    Les autres ne sont pas satisfaits en raison de

    • L'exiguïté (rayonnages les uns sur les autres, pas de place pour consulter sur place).
    • La mauvaise situation géographique : soit hors de l'entreprise, ce qui demande un effort particulier au salarié (il faut qu'il ait vraiment envie d'aller chercher un livre !) ; pour les bibliothèques ouvertes pendant les heures de travail, les salariés ont des difficultés pour s'absenter de leur poste car il faut « sortir » de l'entreprise et l'autorisation n'est pas forcemment donnée. Soit loin de la cantine ou de la Cafétéria. On remarque que les Bibliothèques-Discothèques situées sur le passage ou à proximité immédiate de ces lieux attirent beaucoup plus de salariés dans la mesure ou l'accès se fait pendant la plage du repas. C'est également très favorable pour les animations.
    • L'inaccessibilité pour certains travailleurs en raison des heures d'ouverture. Elles varient de 1 h 30 à 40 h par semaine. Pour la majorité des bibliothèques, elles ne sont ouvertes que pendant le temps de déjeuner et beaucoup n'ouvrent pas tous les jours, ce qui ne permet pas aux travailleurs en équipe d'accéder à la B.D. Il est curieux de constater que plusieurs bibliothèques ayant au moins une personne à temps complet n'ouvrent pas plus de 20 h, souvent beaucoup moins ! Mais il est encore plus curieux de constater que ce sont les bibliothèques qui ouvrent entre 5 et 15 h par semaine qui ont le plus de lecteurs. Celles qui ouvrent 40 h ont en général (sauf à la B.N.P.) des résultats plus faibles, résultats qui s'expliquent par les différents blocages existant dans l'entreprise.

    2) Le budget

    Les budgets communiqués ne concernent que les achats le salaire des bibliothécaires exclu eu égard aux différents statuts :

    • Bénévoles.
    • Elus du C.E.
    • Personnel de l'entreprise détaché au C.E. et payé par l'entreprise.
    • Personnel du C.E. et payé par lui.

    Il est donc impossible d'inclure les salaires dans le questionnaire.

    Ce budget achat est extrêmement variable suivant les bibliothèques puisqu'il représente une somme allant de :

    • 2,20 frs par salarié, avec une moyenne de 17 frs par salarié.
    • 11 à 116 frs par r lecteu r, avec une moyenne de 65,50 frs par lecteur.

    En ce qui concerne les disques et K7, cela représente un écart encore plus grand :

    • 0,25 frs à 44,40 frs avec une moyenne de 13,40 frs par salarié.
    • 3,50 frs à 250 frs par auditeur avec une moyenne de 80,50 frs.

    On peut constater que le budget réservé aux disques et K7 augmente sensiblement d'année en année, dans quasiment chaque entreprise.

    Plusieurs B.D. ont un budget disques égal au budget livres.

    Le parent pauvre est encore l'animation à laquelle très peu de C.E. ou de B.D. consacrent un budget. Pour les B.D. qui ont un budget animation, cela représente une somme variant de 0,20 frs à 66,50 frs par salarié avec une moyenne de 7 frs.

    Le pourcentage du budget du C.E. consacré à la B.D. varie de 0,3 % à 13 %.

    Le pourcentage de la masse salariale versée au C.E. par la direction de l'entreprise varie de 0,6 % à 10 % (II)

    3) Le personnel

    Comme on l'a dit ci-dessus, il y a une très grande diversité de cas : en dehors de l'employeur (C.E. ou patron) on trouve :

    • Du personnel permanent.
    • Du personnel travaillant à temps partiel.
    • Des élus du C.E. qui consacrent une partie de leur crédit d'heures de délégation au fonctionnement et à l'animation de la B.D.
    • Des bénévoles non élus qui consacrent une partie de leurs loisirs au fonctionnement de la B.D. ou qui, dans quelques cas, bénéficient de quelques heures de détachement.

    34 Bibliothèques-discothèques emploient du personnel à temps plein.

    23 n'emploient que du personnel à temps partiel ou des bénévoles.

    13 B.D. emploient du personnel n'ayant reçu aucune formation spécifique.

    10 B.D. ont dans leur personnel des titulaires du C.A.F.B.

    Les autres ont suivi différents stages d'organismes comme :

    • Stage longue durée de Formation et Démocratie.
    • Stages courtes durées de Travail et Culture - Tourisme et Travail - Culture et Liberté - Formation et Démocratie - Peuple et Culture et aussi des formations intermédiaires comme le stage élémentaire de l'A. B. F. et celui de la Discothèque de France.

    L'absence de formation professionnelle se manifeste en particulier dans le choix des livres où l'on s'aperçoit que le contrôle de la commission culturelle diminue à mesure que s'affirme la compétence professionnelle du personnel de la bibliothèque.

    Les achats se font le plus souvent :

    • pour Paris et la R.P. : dans les librairies dépendant d'organisations du mouvement ouvrier (Montholon, Librairie(s) Nouvelle(s), Librairie Racine), ou la Maison de Molière - Hachette - FNAC - Messageries du livre.
    • Pour la province : dans les librairies locales.

    L'ANIMATION

    49 B.D. font de l'animation dont 11 en faisant appel à une aide extérieure en plus des animateurs de la B.D. (le personnel ou un animateur attaché au C.E.).

    Les animations qui viennent en tête sont les expositions (43), puis les ventes-dédicaces (33), les débats (31) et enfin les concerts (27). D'autres animations ont lieu (23) comme des projections, du théâtre, de l'audiovisuel, l'heure du conte pour les enfants.

    Il serait intéressant de pouvoir développer assez largement ce point : quant au contenu des expositions (quels thèmes, quels auteurs, quels livres ?) ; de même pour les débats (quels thèmes, comment cela se déroule-t-il ?). Quels auteurs sont invités à dédicacer leurs livres ? qui les chosit ? Sur quels critères sont choisies les animations (demandes des travailleurs ? actualité ?...) Combien de travailleurs participent aux animations ? Combien y a-t-il d'animations par an ? Lesquelles ? Les animations attirent-elles de nouveaux lecteurs, suscitent-elles un intérêt accru pour la B.D. ?

    Y a-t-il un club de lecteurs ? Y a-t-il des animations spécifiques pour les discothèques ou des animations qui lient les activités de la bibliothèque et de la discothèque ? Les animations sont-elles propres à la B.D. ou au C.E. ? Comment ?

    Il est évidemment impossible de faire entrer toutes ces questions dans ce type de questionnaires mais plutôt sur un questionnaire particulier à ce sujet. Il serait peut-être intéressant aussi de publier un bulletin contenant des informations et des expériences de B.D. qui font de l'animation.

    Autre question, de fond : l'animation de B.D. est-elle un métier spécifique qui doit faire appel à des spécialistes (professionnels) ou peut-elle être faite par n'importe qui (le bibliothécaire par ex.).

    A propos des conditions défavorables de l'entreprise pour la B.D.

    Les bibliothécaires se plaignent le plus souvent :

    • Des horaires variables (qui réduisent en fait le temps passé sur le lieu de travail et surtout l'heure du repas).
    • De la dispersion géographique du personnel et de la mobilité.
    • De l'éloignement croissant entre le lieu d'habitation et le lieu de travail.
    • Du travail en équipe, qui est difficilement compatibles avec les horaires d'ouverture des B.D.

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    Tableau 1

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    Tableau 1 (suite)

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    Tableau 2

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    Tableau 2 (suite)

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    Tableau 3

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    Tableau 4

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    Tableau 4 (suite)

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    Tableau 5

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    Tableau 5 (suite)