Index des revues

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    Périodiques

    Par Marguerite Gruny
    Par M-J. M.
    Par J. Betz., PERSON, Editeur, 6, rue du Commandant-Rivière, Paris (VIIIe).

    ENFANCE, novembre-décembre 1953 : Les journaux pour enfants.

    Un numéro spécial de la revue « Enfance » vient d'être consacré aux journaux pour enfants : problème qui ne peut laisser indifférents ni les éducateurs ni les bibliothécaires de toutes catégories.

    Pour en comprendre la gravité il faut avoir constaté l'attrait puissant qu'exercent sur la jeunesse nombre d'illustrés dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils sont vulgaires, bêtes et laids.

    Ils enveloppent de leur séduction le fils du professeur en Sorbonne comme l'enfant du manoeuvre, le petit paysan comme le jeune citadin, l'écolier accueilli par sa mère après la classe comme celui que reçoit la rue en attendant le retour de la sienne. Seuls y échappent les enfants particulièrement fins et ceux, croyons-nous, guidés avec tact dès leur jeune âge dans la famille, à l'école et dans les bibliothèques.

    En décembre 1935, Madame Leriche publiait une étude (1) sur cette inquiétante question. Quatre vingt-deux périodiques pour enfants y étaient analysés et critiqués.

    Ce travail, qui fut complété douze ans plus tard (2) montrait clairement qu'à côté de quelques revues honnêtes, s'étalaient de nombreuses publications parfaitement médiocres ou des plus nocives.

    En 1936, Georges Sadoul faisait paraître une petite brochure (3) qui présentait un autre angle du problème, un angle sinistre : la conquête des marchés mondiaux par les grands trusts de presse américains et italiens qui édifiaient en partie leur immense fortune en exploitant les plus bas instincts de la jeunesse : goût de la violence et de la facilité, ruse, mensonge, haine, paresse, voire sadisme et sexualité primitive.

    Que n'aurait-on pu écrire, après 1940, quand la presse hitlérienne ajoutait à toute cette bassesse l'odieux venin du racisme !

    Mais dès la fin de la guerre, qui avait tragiquement montré les effets de la propagande et de l'envoûtement, l'inquiétude au sujet des lectures de la jeunesse grandit parmi les responsables de l'Education Nationale. La Direction des Mouvements de Jeunesse et d'Education populaire chargea une avocate, Mlle Renaut, d'entrer en rapport avec l'Heure Joyeuse de Paris afin d'y étudier le problème des périodiques pour enfants et ses solutions éventuelles. Puis une exposition de mauvais journaux eut lieu à la Direction des Mouvements de Jeunesse.

    Ces efforts, et sans doute d'autres que nous ignorons, provoquèrent la création, au Ministère de l'Education Nationale, d'une commission chargée d'élaborer un projet de loi.

    Enfin, après divers travaux et propositions, fut votée la loi du 16 juillet 1949 réglementant la presse pour enfants et adolescents et instituant, à cet effet, une Commission de Contrôle au Ministère de la Justice qui l'emporta à une faible majorité sur le Ministère de l'Education Nationale.

    Cependant la Commission de Contrôle ne se montra pas aussi efficace qu'on pouvait s'y attendre.

    Comme le constate R. Dubois (4) , aucune publication ne fut traînée devant les tribunaux et l'éditeur de Tarzan, journal reconnu nocif par tous les éducateurs, put recevoir tranquillement la Légion d'honneur. « Passé le moment de surprise, dès 1951, une évolution inquiétante s'amorçait dans la presse pour enfants. Alors aux prises avec une vague de pornographie sans précédent, la Commission a couru au plus pressé. D'ailleurs, mesurant sans doute tragiquement les moyens dérisoires dont elle disposait, elle n'a pas rendu publics ses rapports annuels sauf pour l'année 1950. C'est que l'intoxication de la mauvaise presse, née des conditions économiques et politiques dans lesquelles se débat notre pays, dépassait et dépasse encore singulièrement les moyens limités d'une commission composée cependant de femmes et d'hommes sincèrement dévoués à l'enfance et à son éducation ».

