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De l'Observatoire de l'information bibliographique et documentaire à la commission Veille technologique

2000
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    De l'Observatoire de l'information bibliographique et documentaire à la commission Veille technologique

    Par Dominique Lahary, BDP du Val-d'Oise

    Un an d'activité

    Fêtant son sixième anniversaire, et même son septième si l'on prend en compte son ancêtre la commission Information bibliographique, l'Observatoire a connu depuis le congrès de La Rochelle en mai 1999 une année fertile en activités. Il a été animé conjointement par Pierre-Yves Duchemin et moi-même.

    Il a poursuivi son activité éditoriale dans la rubrique « Le coin de l'Observatoire » du Bulletin d'informations : dossier sur « Intranet en bibliothèque » dans le numéro 184-185, participation au dossier principal sur le multimédia du numéro 186 et article sur les apports du congrès de 1999 de l'IFLA, dossier sur les « Bibliothèques numériques » en préparation pour les numéros 187 et 188.

    Il s'est penché sur le site Web de l'Association, participant à la réflexion sur le site et en préparant une refonte qui a été mise en place au lendemain du congrès de Metz. Cette nouvelle maquette a été conçue par Alain Caraco, l'arborescence a été proposée par Pierre-Yves Duchemin et la réalisation a été effectuée par moimême. Une fois sur les rails, le site pourra être mis à jour régulièrement sous l'autorité du Bureau national à partir de septembre 2000.

    Enfin, l'Observatoire s'est occupé de ses enfants. Ce ne sont pas ses seules créatures : il faut se mettre à plusieurs pour faire des enfants. En l'occurrence, l'Observatoire représente l'ABF dans deux actions de coopération à la naissance desquelles il a contribué :

    • eSitebib : né en 1998, c'est un site professionnel qui renvoie aux pages de liens sur la bibliothéconomie et les sciences de l'information maintenues par les organismes membres (associations, institutions, bibliothèques).
    • * Enrichi : concertation pour une information bibliographique enrichie, qui fait l'objet d'un article dans... « Le coin de l'Observatoire » du présent numéro.

    L'Observatoire maintient les sites Web de Sitebib (www.abf.asso.fr/sitebib) et d'Enrichi (www.abf.asso. fr/enrichi), qui sont hébergés sur le site de l'ABF.

    Une étape décisive

    Tout laisse à penser qu'une étape décisive a été franchie en 1999-2000. Trois mots clés permettent d'en rendre compte : dissémination, confirmation, fusion.

    La dissémination

    L'Observatoire s'est plus que jamais déployé vers l'extérieur (de lui-même, de l'ABF et même de la profession de bibliothécaire), en participant à des initiatives de coopérations informelles qui, avec un mode de fonctionnement léger, ont le mérite de permettre un travail commun entre des bibliothèques, des associations, de grandes institutions, des sociétés privées fournisseurs de systèmes ou de données.

    La confirmation

    Tout le sens de la transformation en 1994 de la commission « Information bibliographique » en « Observatoire de l'information bibliographique et documentaire » était que nous passions d'une gestion informatique des seuls catalogues, c'est-à-dire d'informations secondaires, à une gestion de l'information primaire, qu'on l'appelle multimédia, information numérisée ou numérique, ou internet. Il s'agissait non seulement de passer de l'un à l'autre, mais d'intégrer l'un et l'autre dans ce qu'il est maintenant convenu d'appeler des systèmes d'information. Cette perspective est absolument confirmée par les événements : la profession de bibliothécaire vit ce tournant historique.

    La fusion

    L'Observatoire s'était donné trois missions : la veille, l'information, l'action. On a clairement assisté cette année à une fusion de ces trois volets. La veille est inséparable de l'information, qui en est la restitution. Elle est devenue veille active : avec la concertation pour une information bibliographique enrichie, nous participons directement à l'évolution des standards et sommes, à notre tour, veillés. C'est l'« observateur observé ». La mutation culturelle à l'oeuvre ne doit pas être subie : il est indispensable d'y participer. « Bibliothécaires, acteurs du changement », comme s'intitulait le congrès de l'ABF de 1998.

    Et maintenant ?

    Certes, la veille demeure artisanale. Mais elle a le mérite de reposer sur un dispositif léger. Pour le moment, le collègue invisible et informel des bibliothécaires veilleur fait plus vite et mieux que ne le ferait un organisme officiel.

    Certes, la charge de travail augmente : les enfants, cela occupe. C'est ainsi que l'activité de l'Observatoire proprement dite (réunions, publication du « Coin ») a finalement été moins importante que celle induite par sa participation aux initiatives de coopération (Sitebib, et surtout Enrichi).

    Mais, notamment si de nouveaux collègues rejoignent la commission, les éléments d'un programme de travail s'imposent à l'évidence :

    • La veille : aller toujours plus vite et plus loin.
    • *L'action : participer activement à la constitution du nouveau paysage normatif et technique.
    • * L'information : outre la poursuite du « Coin », nous pourrions préparer un numéro spécial du Bulletin d'information et organiser une ou plusieurs journées d'étude.

    Ainsi confirmée dans ses missions, la commission gagnerait à adopter un nouveau nom. Autant le reconnaître : son titre était trop long et trop peu compréhensible. Dans toutes les publications qui n'étaient pas directement contrôlées par elle, l'intitulé était systématiquement tronqué, « Observatoire de l'information bibliographique », ce qui était devenu un contresens nous ramenant à la période antérieure à 1995.

    Le bureau national a souhaité que soit constituée une commission « Veille technologique ». C'est une appellation courte, claire, immédiatement compréhensible. Et il importe peu finalement qu'elle soit un peu réductrice : la veille n'est pas seulement celle des technologies, c'est aussi celle des normes et standards, celle des pratiques des bibliothèques et de leurs publics. La veille ne va pas sans information. Elle n'est pas simple observation, mais suppose une participation directe au changement : c'est une veille active.

    Place donc à la commission « Veille technologique », animée par Pierre-Yves Duchemin et Dominique Lahary.