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Enquête de l'ABF sur l'information bibliographique

1994
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    Enquête de l'ABF sur l'information bibliographique


    Enquête réalisée en 1994 auprès de la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, des bibliothèques des grands établissements, des bibliothèques universitaires ou spécialisées et des CADIST. Résultats analysés par Anne Curt.

    Classement des bibliothèques

    L'enquête de l'ABF auprès des biblio- thèques publiques (cf. p. 9) a permis de revoir le questionnaire adressé aux bibliothèques universitaires et spéciali- sées et de l'adapter aux besoins des bibliothèques cibles. Ainsi, fin février 1994, l'ABF a reçu 42 nouveaux ques- tionnaires remplis et a récupéré six questionnaires de l'enquête précédente pour quelques bibliothèques universi- taires et spécialisées qui n'avaient pas répondu à nouveau. Ces derniers, ainsi que deux questionnaires incomplets de la nouvelle enquête, ont été complétés à l'aide de l'Annuaire des Bibliothèques universitaires 1991 paru à La Documen- tation française en 1993. Le dépouille- ment concerne de ce fait, tantôt 42, tan- tôt 48 établissements documentaires. Bibliothèques universitaires, SCD, SICD, bibliothèques de grands établissements et CADIST (Centres d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et technique) sont bien représentés tandis que peu de bibliothèques spécialisées ont répondu.

    Taux de réponse

    Afin de découvrir quel a été le taux de réponse, les enquêtes ont été classées selon la présentation adoptée par les Bibliothèques dans l'université qui vient de paraître au Cercle de la librairie. On obtient ainsi :

    • 5 bibliothèques de grands établisse- ments sur 6, auxquelles nous adjoin- drons l'ENS de Cachan, soit un taux de réponses de 67 % au moins (biblio- thèques de l'Institut de France, du Mu- séum national d'histoire naturelle, de l'Académie nationale de médecine, Bibliothèque byzantine, bibliothèque de l'École normale supérieure de Ca- chan) ;
    • 11 bibliothèques d'université de la ré- gion parisienne sur 25 (9 BIU et BS, 16 BU), soit un taux de réponses de 44 % ;
    • 25 bibliothèques d'universités de pro- vince sur 49, soit un taux de 50 % ;
    • 16 CADIST sur 20, soit le taux de ré- ponse le plus élevé, 70 %, (sciences re- ligieuses et langues et littérature germa- niques, Allemagne orientale et urba- nisme, physique, mathématiques, Amérique latine et Afrique lusophone, Péninsule ibérique, histoire et géogra- phie, histoire médiévale, chimie/phar- macie, botanique, zoologie, biologie végétale et animale, astronomie et astrophysique, art et archéologie).

    Le taux moyen de réponse a donc été supérieur à 50 %, et cela bien que l'en- quête ait été envoyée en période de bi- lan annuel, moment peu favorable.

    Typologie des établissements et collections

    Cinq établissements importants traitent plus de 22 000 documents annuelle- ment. Deux sont à Paris, trois en pro- vince. Ils soutiennent six CADIST. Ce sont les BIU de Montpellier, de Bor- deaux, la bibliothèque publique et in- teruniversitaire Sainte-Geneviève, la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, la bibliothèque de la Sor- bonne. Trois font partie du réseau SIBIL, une du réseau BN-OPALE, une du réseau OCLC.

    Viennent, ensuite, 20 établissements ayant un volume d'acquisitions annuel compris entre 6 000 et 13 000 docu- ments. Cinq supportent un CADIST, huit sont en région parisienne, douze en province. Huit partagent le catalogage sur SIBIL, trois sur OCLC, sept travaillent sur le réseau BN-OPALE, deux ne récu- pèrent rien dont l'un aimerait récupérer des notices de RLIN, le réseau des bibliothèques de recherche améri- caines.

    Sept établissements essentiellement CA- DIST ont répondu à l'enquête. Parmi eux, un travaille sur BN-OPALE, trois sur SIBIL, trois sur OCLC dont un qui reverse ses notices dans le CCO du CNRS.