    Le problème, malgré les avertissements d'éducateurs de toutes formations, malgré la loi, malgré la commission de contrôle, reste donc entier, avec cette différence que le nombre des illustrés augmente de jour en jour.

    On ne saurait donc se montrer trop reconnaissant au Professeur Henri Wallon de l'avoir repris et présenté dans la revue « Enfance »

    Ce numéro de 158 pages comprend des aperçus variés par des psychologues, professeurs, juges d'enfants, hommes de lettres. Mais les articles les plus instructifs peut-être nous paraissent ceux de P. Ménard, J. Dubois et P. Charbonnel.

    Le premier, qui parle au nom du Syndicat national des instituteurs, expose avec une rare hauteur de vue ce que doit être un bon journal pour la jeunesse : celui qui en dehors des luttes partisanes, « sait concilier les goûts des enfants et les exigences de leur éducation ».

    J. Dubois présente, classée par tendance, une bibliographie des périodiques existants accompagnés, chacun, de quelques renseignements bibliographiques et parfois d'une brève notice analytique et critique. Il en compte 136. Il fait de louables efforts pour rester objectif, sans malheureusement y parvenir toujours, comme lorsqu'il se montre d'une évidente indulgence pour les publications vers lesquelles vont ses sympathies politiques.

    Madame Charbonnel, alors député communiste, et ardent porte-parole à la Chambre des éducateurs soucieux, raconte comment fut votée la loi du 16 juillet 1949 et entre autres, comment au dernier moment fut modifiée une pièce maîtresse de la proposition : dans un souci moral autant que pour protéger la production française contre le dumping américain, cet article réservait aux auteurs et illustrateurs français 75 % de la surface totale des publications visées par la loi. « Hélas ! il aurait été précisément trop efficace ! Fait effarant, les parlementaires ne reçurent pas seulement des lettres de toutes les professions intéressées mais, scandale sans précédent, une longue missive, véritable plaidoyer pro domo, en même temps que contre-attaque haineuse contre la production française, de M. Winkler en personne, alors directeur de cet organisme mondial de distribution qui s'appelle Opera mundi. Et la voix des intérêts d'Outre-Atlantique sut se faire si persuasive pour certains que le vote fut modifié... »

    Comme il serait intéressant de voir reproduite cette lettre accablante avec les documents donnés en appendices dans la revue : recommandations de la Commission de contrôle, propositions de lois antérieures et postérieures à la loi actuelle, croisades des évêques américains contre les « comics », qui rejoignent (ceci nous l'ajoutons) les soucis de nos collègues des Etats-Unis.

    Tout cela se lit avec grand intérêt. On regrette cependant de ne pas y trouver toujours un souci d'information rigoureuse auquel on pourrait s'attendre dans une revue dirigée par une haute personnalité et qui ne s'adresse en général qu'à des spécialistes.

    Ainsi les travaux antérieurs à la loi sont, en grande partie, passés sous silence. Gustave Monod, dont l'intelligence et la bonne volonté ne peuvent être mises en doute, reste assez étranger à la question des bibliothèques publiques ou scolaires qu'il aborde. Et Madame Charbonnel proclame, dans son enthousiasme pour le Comité de Défense de la presse et de la littérature enfantine, créé assez récemment : « Le comité est la seule organisation qui se soit donné pour raison d'être la lutte contre les mauvaises publications et la recherche des moyens susceptibles d'aider la jeunesse à découvrir et à aimer les beaux textes du riche patrimoine de la littérature de France et les grandes oeuvres de la littérature étrangère ».

    On ne saurait mieux ignorer les résultats obtenus depuis des années dans nos bibliothèques en dépit des erreurs de quelques bibliothécaires encore mal préparés. On ne saurait mieux sabrer les efforts soutenus pour créer et développer des bibliothèques où des milliers d'enfants, de tous milieux et de toutes formations, apprennent à « découvrir et aimer les chefs-d'oeuvre » fussent-ils signés Victor Hugo ou Vildrac, Mark Twain ou London, Pouchkine ou Gaïdar.

