On trouvera ici le PLAN DE DÉVELOPPEMENT DES COLLECTIONS de la bibliothèque du musée de l'Homme, écrit relativement récemment bien que pratiqué depuis fort longtemps. La mise noir sur blanc d'un tel document est pourtant très enrichissante pour l'ensemble des services de la bibliothèque autant que pour la direction, ainsi que pour le public.
Par ailleurs, il faut savoir que cet outil est complété par un document concernant les FOURNISSEURS et les MARCHÉS. Chaque année, le point est fait dans les secteurs d'acquisitions sur la performance des - fournisseurs afin d'améliorer l'efficacité des réponses à nos commandes.
Un second document très important est le CAHIER DE LA RECHERCHE EN FRANCE, élaboré par les acquéreurs. Il a été établi une liste analytique des laboratoires et centres de recherche travaillant dans les disciplines couvertes par la bibliothèque.
Chacun fait l'objet d'une fiche descriptive: adresse, responsable, domaine couvert, liste des membres, programme annuel ou pluriannuel de recherche, rapport d'activité, publications, bibliothèque...
Le service des acquisitions établit des contacts avec les laboratoires afin de suivre l'évolution des programmes et leur orientation. Il doit obtenir de façon régulière les rapports d'activité, qui seront conservés à titre d'information et d'histoire de la recherche, et permettront aux futurs chercheurs fréquentant la bibliothèque d'orienter leurs travaux.
Des contacts assidus avec les milieux de la recherche ouvrent de nombreuses opportunités d'information pertinente; ils favorisent également l'entrée de dons de bibliothèques et d'archives.
La bibliothèque du musée de l'Homme est l'héritière du fonds documentaire du Musée d'ethnographie du Trocadéro. Depuis sa fondation en 1877, et jusqu'à son rattachement au Muséum national d'histoire naturelle en 1929, le musée d'Ethnographie réussit à constituer une collection importante d'ouvrages d'ethnologie et d'anthropologie. À ce premier noyau documentaire s'ajoutent, lors de l'aménagement du musée de l'Homme dans le palais de Chaillot en 1937, les collections d'ouvrages du Laboratoire d'anthropologie du muséum national d'histoire naturelle, de l'Institut français d'anthropologie et de l'Institut d'ethnologie de l'université de Paris.
À partir des années 1930, la bibliothèque accueille les dépôts des sociétés savantes en relation avec le musée : Société des africanistes, Société des américanistes, Société des océanistes, Société préhistorique française, Société d'anthropologie de Paris et, pendant longtemps, École d'anthropologie de Paris et Société d'ethnographie de Paris.
Des collections privées - achetées, données ou léguées - ont contribué à constituer des fonds spécialisés d'excellence. Les fonds Roger Bastide, Constantin Brailoiu, Henri Breuil, Paul Broca, Eugène Caillot, Gaétan Gatien de Clérambault, Jeanne Cuisinier, Alexandra David-Neel, Maurice Delafosse, Pierre Denis, Henri Frey, Léonce Joleaud, Harper Kelley, Ernest Laville, Lucien Lévy-Bruhl, Jules Marcou, Louis Marin, Marcel Mauss, Alfred Métraux, Jacques Millot, Paul Rivet, Georgette Soustelle, Jacques Soustelle, Guy Stresser-Péan, Paul Tchernia, Paul Topinard, René Verneau, Paul-Émile Victor comptent parmi les acquisitions les plus importantes pour l'histoire des recherches en ethnologie, en anthropologie et en préhistoire.
La bibliothèque conserve, d'une part, les archives du musée d'Ethnographie du Trocadéro, du Laboratoire d'anthropologie du Muséum national d'histoire naturelle et du musée de l'Homme et, d'autre part, les archives personnelles de chercheurs liés à ces institutions : Constantin Braïloiu (1893-1958), ethnomusicologue roumain ; Henri Breuil (18771961), préhistorien ; Maurice Delafosse (1870-1926), ethnologue et linguiste africaniste ; Marcel Mauss (1872-1950) ; Jacques Millot (1897-1980), directeur du musée de l'Homme de 1961 à 1968 ; Paul Rivet (1876-1958), médecin, anthropologue et linguiste, spécialiste de l'Amérique du Sud, directeur du musée d'Ethnographie du Trocadéro puis du musée de l'Homme de 1938 à 1940 et de 1944 à 1958; Paul-Émile Victor (1907-1995), ethnologue, explorateur de l'Arctique.