    Les bibliothèques qui traitent un vo- lume d'acquisitions annuel inférieur à 6 000 documents sont au nombre de seize. C'est le groupe dans lequel les catalogues sources s'équilibrent le mieux. Trois sont à Paris, treize sont en province. Six ont choisi OCLC, cinq BN- OPALE et cinq SIBIL. L'une d'elles sem- ble dériver ses notices du CD-ROM de la BNF et envisage, plus tard, d'écraser ses notices minimales avec celles du Pancatalogue.

    Ainsi, 12 bibliothèques travaillent sur OCLC, 14 sur SIBIL, 14 sur BN-OPALE.

    Collections

    Si les bibliothèques sont classées par la masse documentaire à traiter annuelle- ment, c'est-à-dire par le volume de leurs acquisitions courantes, le nombre de leurs abonnements à des périodi- ques et le nombre d'autres documents à traiter, on obtient une répartition :

    • groupe 1 : par établissements impor- tants traitant plus de 13 000 documents par an ;
    • groupe 2 : par établissements traitant entre 6 000 et 13 000 documents par an ;
    • groupe 3 : par établissements traitant moins de 6 000 documents par an ;
    • CADIST: par établissements CADIST très spécialisés.

    C'est à partir de ce classement que sera en partie dépouillée et analysée cette enquête.

    Catalogues bibliographiques sources

    35 établissements disent qu'ils font du catalogage partagé tandis que 6 affir- ment ne pas en faire (2, cependant, ré- cupèrent les notices de la Bibliothèque du Congrès à Washington). 40 assurent ne pas utiliser le SBN, mais 9 pourraient envisager de le faire, 12 ne l'envisagent pas et 16 ne se prononcent pas.

    Les établissements universitaires et spécialisés dérivent-ils des notices de fichiers bibliographiques sources ?

    • 4 établissements (sur 48) seulement ne s'alimentent à aucune source, dont deux attendent de partager le catalo- gage sur le Pancatalogue, l'un voulant récupérer des notices de RLIN, et un au- tre étant de création récente.
    • 2 établissements de petite taille récu- pèrent des notices de la Bibliothèque du Congrès grâce à BIBLIOFILE et au lo- giciel documentaire ISIS (UNESCO) et participent au CCO (catalogue collectif des ouvrages du CNRS).
    • 11 établissements (sur 15 biblio- thèques au plan national en 1993) plu- tôt de grande taille (1 du groupe 1, 7 du groupe 2 et 3 du groupe 3) partagent le système BN-OPALE en format INTER- MARC. En outre, 2 établissements docu- mentaires récupèrent des notices à par- tir du CD-ROM de la Bibliographie na- tionale française, et deux, (dont un établissement participant à SIBIL) con- vertissent rétrospectivement leur fonds par récupération des notices du CD- ROM de la BNF, alors que quatre ont déjà terminé leur conversion rétrospec- tive de cette façon.
    • 14 établissements (sur 31 au plan na- tional en 1993) majoritairement de pe- tite taille participent à OCLC en format USMARC dont 5 CADIST, (1 du groupe 1, 4 du groupe 2, 9 du groupe 3).
    • 17 établissements (sur 19 au plan na- tional en 1993) partagent le catalogage sur SIBIL en INTERMARC/SIBIL, quelques établissements importants mais, surtout des établissements de petite taille (3 du groupe 1, du groupe 2, 13 du groupe 3).
    • 16 établissements localisent leurs col- lections de publications en série sur le CCN ou ont terminé de localiser leurs collections rétrospectives mais y parti- cipent activement pour les publications nouvellement acquises.

    Choix d'une source de catalogage

    Ce choix a souvent été fonction de la chronologie de la disponibilité des res- sources bibliographiques. Les établisse- ments travaillant sur SIBIL ont été les premiers à partager le catalogage et à récupérer des notices dans leurs sys- tèmes locaux s'ils en avaient un. Les dates d'informatisation du catalogage, du partage et de la récupération remon- tent à 1984 pour Montpellier, 1986 et 1987 pour 3 établissements, 1988 pour 3 autres, 1989 pour 4, 1990 pour les der- niers. SIBIL devrait être peu à peu aban- donné d'ici 1995 au profit des deux au- tres sources de catalogage.