    On regrette d'autant plus ces erreurs et ces lacunes que le Professeur Henri Wallon, ministre de l'Education nationale en 1944, contribua à créer la Direction des Bibliothèques de France et, de ce fait, à donner une impulsion nouvelle aux bibliothèques publiques.

    BULLETIN DE L'UNESCO A L'INTENTION DES BIBLIOTHEQUES :

    FEVRIER-MARS 1954

    RAUX (Henri F.). - L'Institut national turc de bibliographie, p. 17-19.Bilan de l'activité de cet institut fondé en mars 1952 par l'UNESCO.Les Bibliothèques et les publications des Nations Unies.Signé : B.K., p. 31-36.Dans cet excellent article l'auteur résume ce qu'il est indispensable de connaître pour le classement et l'utilisation des publications des Nations Unies : Problèmes présentés par les documents de l'O.N.U., les publications imprimées, les documents miméographiés, guides et instruments de recherche.

    THE LIBRARY ASSOCIATION RECORD.

    JANVIER 1954.

    MM. BAXTER (E.G.). - Some problems of technical College libraries, p. 2-6. (Etude des problèmes d'organisation, de personnel, de catalogage dans les bibliothèques des écoles techniques).

    STOKES (Roy). - The Future of British library schools, p. 7-10.(Avant 1946, la seule école de Bibliothécaires était celle de l'University College, à Londres. A cette date, on a créé neuf écoles dans les collèges techniques, chiffre que l'on juge bien important par rapport au petit nombre des bibliothécaires anglais ; on estime que trois écoles en province et une à Londres seraient suffisantes. Des réformes seraient à introduire dans les examens que les étudiants devraient passer devant les professeurs de l'école et non plus devant les membres de l'Association des Bibliothécaires, ainsi que dans le programme qui devrait comporter plus de matières de culture générale. Les études professionnelles feront l'objet de cours post-scolaires lorsqu'un statut des bibliothécaires aura été établi.)

    PATON (William B.). - Second thoughts on first things : A modem assessment of the cataloguing process. p. 11-12.(L'évolution des bibliothèques, dont la plupart offrent aux lecteurs le libre accès au rayon, l'accroissement des catalogues collectifs et des bibliographies bien faites, doivent entraîner un changement dans la rédaction des catalogues qui peuvent être simplifiés.)

    KANNILA (Hella). - Library Conditions in Finland. p. 12-14.(Bref historique des bibliothèques en Finlande. Actuellement une bibliothèque dans chacune des 35 villes et chacun des 30 centres avec des filiales dans les villages, 3.000 en totalité.)

    FEVRIER 1954.

    IRWIN (Raymond). - Studies in the History of Libraries. I The age of miracles.The religious element in the growth of Libraries. p. 39-43.(Influence de la religion sur le développement des Bibliothèques, au cours de l'Histoire, depuis l'antiquité jusqu'au Moyen Age.)

    HILL (F.J.). - The Swiss national library and its collection of Helvetica. p. 43-46.(Description de la Bibliothèque nationale suisse, de son organisation, de ses catalogues, et de la collection des Helvetica dont le soin appartient à la Bibliothèque nationale depuis 1951. Elle est chargée également de la publication de la Bibliographie « Le Livre Suisse », de 4 bibliographies courantes spécialisées, et du Catalogue collectif suisse entrepris en 1928.)

    PIKE (J.R.). - A future for mechanization ? p. 47-49.(Problèmes de la mécanisation dans les bibliothèques).

    MARS 1954.

    SYDNEY (Edward). - Unesco seminar on the development of public libraries in Africa. Ibadan, Nigeria, 27 th. july to 21 th. august 1953, p. 80-84.(Compte rendu du stage de l'Unesco sur le développement des bibliothèques en Afrique).