Les collections ainsi constituées font de la bibliothèque du musée de l'Homme une bibliothèque de référence pour les études et les recherches en ethnologie, en anthropologie biologique et en préhistoire. Son rôle de ressource documentaire a été affirmé par sa désignation, en 1982, de centre d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et technique (Cadist) et, en 1995, comme pôle associé de la Bibliothèque nationale de France pour l'ethnologie et la préhistoire.
Depuis ses origines, la bibliothèque du musée de l'Homme abrite des fonds documentaires relevant de l'anthropologie biologique, de la préhistoire et de l'ethnologie.
Les collections d'anthropologie physique et biologique couvrent les domaines suivants :
Les collections de préhistoire s'organisent autour de trois grands thèmes :
Elles couvrent les thèmes classiques d'études d'ethnologie :
La bibliothèque du musée de l'Homme gère ses collections de manière à répondre aux besoins de ses usagers sur place et de ceux qui sont susceptibles d'utiliser à distance ses ressources documentaires.
(1) Quoique la bibliothèque n'achète pas de manuels et ne prête pas de livres à domicile, elle soigne son public étudiant par le choix d'usuels (ouvrages de référence, bibliographies, dictionnaires), de périodiques et de bases de données spécialisés, mis en libre accès en salle de lecture. Les fonds de la bibliothèque permettent aux étudiants de connaître le développement de l'enseignement et de la recherche dans les domaines concernés. En outre, elle leur propose un large choix de documents sur les grands thèmes de l'anthropologie culturelle et sociale, qui constituent le noyau stable des cursus d'enseignement.
(2) Les programmes de recherche de divers laboratoires d'ethnologie et de préhistoire sont régulièrement collectés par les acquéreurs ; ils les guident dans le choix des titres courants. C'est en vue de satisfaire les besoins des chercheurs que la bibliothèque cherche à acquérir des publications spécialisées et de petit tirage, ainsi que de la littérature grise relevant des domaines de l'ethnologie et de la préhistoire.
Outre les deux grandes catégories précitées, la bibliothèque accueille un public divers (journalistes, designers, musiciens, architectes, scénaristes, etc.), qui fréquente la bibliothèque pour des renseignements ponctuels concernant des recherches professionnelles.
La bibliothèque du musée de l'Homme fait partie du réseau de coopération documentaire organisé à l'échelle nationale par la BnF. Ses collections s'accroissent donc en complémentarité des collections d'autres bibliothèques françaises.
Les pôles associés s'engagent à :
Avec le concours financier de la Bibliothèque nationale de France, la bibliothèque du musée de l'Homme procède à des acquisitions dans les domaines suivants :
Les documents concernant ces domaines sont acquis quels que soient le lieu d'édition et les langues des publications. Les acquisitions concernent aussi bien les publications courantes que les ouvrages rétrospectifs.
Les collections de la bibliothèque du musée de l'Homme complètent notamment les fonds documentaires de la bibliothèque Pierre-Monbeig (pôle associé de la BnF pour les sciences sociales et les cartes de l'aire culturelle latino-américaine) et de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (pôle associé pour les sciences religieuses).
Créés depuis 1980, les Cadist (centres d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et technique) constituent un réseau documentaire, organisé par disciplines, de bibliothèques spécialisées au service de la recherche. Gérés par de grandes bibliothèques universitaires ou par de grands établissements de recherche, les Cadist ont comme missions principales l'achat et la conservation de documentation (notamment étrangère) et la fourniture rapide des documents.