    Les bibliothèques travaillant sur OCLC n'y cataloguent que depuis les années 1988-1990. Ce sont souvent des établis- sements très spécialisés de taille moyenne.

    Quant à BN-OPALE, seule la biblio- thèque Sainte-Geneviève y participe de- puis 1989 pour les documents français comme pour les documents étrangers, avec un taux de satisfaction de 81 à 90 %, bien qu'elle catalogue 25 % d'ou- vrages français non déposés à la Biblio- thèque nationale de France. La majorité des établissements y participe depuis 1993 seulement, ce retard étant dû à l'arrivée tardive de BN-OPALE parmi les sources conjuguée à des problèmes de conventions entre établissements, de matériel, de réseau et de connexion...

    On pourrait penser que le choix d'une source dépendrait du profil d'acquisi- tion de l'établissement. Or, si 3 d'entre eux acquièrent entre 8 et 9 000 docu- ments étrangers par an (Langues orien- tales, BNUS et Sorbonne), deux ont choisi OCLC et le troisième SIBIL. La bibliothèque du Musée national d'art moderne-CCI du centre G. Pompidou achète 6 500 documents étrangers et n'a pas de sources de récupération biblio- graphique tandis que Sainte-Geneviève achète 4 500 documents étrangers et ca- talogue sur BN-OPALE. Toutes les autres bibliothèques acquièrent moins de 3 000 documents étrangers par an (3 plus de 2 000 et 7 plus de 1 000) et se répartissent également sur chaque sys- tème.

    Pratiques de catalogage

    Classement

    13 établissements classent leurs docu- ments en rayon à l'aide de la classifi- cation décimale Dewey, 20 à l'aide de la CDU, 16 utilisent d'autres classifica- tions. Si la bibliothèque est très spécia- lisée (6), elle utilise un classement spé- cialisé propre à son domaine. 7 utilisent la classification de la NLM (National Li- brary of Medecine), 5 des classifications « maison 2 2 des classements anciens, 4 des classements numériques ou alpha- numériques.

    Classification et indexation matière

    Pour l'indexation, 13 utilisent la Dewey, 14 la CDU, 9 d'autres classifications dont celle de la NLM. Quant à l'indexation matière, si aucune n'utilise la liste Blanc-Montmayeur/Danset, 34 indexent selon RAMEAU et 3 comptent le faire, 6 indexent selon la MESH (Medecine sub- jects headings), 4 selon un autre sys- tème et 2 n'indexent pas. L'intérêt d'in- dexer selon RAMEAU est clairement affiché lorsque 34 établissements confirment qu'ils récupèrent les indexa- tions autant que possible tandis que 8 seulement les créent systématiquement.

    Catalogage partagé

    Les acquisitions courantes ont représen- té 540 000 volumes en 1992. 35 biblio- thèques partagent le catalogage contre 6 qui ne le font pas : 34 pour les livres, 5 pour l'audiovisuel, 4 pour les parti- tions, 2 pour les non-livres, 16 pour les périodiques.

    Réseaux de catalogage partagé

    14 ont coché SIBIL, 12 OCLC, 14 BN- OPALE, 16 CCN, 2 CNRS-CCO. 14 disent utiliser une base de données biblio- graphique étrangère et 20 ont répondu non. 6 utilisent RERO, le réseau romand offrant 1,7 million de notices, et 8 OCLC.

    Typologie des connexions

    18 passent par TRANSPAC, 11 par RENA- TER, 10 utilisent des lignes spécialisées, 2 des réseaux ETHERNET, 2 signalent des connexions X25 et CD-ROM.

    Chargement des données bibliographiques sur les systèmes locaux

    12 bibliothèques récupèrent leurs don- nées à partir de CD-ROM. Ce sont les CD-ROM de la Bibliothèque du Congrès, d'OCLC, de la Bibliographie nationale française. 26 bibliothèques récupèrent leurs données à partir d'interrogations en ligne. 4 signalent qu'elles utilisent un autre moyen, par disquette pour BN- OPALE, téléchargement sur l'OPAC à par- tir du système SIBIL. Les bibliothèques récupèrent leurs données : 11 par bandes informatiques, 9 par disquette, 6 par téléchargement, 10 par micro- fiches, 5 par listing papier.