    CASIMIR (Paul). - Reference Library service in a medium-sized town. The reference department of the Swindon public libraries. p. 84-86.(Description de la Bibliothèque de Swindon, ville dont la population de 70.000 habitants vit de l'établissement du « Great Western railway ». Le fonds de cette bibliothèque comprend beaucoup d'ouvrages techniques et possède quatre collections spécialisées dans l'Histoire locale, les chemins de fer, Richard Jefferies (naturaliste originaire de Swindon), et l'éducation.)

    AVRIL 1954.

    IRWIN (Raymond). - Studies in the History of Libraries. II. Colonnade and cloister, p. 117-120.(La colonnade est la caractéristique des bibliothèques de l'Antiquité telles que celle d'Alexandrie, celle de Pergame et la bibliothèque octavienne de Rome, alors que le cloître est la caractéristique des bibliothèques du Moyen Age, en particulier des couvents bénédictins.)

    SOUTH (D.A.). - Rural mobile libraries : Practice, policy, and results. p. 121-126.(Etude des différents problèmes que posent les bibliothèques circulantes : distribution fréquente des livres (tous les quinze jours), renouvellement du fonds, relations étroites entre le bibliothécaire et les lecteurs, prix de revient élevés.)

    DANILEWICZ (Maria L.). - Operation survival. A critical year for Polish readers in Great-Britain. p. 126-127.(En 1953, les subventions faites depuis 1946 à l'Université polonaise de Grande-Bretagne ayant été supprimées, la Bibliothèque de cette université était appelée à disparaître. Le 8 septembre 1953, une subvention a été accordée pour le maintien de la Bibliothèque polonaise pendant une durée de trois ans.)

    COLLEGE AND RESEARCH LIBRARIES. JANVIER 1954.

    DOWNS (Robert B.). - Are college and University librarians academic ? p. 9-14. (Etude intéressante du rôle et de la formation des bibliothécaires d'universités et de collèges.)

    Book and serial Union Catalogs : A symposium.

    • a) SPALDING (C. SUMNER). - Library of Congress Book catalogs : proposed expansion into current author and subject catalogs of American library resources. p. 15-20. (Description des catalogues de la Bibliothèque du Congrès et exposé des modifications que l'on pourrait y apporter).
    • b) DAVID (Charles W.). - The Reproduction of the National Union ca-talog. p. 20-26. (Problèmes que pose la reproduction du catalogue collectif américain et tentatives faites depuis 1949 pour la réaliser).
    • c) OSBORN (Andrew D.). - The Future of the Union list of Serials, p. 26-28 et p. 118. (Le Comité chargé du catalogue collectif des suites, « Union list of serials », ayant décidé de ne pas continuer cette publication sous cette forme, on a créé deux catalogues. L'un est une liste mensuelle, refondue annuellement, des suites qui ont commencé à paraître depuis 1950 ; le titre en est « New Serial Titles », et le premier numéro est de janvier 1953. Le second est un catalogue sur fiches de toutes les suites, anciennes ou nouvelles, que possèdent les bibliothèques américaines et canadiennes).

    HALMOS (Dorothy M.). - The Hancock library of Biology and oceano- graphy. p. 29-32. (Historique de la fondation en 1938 par le capitaine Hancock et du développement de la bibliothèque de Biologie et d'océanographie, et de la création, en 1830, de la Bibliothèque de la Société d'Histoire naturelle de Boston).

    Problems of Document Bibliography and Distribution : A symposium.