Comme Cadist du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour l'ethnologie et la préhistoire, la bibliothèque du musée de l'Homme est chargée de mener une politique documentaire d'excellence au niveau national pour les domaines ainsi définis.
Actuellement, la bibliothèque du musée de l'Homme conserve 260 000 ouvrages, 5 000 titres de périodiques dont 740 vivants, 950 documents iconographiques, 750 documents audiovisuels, 300 manuscrits, 70 albums photographiques, 17 fonds particuliers d'archives et environ 50 000 tirés à part en ethnologie et en préhistoire.
On estime à 75 % la couverture du fonds par le catalogue informatisé, Muscat, commun aux bibliothèques du Muséum national d'histoire naturelle, qui est d'ailleurs disponible sur Internet à l'adresse
http ://www.mnhn. fr/muscat
La bibliothèque met à la disposition de ses lecteurs des cédéroms de référence en ethnologie, 48 collections de périodiques et près de 830 ouvrages en libre accès.
Le plan de développement des collections prend en compte, d'une part, les besoins des usagers réguliers de la bibliothèque et, d'autre part, ses engagements comme bibliothèque Cadist et comme pôle associé de la BnF.
Les critères de sélection sont nombreux. Les acquéreurs sont les seuls responsables des choix établis. Le bon fonctionnement du service des acquisitions est assuré par un responsable des acquisitions.
En fonction de l'équipe en place, chaque acquéreur est chargé d'un certain nombre de secteurs répartis par aire linguistique ou géographique.
Les documents de toutes formes sont pris en compte dans le développement des collections : supports imprimés, microformes, cassettes vidéo, cédéroms, documents électroniques natifs ou de transfert. La naissance de toutes formes nouvelles de documents ayant trait au champ d'activité de la bibliothèque est surveillée.
La bibliothèque vise un public universitaire ; elle n'acquiert pas de publications de vulgarisation.
Notons qu'un bon nombre de revues, ci-dessus en gras, traitent des thèmes de façon transversale et sont consultées pour toutes les disciplines.
En ethnologie
En préhistoire
En anthropologie biologique
Chaque acquéreur, en fonction des spécificités des secteurs, complète cette liste de revues par celles qui relèvent plus étroitement des secteurs dont il est chargé.
La plus grande partie des ouvrages ou des documents audiovisuels sont achetés à l'unité en fonction des choix des acquéreurs.
Les abonnements de périodiques et de collections se font sur suggestion soit des acquéreurs responsables des différents secteurs géographiques, soit des lecteurs. La bibliothèque gère actuellement 740 titres vivants. Une sélection des périodiques consultables en ligne se met en place, et les ressources documentaires électroniques vont jouer un rôle croissant.
Les sociétés savantes sises au musée de l'Homme (Société des africanistes, Société des américanistes et Société des océanistes) et la Société préhistorique française, par une convention datant de 1947, déposent à la bibliothèque du musée de l'Homme les ouvrages qui leur sont envoyés pour des comptes-rendus ou en échange de leurs publications. Quoique ces ouvrages restent la propriété des sociétés concernées, la bibliothèque assure leur catalogage, leur conservation et leur communication auprès des lecteurs.
Depuis 1997, la bibliothèque du musée de l'Homme est habilitée à recevoir le troisième exemplaire du dépôt légal d'éditeur pour les ouvrages d'ethnologie et de préhistoire correspondant au domaine du Cadist.
À compter de l'an 2000, la bibliothèque du musée de l'Homme devient dépositaire officiel des thèses d'anthropologie soutenues à l'École des hautes études en sciences sociales.
La bibliothèque reçoit de l'Atelier national de reproduction des thèses (ANRT) de Lille une sélection de thèses sur microfiches correspondant au domaine disciplinaire du Cadist. Par ailleurs, au titre des acquisitions, la bibliothèque achète une sélection de thèses étrangères.
La bibliothèque n'a pas de programme d'échanges régulier.
Des listes d'échangeurs ponctuels sont préparées pour assurer la distribution des monographies du champ disciplinaire de la bibliothèque, publiées dans la collection « Mémoires du Muséum national d'histoire naturelle ».