    Bandes informatiques et disquettes sont les plus utilisées, mais les connexions récentes à RENATER dont le nombre va s'intensifier permettent de prévoir que les téléchargements seront favorisés dans l'avenir.

    Modification des données

    18 bibliothèques modifient « fréquem- ment leurs données et 18 le font pour leur accès matière. Les bibliothèques ré- cupérant leurs données sur OCLC sont obligées de le faire puisque les vedettes matières sont en anglais. Les plus per- fectionnistes modifient l'accès systéma- tique et la description bibliographique (9), plutôt dans le réseau SIBIL. On ne sait pas, cependant, si la raison est que les notices sont incomplètes comme les notices d'attente du dépôt légal ou du système d'acquisition de BN-OPALE que les bibliothèques qui partagent le cata- logage ne peuvent modifier ou si les bibliothèques n'acceptent pas une des- cription bibliographique partagée.

    25 bibliothèques modifient leurs don- nées locales, c'est-à-dire qu'elles rajou- tent leurs cotes et numéros d'inventaire. Elles font partie des bibliothèques qui signalent qu'elles modifient rarement (15) et jamais (3) les notices qu'elles ré- cupèrent.

    Informatisation des établissements documentaires

    Bien que les questions aient semblé claires lors de la rédaction du question- naire, elles ont reçu des réponses am- biguës de la part des bibliothèques et le dépouillement n'en est pas simple. Il semble que les bibliothèques ne distin- guent pas forcément « informatisation modulaire des fonctions de biblio- thèque » d'un « système de gestion inté- gré de bibliothèque » ou d'un simple SGBD comme base ou d'un logiciel de type documentaire comme TEXTO ou MISTRAL.

    Informatisation modulaire

    Le ministère de l'Enseignement supé- rieur a soutenu la société ISL pour les développements de MOBICAT et de MO- BIBOP jusqu'en 1988, date à laquelle, après un audit du système, il a décidé de l'abandonner. Cependant, il semble que les bibliothèques ont continué à s'adresser à une société qu'elles connaissaient et ont développé une in- formatisation modulaire, sans toujours prendre les garanties nécessaires pour protéger la propriété de leurs données et leur portabilité.

    D'autres petits systèmes comme DATA- TREK ont favorisé cette informatisation de type modulaire sans toujours résou- dre les problèmes de fond tels que la récupération des notices et la corres- pondance des fichiers entre eux. Enfin, des établissements spécialisés de petite taille ont pu se contenter du logiciel do- cumentaire gratuit distribué par l'UNES- CO, « ISIS», et le coupler avec un mo- dule de récupération de notices de la Bibliothèque du Congrès BIBLIOFILE ». Ce sont des bibliothèques du CNRS qui participaient au CCO. Cette dernière so- lution de type documentaire semble convenir à des établissements de petite taille puisque le logiciel peut importer du format MARC. (Peut-il en exporter ?)

    Système de gestion documentaire local

    32 établissements ont une gestion do- cumentaire informatisée. 8 ont un pro- jet de première informatisation. 22 se disent en partie informatisés, 5 ne le sont pas. Les bibliothèques informati- sent peu les fonctions autres que celles du catalogage et rares sont celles qui récupèrent des données autres que celles des réservoirs bibliographiques.

    Parmi les modules informatisés, 27 no- tent le prêt, 23 les acquisitions, 36 le catalogage. L'effort pour informatiser les fonctions de gestion, de statistiques et de contrôle est peu important. Moins du quart des établissements semblent se préoccuper d'un système de gestion in- tégré qui récupère le plus possible de données informatisées ailleurs et les met en relation. Seulement 11 d'entre eux ont informatisé la gestion compta- ble, 10 les statistiques. 10 seulement ré- cupèrent les données de, l'université (10 les inscriptions des étudiants, 6 la ges- tion comptable).