    • a) EASTIN (Roy B.). - Central indexing and distribution of U.S. Government documents. p. 33-37. (L'Office central de vente et de distribution des publications officielles des Etats-Unis, est 1' « Office of Superintendent of Documents » qui est chargé : de la distribution des publications aux bibliothèques dépositaires ; de la vente des publications gouvernementales ; de la publication du « Monthly Catalog of U.S. government publications », liste très complète des publications officielles ; enfin du service de liaison entre les différents éditeurs du gouvernement. D'autre part, certains ministères, Agriculture, Commerce, Travail, Département d'Etat, publient des listes de leurs publications relativement complètes. D'autres éditent des listes plus incomplètes et plus rarement, mais on pense que les bibliothèques intéressées pourraient leur demander de faire un effort pour recenser leurs documents) .
    • b) ULLMANN (Morris B.). - The Indexing and distribution of Census publications. p. 37-42. (Le Bureau du recensement américain publie annuellement des rapports statistiques sur les sujets les plus variés qui peuvent comprendre de 12.000 à 60.000 pages. Deux séries de publications permettent les recherches dans cette importante production : « The Statistical abstract » annuel, et « The Catalog of United States Census Publications », Trimestriel avec suppléments mensuels et des éditions annuelles depuis 1946. La distribution des rapports du bureau du recensement se fait sous la direction du « Superintendent of Documents » qui décide le nombre d'exemplaires à imprimer. Outre les bibliothèques dépositaires qui reçoivent des exemplaires par le Superintendent, un groupe de bibliothèques, dites « Census librairies », reçoit directement du « Bureau of the Census » ses publications).
    • c) Mac BRIDE (James H.). - A subject approach to United Nations Documents. p. 42-46. (Etude du problème des publications officielles ronéotypées au point de vue du recensement, du catalogage, de la reliure, et étude de l'établissement des bibliographies de publications officielles en fonction des demandes des lecteurs).

    ESTERQUEST (Ralph T.). - Midwest Inter-Library Center : Acquisition policy and program, 1950-1953. p. 47-49, et p. 89.(Les acquisitions dans le centre inter-bibliothèques du Midwest).

    WINCHELL (Constance M.). - Selected reference books of 1953. p. 50-56.(Liste d'ouvrages parus en 1953 intéressant les bibliothèques d'universités).

    DAWSON (John Minto). - Xerography in card reproduction. p. 57-60.(Reproduction des fiches de catalogue par la xérographie).

    MERRITT (Gertrude) et FRAREY (Carlyle). - Costs of expanding the card Catalog of a large library. p. 87-89.(Prix de revient du développement d'un catalogue sur fiches dans une grande bibliothèque).

    COLLEGE AND UNIVERSITY LIBRARY STATISTICS. p. 67-83.(Statistiques des bibliothèques de Collèges et d'Universités).

    MULLER (Robert H.). - Work week, vacations, and salaries in medium-sized Universities and Colleges. p. 84-86.(Salaires, organisation du travail, congés du personnel des Universités et Collèges de moyenne importance).

    SPECIAL LIBRARIES, JANVIER 1954:

    WILCOX (Jerome K.). - News guides and aids to public documents use, 1949-1952, p. 29-36.

    NACHRICHTEN-NOUVELLES, ASSOCIATION DES BIBLIOTHECAIRES SUISSES, ASSOCIATION SUISSE DE DOCUMENTATION,

    SEPTEMBRE-OCTOBRE 1953.

    PFISTER (Arnold). - Das Schweizer Inkunabelinventar (Schweizer Inku- nabel repertorium),Seine Entstehung, geschichte und Finanzierung, seine Hilfsmittel, p. 155-170.Après avoir rappelé les problèmes que pose un inventaire d'incurables, le Dr Arnold Pfister, de la bibliothèque de l'Université de Bâle, indique ce qui a été fait en Suisse depuis 1911 et comment est conçu l'inventaire actuellement en cours sous sa direction.

    JANVIER-FEVRIER 1954.

    Cerberus ante portas bibliothecarum helveticarum ?

    A l'occasion d'une Semaine de la Biologie, qui s'est déroulée en Allemagne du Nord, M. H. Steiner-Stoll, de Cham, donne dans « Schweizer Schule », n° 10 du 15 septembre 1953, un compte rendu de l'accueil qui a été réservé aux délégués suisses. Dans le cadre d'une excursion organisée à l'intention de ces derniers furent prévus un arrêt à Wolfenbittel et la visite de la Bibliothèque, dont le renom européen remonte aux XVIIe et XVIIIe siècles.