Les provenances des dons sont des plus variées. Ils viennent aussi bien des personnes privées que des institutions, privées et publiques. Les ouvrages donnés sont soumis aux mêmes critères de sélection que les ouvrages achetés. Les dons qui doublent les collections propres de la bibliothèque ne sont pas acceptés, sauf exception, et sont alors réorientés vers d'autres bibliothèques intéressées.
La bibliothèque conserve les archives du musée de l'Homme. Elle s'efforce d'être le lieu de dépôt privilégié des archives des laboratoires du musée, malgré une absence de réglementation en la matière.
Elle favorise l'accueil et le dépôt de fonds privés d'archives scientifiques et examine l'opportunité d'acquisitions. Un effort particulier est fourni pour l'acquisition des publications de petite diffusion et de la littérature grise.
Les collections sont organisées à plusieurs niveaux.
e Classification
La bibliothèque du musée de l'Homme a adopté dès sa création, en 1937, la CLASSIFICATION DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS DE WASHINGTON, dite commodément LCC (4) , tout en y apportant des modifications pour permettre un affinement des catégories d'une discipline complexe. Elle privilégie l'organisation géographique, avec subdivisions thématiques. Les ouvrages traités ont pu recevoir plusieurs cotes de la classification, permettant ainsi un dépouillement plus complet.
Indexation
La bibliothèque du musée de l'Homme utilise, selon la norme nationale, le thésaurus Rameau, commun au réseau des bibliothèques depuis 1984, peu après sa labellisation Cadist.
e Avant Rameau, la LCC faisait usage de classification et d'indexation. L'une des cotes données était préférée pour le rangement en magasins, en général une cote géographique. Les cotes secondaires servant de cotes analytiques se retrouvaient dans un fichier thématique permettant de découvrir la richesse des documents.
e À partir de 1975, le manque de place en rayon s'avérant plus crucial, il fut décidé de clore les magasins rangés selon la classification LCC et de démarrer un rangement par ordre d'inventaire et par format ; ainsi furent instaurés quatre formats dénommés A, B, C et piano, tout en conservant la réserve. De plus, depuis 1990, a été créée une réserve pour les ouvrages du XIXe siècle.
Pour autant, le travail analytique avec la LCC était maintenu dans le catalogage, permettant ainsi d'envisager toute réorganisation ultérieure en cas d'amélioration des locaux et des surfaces. L'ajout de Rameau en 1984 n'a fait qu'affiner les possibilités de recherche, notamment avec l'informatisation des collections.
a Ajoutons qu'une petite quantité d'ouvrages de base (grands périodiques ou séries, annuaires, bulletins, congrès, encyclopédies et ouvrages de référence) sont organisés en libre accès dans la salle de lecture. Sont également accessibles dans la salle de lecture les collections électroniques sur cédérom.
Les acquéreurs chargés des différents fonds veillent à la maintenance et à l'actualisation du libre accès.
Les niveaux des différentes collections ont été définis à partir de la charte suivante
Contient un nombre peu important de monographies, venues pour la plupart par la voie d'échanges et de dons, et peu ou pas d'études sur des sujets particuliers (ou aspects particuliers dans la classification LC). La bibliothèque ne conserve pas d'archives ou de manuscrits dans ce domaine.
Contient un nombre peu important de monographies, peu ou pas d'études sur des sujets particuliers. Mais elle comprend des ouvrages de référence, des bibliographies, des dictionnaires et les périodiques essentiels. Cette collection guide le lecteur vers d'autres sources.
Contient une gamme étendue de monographies et d'études sur des sujets particuliers, des ouvrages de référence, des bibliographies, des dictionnaires et les périodiques les plus importants. Elle reflète bien le développement de l'enseignement et de la recherche dans ce domaine. Outre les monographies et les études, elle incorpore des ouvrages des disciplines auxiliaires (archéologie, histoire, linguistique) indispensables aux recherches d'ethnologie. C'est la collection qui permet d'acquérir et de mettre à jour des connaissances sur les sujets principaux d'une discipline ou d'un champ d'étude. C'est une collection qui supporte les enseignements du 1er et du 2ecycle.