    Pour la consultation publique, 22 éta- blissements ont un OPAC, 7 seulement ont un accès par minitel, 4 éditent leur catalogue sur un CD-ROM (dont 3 sur « Quartier latin »). 13 établissements édi- tent leur catalogue sur microfiches, 17 sur papier et 3 n'en ont pas (ce qui s'ex- plique difficilement !).

    Les établissements qui se sont réinfor- matisés ont abandonné ISL, ou bien LIBRA (1), ou encore des logiciels « mai- son ». L'informatisation semble s'accélé- rer à partir de 1989 avec dix établisse- ments, 1990 trois, 1991 trois, 1992 huit, 1993 quatre, 1994 trois... corroborant ainsi les efforts d'informatisation que le ministère affiche ces dernières années. Peu d'établissements ont choisi un sys- tème de gestion documentaire local :

    • Rennes-II, Orléans, Angers ont acquis récemment DYNIX. Ce dernier est un des logiciels documentaires les plus ro- dés en Amérique du Nord ;
    • parmi les bibliothèques moins impor- tantes, 2 ont choisi récemment LORIS sous UNIX;
    • le SCD de l'université de Franche- Comté vient d'acquérir « AB6 (SI- NORG), remarquable par son logiciel de recherche de type documentaire BRS (Bibliographic Retrievial Search) ;
    • huit bibliothèques ont choisi GEAC- ADVANCE, sept sous UNIX, une sous PICK;
    • Saint-Étienne a choisi GEAC GLIS/ 9000 ;
    • un système MULTILIS sous VMS équipe une bibliothèque nouvelle (développé à l'origine par la bibliothèque de l'uni- versité du Québec à Montréal sous le nom de BADADUQ) ;
    • viennent ensuite les systèmes tour- nant sous MS-DOS, UNIX ou VMS comme DATATREK ou BIBLIOFILE/ MICRO-ISIS ou TEXTO..., ainsi que tous les produits ISL (MEDIABOP, MOBICAT, MOBIBOP et systèmes de gestion « mai- son » à la demande et selon les spéci- ficités d'un établissement... fonction- nant sous PROLOGUE ou UNIX) et les OPAC conçus pour ces derniers. DATA- POINT/ORPHÉE, OPSIS et LIBER ne sont pas cités.

    UNIX est le système d'exploitation le plus cité alors que la plupart des sys- tèmes tournent en réalité sous PICK/UNIX (14 établissements). Il sem- ble représenter la solution d'avenir et tendre vers une plus grande compatibi- lité des systèmes entre eux. PROLOGUE vient ensuite pour les produits ISL, VMS pour MULTILIS et certaines versions de DATATREK ainsi que pour SIBIL. MS-DOS est cité pour DATATREK, MICRO-ISIS, CAT 450 d'OCLC, BIBLIOFILE.

    Les logiciels ou systèmes d'exploitation de SIBIL et de BN-OPALE en ligne en catalogage partagé sont étrangement ci- tés comme s'ils représentaient l'infor- matisation locale. La façon dont les bibliothèques s'équipent en matériel est très inégale et privilégie particulière- ment le travail interne au détriment de la consultation. Seul, le CADIST de ma- thématiques d'Orsay, avec une station SUN qui sert de frontal à son catalogue, est largement accessible. Sainte-Gene- viève vient ensuite avec un rapport de 1 terminal de travail pour 8 terminaux de consultation, Rennes-II avec un rap- port de 1 à 2, la Sorbonne avec un rap- port de 2 à 3. Les autres rapports sont de 1 à 1, 2 à 1, 4 à 1, 3 à 2, 5 à 1 deux fois, 18 à 0, 23 à 0...

    Conversion rétrospective

    Les bibliothèques universitaires et spé- cialisées, les grands établissements pos- sèdent 24 millions de volumes, 400 000 titres de revues en 1991. Quatre grands établissements qui ont répondu à l'en- quête sont parmi les 5 en France qui possèdent 40 % des collections, (la BNUS, Sainte-Geneviève, la Sorbonne et l'Institut de France). Sainte-Geneviève achève la conversion rétrospective de ses collections éditées entre 1970 et 1989. Six établissements ont terminé leur conversion rétrospective, la plupart parce que leur fonds était de petite taille. Deux établissements créés récem- ment n'ont pas de fonds rétrospectif.

