Index des revues

  • Index des revues
    ⇓  Autres articles dans la même rubrique  ⇓

    Enseignement et formation

    Par Antonieta Moellon

    La séance publique, sur le thème du changement et de l'innovation, comportait quatre communications dont nous retiendrons les trois suivantes.

    « La bibliothèque comme clé pour exploiter les ressources économiques : les compétences dans la bibliothèque « huilent la serrure » par Hazel Dakers, Consultant en stratégie de la formation (Londres). Le NVQ (National Vocational Qualification), système national de qualifications professionnelles du Royaume-Uni, constitue un système basé sur les qualifications requises pour assumer au mieux la typologie de postes déterminée dans chaque secteur de la vie économique. Ces qualifications évaluées sur le tas, sont basées sur les compétences individuelles et permettent de savoir si une personne est capable d'exécuter son travail selon les normes définies au niveau national.

    Ce système a été développé pour augmenter les talents de la force de travail du Royaume-Uni et ainsi améliorer l'économie du pays. Les normes professionnelles de compétence et les NVQ ont maintenant été étendues au secteur des Services d'information et de bibliothèque. Pour la première fois, un cadre général comprendra toutes les qualifications, ce qui devrait rendre plus facile le passage d'un emploi à un autre.

    L'application de ce système constitue un outil de gestion des ressources humaines : les descriptions d'emploi basées sur des normes rendront plus efficaces les processus de recrutement et ces normes peuvent être utilisées pour l'analyse des besoins de formation collective ou individuelle.

    » Les cours sur la technologie de l'information dans les programmes de sciences de l'information et de bibliothéconomie par Shaoyi He (University of North Carolina). L'auteur a mené une étude comparative des programmes de technologie de l'information, dans quatre écoles en sciences de l'information aux États-Unis (Universités de Californie, d'Iowa, de Louisiane et du Tennessee) entre 1971 et 1995. Il a procédé à deux types d'analyses, une macro et une micro.

    La macroanalyse s'intéresse aux points suivants :

    • Quelle est la fréquence des cours orientés vers la technologie de l'information dans les programmes de chaque école dans les années universitaires de référence ?
    • Quel est le taux de changements de ces cours au long des années étudiées pour chaque école et pour l'ensemble des quatre écoles ?

    La microanalyse examine les sujets des programmes afin de déterminer :

    • quels types de cours de technologie de l'information figurent dans les programmes de ces quatre écoles ;
    • s'il existe un noyau dur commun aux programmes des quatre écoles.

    Les contenus des cours de technologie de l'information ont été répertoriés. Le tronc commun aux quatre écoles était constitué par les matières suivantes :

    • Système de bases de données/Gestion de bases de données,
    • Stockage et récupération de l'information en ligne,
    • Systèmes d'information,
    • Technologie interactive,
    • Automatisation des bibliothèques,
    • Multimédia,
    • Systèmes ou catalogues de bibliothèques en ligne,
    • Analyse de systèmes.

    Les cours de technologie de l'information dans les programmes en sciences de l'information se sont accrus constamment depuis les années 1970. Plus d'un tiers des cours de ces écoles est tourné vers la technologie de l'information, avec un noyau dur commun aux quatre.

    « Transition dans l'enseignement des sciences de l'information et des bibliothèques en Chine : problèmes et perspectives par Dong Xiaoying (Université de Pékin). L'enseignement des sciences de l'information et des bibliothèques en Chine est dans une période de transition et de réforme. La rapide croissance de l'industrie de l'information et l'expansion du marché du travail ont incité les écoles de bibliothécaires à ajuster leur objectifs, leur programme et la structure de leurs enseignements afin de répondre aux besoins sociaux. L'auteur a étudié les défis que pose à l'enseignement professionnel le changement de l'environnement social des années 1990, et les réponses des écoles de bibliothécaires d'après les programmes de dix-sept d'entre elles.

    La première école de bibliothécaires fut fondée en Chine en 1920. De 1949 à 1979, il y avait seulement huit écoles pour tout le pays. La politique d'ouverture a conduit à un développement des bibliothèques sans précédent. Selon les statistiques de 1996, au cours des quinze dernières années, le nombre des bibliothèques publiques a progressé de 105 % (passant de 1 256 à 2 579), celui des bibliothèques pour enfants de 1100 % (de 7 à 77), celui des bibliothèques universitaires de 80% (de 598 à 1 080) (1) . La demande de bibliothécaires qualifiés a stimulé le développement des enseignements professionnels aussi bien à l'université qu'au niveau des collèges ». Le nombre d'écoles de bibliothécaires s'élève aujourd'hui à 55. Cependant, depuis les années 1990, l'accroissement quantitatif s'est ralenti. L'accent a été mis davantage sur la qualité, et l'enseignement bibliothéconomique et des sciences de l'information a obtenu une reconnaissance universitaire.

    Les réformes économiques ont posé aux écoles des problèmes de financement, et aussi incité un certain nombre de professionnels à se diriger vers d'autres secteurs que les bibliothèques.

    1. En Chine les chiffres sont souvent très élevés, et les chinois s'expriment volontiers en pourcentage. NDLR. retour au texte