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    Rapport d'orientation de la SER

    Par Jean-Claude Annezer

    Programme 2000-2003 Éléments de réflexion et d'orientation

    1 - Nous sommes dans l'héritage et dans le projet

    Conformément à l'article 1 des statuts de l'Association, nous nous inscrivons dans une logique de promotion et de solidarité professionnelles, dans un espace d'expression, d'expertise et de partage.

    En ces temps de turbulences politico-économiques, commerciales et technologiques, nous devons réaffirmer que les bibliothèques ont avant tout pour rôle d'établir un type non marchand de relation à l'information, à la connaissance, aux savoirs et à la culture.

    L'évolution des supports et de leurs usages impose une plus grande cohérence et une meilleure intelligence du travail en réseau : les techniques documentaires traditionnelles sont aujourd'hui profondément transformées, comme le sont aussi les conditions de production et de diffusion de la recherche scientifique ainsi que l'ensemble des pratiques pédagogiques ; l'organisation du travail et les organigrammes des bibliothèques méritent d'être repensés.

    Les bibliothèques doivent de plus en plus s'affirmer comme spécialistes de la structuration de l'information et de ses accès, ainsi que de la conservation des documents numériques : elles sont des lieux où l'usage des ressources documentaires multisupports s'accompagne d'un véritable soutien méthodologique (cf. rapport Van Dooren).

    2 - L'information n'est pas qu'une marchandise : elle est un bien public

    La bibliothéconomie devient de plus en plus une pratique sociale de solidarité et un partage de convictions :

    elle appelle des capacités d'anticipation et de dialogue, que ce soit pour l'étude de l'évolution des coûts de la documentation (consortium) ou pour l'organisation documentaire des universités, des centres de recherche...

    3 - Une réflexion critique sur notre avenir professionnel

    Dans nos établissements (BnF, BU, BS...), nous participons à l'élaboration de nouvelles pratiques tant pour la recherche et le traitement de l'information que pour l'organisation et le partage des compétences. Nous sommes confrontés à de nouvelles exigences : les relations professionnelles se modifient, la coopération avec les autres acteurs de la chaîne documentaire, de l'enseignement, de la recherche et de la culture a besoin de nouveaux repères. Il s'agit de chercher non pas à se protéger ni à préserver un territoire, mais plutôt à réconcilier sans se laisser piéger.

    L'amélioration des conditions de travail et du dialogue social doit permettre de créer un climat de confiance propice à la modernisation des relations professionnelles et la mutualisation des compétences (cf. rapport Poirot).

    4 - Si tout se joue aujourd'hui en interactions et en résonances, il nous faut prendre de front les interrogations, les doutes, les incertitudes pour actualiser et développer nos capacités associatives

    Il importe que nous nous reconnaissions dans la même approche des problèmes et dans la même expression de leurs solutions, afin de donner du poids à nos propositions et à nos actions auprès des adhérents de base, sans céder aux pressions corporatistes mais en revivifiant le partage des valeurs professionnelles sur le terrain contrasté de nos établissements.

    Un premier champ d'action : le conseil national. Il nous faudra y faire entendre le timbre particulier de nos propositions (journées d'étude, groupes de travail, démarches auprès des partenaires, coopération internationale, enquêtes...].

    Autres champs : les associations « soeurs » ADBU, ACB, ADBS..., les agences de coopération en Région, les syndicats de libraires/éditeurs...

    Un champ de pensée et d'écriture obligé : le Bulletin d'informations de l'Association. Il serait bon de poursuivre la réflexion entamée au premier trimestre 1999 (n° 182) sur les politiques documentaires des universités, d'amorcer une analyse sur les représentations professionnelles et l'évolution des métiers, d'ouvrir le débat sur les relations de travail et la gestion des per-sonnels (GRH) dans nos établissements, de poursuivre lesrencontres franco-britanniques...