    En général, la conversion rétrospective est en cours (un quart des établisse- ments environ). 2 bibliothèques l'ont ef- fectuée à partir des CD-ROM de la BNF, 5 à partir des CD-ROM d'OCLC, 1 à partir du CNRS-CCO, 1 sur BN-OPALE en ligne, 1 sur OCLC en ligne. Ou bien elle est prévue dans les années à venir, sou- vent, à condition que le ministère la subventionne par des crédits et moyens en personnel. Quelques établissements signalent que leur rétroconversion est effectuée par une société de service (AIC, ISEM, JOUVE...). La majorité sem- ble en avoir chiffré le volume très pré- cisément.

    Nombreux sont ceux qui ont terminé la conversion rétrospective des périodi- ques (11). Cependant, 3 bibliothèques sont encore en train de les convertir rétrospectivement et 7 prévoient de le faire, dont une à partir d'ISSN-COMPACT pour lequel elle affiche le taux remar- quable de recouvrement prévisible de 95 %.

    SBN

    Si aucune bibliothèque n'utilise le ser- veur bibliographique national, 11 aime- raient le faire pour récupérer des no- tices dans BN-OPALE et 6 dans OPALINE. Lorsque les établissements ne l'envisa- gent pas, 9 invoquent des raisons de coût, 2 de temps, 4 manquent d'infor- mation, 12 ont des raisons diverses qu'il est intéressant d'étudier de plus près :

    • elles attendent que le schéma direc- teur d'informatisation des BU se mette en place, ainsi que le projet de catalo- gage partagé du Pancatalogue ;
    • elles constatent qu'elles n'ont pas de système informatique capable de les ré- cupérer ;
    • elles s'interrogent sur la propriété des notices ;
    • elles ne le font pas par manque de personnel, parce que c'est une opéra- tion trop compliquée, ou parce que leur tutelle impose une source unique ;
    • elles trouvent le taux de recouvre- ment insuffisant, (15 %) ;
    • elles regrettent que les notices ne se trouvent pas assez rapidement dans la base, et se plaignent des délais de mise à jour ;
    • elles attendent l'évolution du SBN ;
    • 5 bibliothèques se disent liées à la po- litique du RSF (Réseau SIBIL France).

    Souhaits des bibliothèques

    14 établissements souhaitent trouver BN-OPALINE sur CD-ROM (contre 1 non, et 22 qui ne se prononcent pas). 9 le désirent pour effectuer leur catalogage courant (13 ne se prononcent pas).

    Par contre 31 établissements ont sou- haité que la base BN-OPALE soit dispo- nible sur CD-ROM (contre 1 non, et 10 qui ne se sont pas prononcés). 23 l'uti- liseraient pour leur conversion rétros- pective, 7 pour le catalogage courant, 7 ne se sont pas prononcés. Les en- chères montent avec 33 établissements qui désirent utiliser le CD-ROM de la conversion rétrospective de la Biblio- thèque nationale de France, des ori- gines de l'imprimerie à 1969 (contre 3 non et 3 sans opinion). 36 (75 %) éta- blissements désirent contrôler les accès de leur catalogue et réclament le CD- ROMdes autorités de la Bibliothèque nationale (contre 2 non et 3 sans opi- nion). Une note définissait clairement ces produits pour éviter les confusions.

    Il est clair que les bibliothèques univer- sitaires et spécialisées désirent récupé- rer d'abord les notices d'autorité de la BNF; ensuite ses catalogues des impri- més édités sur CD-ROM et déchargea- bles dans leurs systèmes pour la conversion rétrospective de leurs fi- chiers et les acquisitions courantes ; de- puis les origines jusqu'à 1969 ; à partir de 1970; enfin BN-OPALINE, et cela, quelle que soit leur source de catalo- gage.