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Section des bibliothèques servant des publics défavorisés

1996
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    Section des bibliothèques servant des publics défavorisés

    Par Geneviève Chavanis

    Nous étions sept représentants de la section « Publics défavorisés au congrès de l'IFLA à Pékin : notre présidente (suédoise), deux espagnols, un japonais, une anglaise, une autre suédoise et une française. Deux étudiants chinois et une bibliothécaire malaisienne étaient venus se joindre à notre groupe en tant qu'auditeurs.

    Comité permanent

    À la première réunion, un tour d'horizon eut lieu pour savoir comment se développaient les différentes bibliothèques pour publics défavorisés » (prisons, hôpitaux) dans le pays que nous représentions : partout les financements sont réduits mais cependant beaucoup d'efforts pour faciliter l'accès au livre ainsi que le matériel adéquat pour les différents handicaps. Le gouvernement espagnol semble spécialement actif pour aider au développement de ces bibliothèques.

    Le second Comité permanent a été en grande partie consacré à la préparation du congrès de 1997 : projet de communications sur la dyslexie, les personnes âgées, projet d'atelier avec peut-être la section des bibliothèques pour enfants, Nouvelles technologies.

    Nous avons aussi travaillé sur le guide pour les bibliothèques d'hôpitaux dont un premier projet a été présenté par la France et doit être modifié avant d'être proposé pour être édité en 1997.

    Séance publique

    Trois exposés sur le thème La promotion de la lecture pour des groupes particuliers suivi d'un dialogue intéressant entre la salle et les intervenants.

    • * Les livres faciles à lire, une partie importante pour la promotion de la lecture et la lutte contre l'illettrisme par Bron Tronbache (Norvège) qui est l'auteur d'un guide pour Livres faciles à lire écrit en collaboration avec notre section, et que l'IFLA devrait publier cette année. Environ 20 % de la population mondiale est encore illettrée à cause de l'insuffisance des ressources d'éducation. Il y a aussi beaucoup de personnes qui, à cause de divers handicaps sont incapables de lire des livres et des journaux normaux. La publication de livres spécialement écrits pour un public gêné par un vocabulaire trop difficile à comprendre, c'est le but de livre facile à lire (Easy to read).
    • * « Les journaux et les magazines parlants pour les déficients visuels et pour les autres personnes avec des problèmes de lecture, une perspective internationale par Peter Craddock. Les journaux et les magazines sont une partie importante de la vie des personnes défavorisées, comme pour toute autre personne. Les versions parlées sont les plus facilement accessibles et existent de manière différente dans beaucoup de pays. Le développement des nouvelles technologies ouvre des opportunités énormes pour améliorer l'accès à la lecture. Ce journal parlé n'a rien à voir avec les nouvelles de la radio ou de la télévision. C'est un journal local qui permet aux déficients visuels ainsi qu'aux personnes âgées ou aux personnes soignées à l'hôpital de garder le contact social avec leur ville.

    Plusieurs possibilités : Journaux qui parviennent en cassettes postales envoyées sans frais et retournées par l'auditeur après écoute : Système appelé audiotex System » : la personne handicapée utilise le téléphone, par un numéro d'appel et une voix enregistrée lui donne la lecture sélectionnée d'une partie de journal qu'elle a choisi (existe au Canada, aux USA, en Australie). Aux USA un développement particulièrement intéressant grâce à l'utilisation de transmission par satellite.

    L'auteur de cette présentation nous a donné les avantages et les inconvénients de ces journaux parlés, mais l'idée fait son chemin et de nombreux pays semblent vouloir développer ce moyen d'information.

    • Comment nos bibliothèques servent les jeunes délinquants'par une bibliothécaire chinoise Xiong Zhongri. Une expérience dans une institution chinoise de jeunes délinquants.

    Accueil chinois

    Durant la session de clôture du congrès, un bibliothécaire chinois a été récompensé par l'IFLA car, après avoir fondé seul une bibliothèque dans son village, il a fabriqué une immense banderole et est venu en bicyclette de Shen Yung jusqu'à Pékin (1000 km) pour 1 ^ire signer à tous les membres du congrès et la rapporter chez lui. Incroyable énergie de ce peuple qui veut affronter le XXIe siècle en étant dans la course ».

    L'accueil des Chinois et l'organisation du congrès ont été remarquables. De très belles soirées, dont une au Palais du peuple. Des contacts difficiles (problèmes de langue) mais intéressants avec les Chinois. Et, pour terminer en beauté, la muraille de Chine, émergeant sur des kilomètres de crêtes montagneuses, dans la brume de chaleur d'un mois d'août.

    Il y aurait encore beaucoup de choses à raconter sur ce congrès : les halls d'exposition avec un superbe stand français (le plus beau !) et des stands intéressants concernant les nouvelles technologies. Des conférences de haut niveau, un accueil chaleureux de l'ambassade de France, etc. Chaque congrès offre au bibliothécaire une formidable chance de contacts et de plus grande connaissance d'un métier passionnant.