Contient une vaste sélection de monographies et d'études sur des sujets particuliers, tous les ouvrages de référence importants, plusieurs bibliographies, tous les dictionnaires, des ouvrages de méthodologie et d'évaluation de la recherche, et une collection exhaustive des périodiques. Elle permet de suivre le développement de la recherche dans ce domaine en mettant à la disposition des lecteurs une riche documentation rétrospective.
La bibliothèque conserve dans ce cas des livres anciens, des documents d'archives et des dons des savants connus, de même que des rapports de recherche ou d'autres écrits qui échappent à la grande diffusion. Cette collection s'enrichit de documents sur supports variés (cartes, documents iconographiques, microformes, VC, cédéroms). Cette collection répond aux besoins des étudiants du 3ecycle et essaie de les anticiper.
Elle vise l'exhaustivité en réunissant une ample documentation rétrospective et l'intégralité des publications en cours quels que soient le format ou le support. Elle contient par ailleurs une vaste gamme de documents anciens, d'archives et de manuscrits. Une telle collection répond aux besoins des chercheurs à l'échelle non seulement nationale mais aussi internationale.
Certaines collections correspondent à des domaines géographiques plus ou moins étendus. D'autres, par contre, regroupent des documents autour d'un champ d'étude ou d'une discipline. Quelles que soient les collections, leur estimation suit un même plan :
Les évaluations détaillées par collection se trouvent en annexe. Le tableau ci-dessus en est un résumé.
Les parties les plus anciennes des collections ont été constituées par voie d'échanges entre les sociétés savantes françaises et leurs correspondants à l'étranger. Elles contiennent les travaux des musées ethnographiques, les éditions des instituts d'ethnographie des Académies des sciences et les revues nationales d'ethnologie. Il faut y signaler aussi de nombreuses publications régionales de petite diffusion qui donnent un aspect original à ces collections.
Depuis 1982, les collections sur l'Europe centrale, les pays balkaniques et la CEI ont été renforcées de plusieurs centaines de volumes dont la majorité sont en langues originales. Étudiants et chercheurs y trouveront un certain nombre d'ouvrages de référence et de bibliographies, dont la Bibliographie européenne des travaux sur l'ex-URSS et l'Europe de l'Est en libre accès en salle de lecture, des monographies ethnographiques, ainsi qu'une sélection des ouvrages des disciplines auxiliaires (archéologie, linguistique, histoire). Un intérêt particulier est accordé aux recueils des épopées locales, aux études d'ethnolinguistique et d'ethnomusicologie. Ce dernier domaine doit beaucoup au fonds Constantin Brailoiu donné à la bibliothèque du musée de l'Homme par le Laboratoire d'ethnomusicologie en 1975.
La langue dominante est le russe. La bibliothèque possède aussi des ouvrages en langues locales de même qu'une bonne collection des ouvrages anglo-saxons, allemands et français sur la région.
Collection d'appoint
Collection de recherche
Cette collection débute avec les travaux des orientalistes européens. Elle est enrichie par de nombreux récits de voyages des explorateurs russes, anglais, français et danois. La bibliothèque possède les comptes-rendus des missions scientifiques organisées par le ministère de l'Instruction publique : l'expédition scientifique française en Russie, en Sibérie et dans le Turkestan (1878-1880) menée par Charles-Eugène Ujfalvy ; celle de Guillaume Capus en Asie centrale, la mission dans la Haute-Asie (1890-1895) sous le direction de J.-L. Dutreuil de Rhins. L'expédition Citroën Centre-Asie (1931-1932), dite « Croisière jaune », mérite aussi une mention particulière : outre le récit de la traversée, la bibliothèque conserve un album de 50 dessins du peintre Alexandre Iakovlev.