    M. Steiner signale que cette bibliothèque est la première du monde à organiser la communication des volumes et précise que la Bible Wilfula avec la lettre aux Romains, un palimpseste, le plus ancien monument linguistique germanique, peut être vu par qui veut comme n'importe quel autre ouvrage dans la salle de lecture. Il oppose à cet état de choses l'impression suffisamment fréquente en Suisse que la bibliothèque doit être préservée contre l'usager. Cette bibliothèque allemande est en somme devenue le prototype de la bibliothèque utilitaire scientifique moderne. Mais le fait que ce document très rare, par conséquent de valeur inestimable, ait été montré aux invités, n'avait rien d'inhabituel. Et l'auteur, resté anonyme, de l'article faisant état du compte rendu de M. Steiner, s'élève contre cette impression, soulignant combien direction et personnel des bibliothèques suisses se montrent toujours prêts à aider lecteur et chercheur.

    REVISTA DE ARCHIVOS, BIBLIOTECAS Y MUSEOS, VOL. LIX, 1953, Nos 1, 2 ET 3.

    Parmi ces articles : la protection du livre sous Charles III par Antonio Pérez Rioja ; une discussion des instructions concernant le catalogage.

    BOLETIN DE LA DIRECCION GENERAL DE ARCHIVOS Y BIBLIOTE-CAS, MADRID, MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, 2e ANNEE, N° 15.

    Signalons un article sur la presse et la radio comme moyen d'information sur les bibliothèques (Antonio Pérez Rioja) ; le catalogage des fonds provenant de couvents disparus à la bibliothèque nationale de Madrid ; une étude sur la bibliothèque publique de Tolède (Francisco Esteve Barba) et des informations sur les nouvelles bibliothèques espagnoles.

    CAHIERS PEDAGOGIQUES POUR L'ENSEIGNEMENT DU SECOND DEGRE, 15 janvier 1954.

    Bibliothèques pour les élèves des collèges et des lycées, par Mme Brunschwig ; les bibliothèques du collège Edgar-Quinet de Paris, par Mme Royer, Mlle Harouet et Mme Gourgand ; Nouveaux problèmes, par M. Delannoy ; Ma bibliothèque d'anglais, par Mme Martin-Prieur, pp. 220-226.

    Dans ce numéro des cahiers pédagogiques consacré aux « Lycées et collèges, foyers d'une culture vivante », les bibliothèques scolaires ne pouvaient être oubliées. Mme Brunschwig rappelle les différents types de bibliothèques que l'on trouve dans nos établissements scolaires depuis la bibliothèque de classe, « armoire où le professeur de français range des ouvrages qu'il choisit et achète lui-même » jusqu'aux bibliothèques conçues pour la jeunesse, qui font appel à son aide, à son initiative, à une discipline consentie ; ce type de bibliothèques que recommande Mme Brunschwig, doit nécessairement être animé et contrôlé par un bibliothécaire spécialisé.

    C'est le cas des deux bibliothèques du collège Edgar-Quinet que présentent Mme Royer, directrice du collège, Mlle Harouet et Mme Gourgand, bibliothécaires. Ces bibliothèques nées en avril et octobre 1951 sont ouvertes tous les jours et très fréquentées ; les élèves choisissent leurs livres soit directement, soit après consultation préalable du fichier ; elles les remettent elles-mêmes à leur place et s'exercent à l'auto-discipline. 1.150 élèves sur un total de 1.200 empruntent des livres (650 au second cycle, 500 au premier). Mme Gourgand expose la valeur culturelle de ces bibliothèques et les liens étroits qui les unissent aux différents cours.

    M. Delannoy, professeur au lycée de Biarritz, soulève les problèmes qui se posent après la création des bibliothèques : local, choix des livres, nécessité d'un bibliothécaire, donner aux élèves le temps de lire (assurer étroitement travail scolaire et bibliothèque).

    Mme Martin-Prieur, professeur au lycée de jeunes filles de Montpellier, qui préfère à la bibliothèque unique d'établissement la bibliothèque individuelle à laquelle le professeur peut faire appel à chaque instant au cours de ses classes, donne le résultat de son expérience.

    L'EDUCATION NATIONALE, 6 mai 1954. - Genest (Paulette)

    Un aspect de l'éducation populaire : la lecture à la campagne, p. 8. - Pecheyrand (Roger) : Petite enquête sur la lecture publique dans un centre rural, p. 9

    ALGERIA, février 1954. - Lebel (Germaine)

    Stage d'études international de l'U.N.E.S.C.O., à Ibadan (Nigéria) sur le développement des bibliothèques publiques en Afrique, p. 25-28, ill.

    CAHIERS FRANÇAIS D'INFORMATION, 1er avril 1954. - Honoré (Suzanne) :

    Des collections qui s'accroissent : les publications officielles à la Bibliothèque nationale, p. 20-22.Problèmes que posent le dépôt légal et les échanges de publications officielles.

    POPULATION, octobre-décembre 1953. - Legeard (Claude) :

    Documentation et bibliothèque de l'Institut national d'études démographiques, p. 731-752. Dans les attributions de l'Institut national d'études démographiques figure une mission de recherche et de documentation. Confiée à un service spécial, la documentation, créée de toutes pièces, a atteint en quelques années un développement important. Elle rend aujourd'hui de grands services non seulement à l'I.N.E.D., mais à de nombreuses personnes ou organismes extérieurs. C'est l'organisation de ce service et le bilan des résultats obtenus que présente Mme Legeard qui a la responsabilité de la bibliothèque.

    Signalons que cette bibliothèque fondée en 1945 possède 8.500 ouvrages (non compris les annuaires statistiques, recensements et mouvements de la population, provenant de 44 pays différents) et reçoit 299 revues (128 françaises, 151 étrangères et 20 internationales). La liste des principaux périodiques reçus est donnée en annexe.

    DOCUMENTS ALGERIENS, série culturelle, n° 73, 10 avril 1954. - Lebel (Germaine) : La Bibliothèque nationale d'Alger (8 p.)

    Historique de la bibliothèque, composition des fonds (fonds arabe et fonds français), dépôt légal, services annexes à créer (services des cartes et plans, partitions musicales, publications bibliographiques, office de documentation, expositions), construction d'une nouvelle Bibliothèque nationale, service de la lecture publique dans les trois départements de l'Algérie.

    ANNUAIRE DE COLMAR, 1954. - P. Bolchert :

    La Bibliothèque du Consistoire protestant de Colmar.

    Dans une rapide étude, M. P. Bolchert donne en première partie un aperçu historique de la Bibliothèque du Consistoire protestant de Colmar, qui prend son origine au XIIIe siècle ; elle contient des manuscrits, des incunables et d'autres imprimés, s'agrandissant peu à peu au hasard des événements religieux, politiques et littéraires. Comme le précise l'auteur, cette bibliothèque présente une valeur particulière parce qu'elle contient « des fonds d'ensemble caractéristiques pour des périodes de civilisation déterminées ». Ces données s'achèvent sur quelques considérations concernant le catalogage, avant qu'une seconde partie donne une liste des incunables que contient cette bibliothèque.J. B.

    LA VIE EN CHAMPAGNE, juillet-août 1953. - Bibolet (Françoise) :

    La librairie de Clairvaux.

    Dans ce numéro consacré à saint Bernard, Mlle Bibolet décrit la bibliothèque créée par saint Bernard dès 1115 à l'abbaye de Clairvaux. Cette bibliothèque qui, à la fin du XIIe siècle, comportait 350 volumes, s'est enrichie au cours des siècles et fut confiée en 1803 à la bibliothèque de Troyes.

    COMPAGNONNAGE, février 1954. - Piot (André)

    La bibliothèque du fer à Schaffhouse.

    1. Revue du Livre et des Bibliothèques. Directrice G. de Grolier. Les périodiques français pour enfants. Décembre 1935. retour au texte

    2. Méthodes actives. Les journaux pour enfants. Juillet 1947. - La presse enfantine. Juillet 1948. retour au texte

    3. Ce que lisent nos enfants. Bureau d'édition. 1936. retour au texte

    4. Les journaux pour enfants. Enfance. Novembre-décembre 1953. p. 443. retour au texte