Les publications plus récentes sont majoritairement en russe. Elles viennent aussi bien des Républiques d'Asie centrale que de la Mongolie. Le fonds de monographies est complété par un choix des périodiques français parmi les plus importants : Turcica, Cahiers d'Asie centrale, Études mongoles et sibériennes, et par une collection complète des Mémoires de la mission archéologique française en Asie centrale.
La langue dominante est le russe. La bibliothèque possède aussi des ouvrages en langues locales de même qu'une bonne collection des ouvrages anglo-saxons, allemands et français sur la région.
Collection d'appoint
Collection de recherche
(5) (6) Les ouvrages les plus anciens sur l'Extrême-Orient sont les récits des missionnaires (jésuites et lazaristes), dont la bibliothèque possède un large choix : la Description de la Chine de Jean-Baptiste du Halde (1674-1743), quelques travaux du père Amiot (1718-1793) et les Souvenirs d'un voyage d'Évariste Régis Huc (1813-1860), enfin les Variétés sinologiques publiées par la Mission catholique de Shanghai.
S'y ajoutent les études des orientalistes français du xvilF et du XIXesiècle comme Jean-Pierre Abel Rémusat (1788-1832), Édouard Chavannes (1865-1918), Henri Cordier (1849-1925) et Paul Pelliot (1879-1945). Les études des érudits voisinent avec les rapports des missions scientifiques, comme celle de Henri-Marie Gustave d'Ollone (18791945), et de nombreux récits de voyages, parmi lesquels le Journal d'un voyage en Chine en 18431846 de Jules Itier (1805-1877), le Voyage en Chine de Jurien de La Gravière (1812-1892) et d'autres.
Le fonds s'accroît ensuite d'ouvrages sur l'artisanat, l'architecture traditionnelle, l'art dramatique et les pratiques religieuses. Les études d'ethnosciences (ethnomédecine, ethnobotanique et ethnozoologie) et d'ethnolinguistique sont nombreuses. Une place particulière est accordée aux minorités ethniques en Chine et au Japon.
La bibliothèque possède la collection complète des Mémoires de l'École française d'Extrême-Orient, dont les Bulletins sont en libre accès en salle de lecture. Parmi les autres ouvrages en libre accès, mentionnons Encyclopaedia of Asian Civilisations et Bibliography ofAsian Studies.
Anglais, français, allemand
Collection d'appoint
Collection de recherche
Ce fonds regroupe des ouvrages aussi bien sur le monde indien que sur le monde insulindien et l'Asie du Sud-Est continentale (populations môn-khmères, austronésiennes, thaïes, miao-yao, sino-tibétaines, indo-européennes, dravi diennes). Les travaux les plus anciens sont le résultat des mouvements de colonisation aussi bien français (Indochine française) qu'anglais (Indes anglaises et péninsule indochinoise) et néerlandais (Indes néerlandaises). La bibliothèque possède une riche collection de documents liés à l'exploration et à la description de l'Indochine française et de ses populations. Aux notes des missionnaires, aux rapports des officiers et des administrateurs s'ajoutent les comptes-rendus des missions scientifiques et les récits de voyages.
D'un domaine à l'autre, chaque partie du fonds porte ses propres caractéristiques. Pour l'Inde : des travaux, majoritairement en anglais, sur la religion, les castes et les tribus, la vie rurale et communautaire, l'art, l'artisanat et la musique. Pour le monde insulindien : études de parenté, de famille et de stratification sociale, de modes de production, d'échanges et de communications, de traditions agricoles et de traditions orales. Pour l'Asie du Sud-Est continentale : recherches en religion, histoire des techniques et de l'outillage, ethnosciences. Mentionnons enfin les travaux des chercheurs du CeDRASEMI et la revue Asie du Sud-Est et monde insulindien, qui reflètent l'apport des ethnologues français à l'étude de ce domaine.
Anglais, français, allemand
Asie du Sud-Est et Insulinde (tableau ci-dessus) et Inde et monde indien (ci-dessous).
Collection de recherche
Collection de recherche