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    Charles Schmidt : 1872-1956

    Par M. P.

    Charles Schmidt, Inspecteur Général Honoraire des Bibliothèques et des . Archives est mort le 6 février 1956.

    Il avait hérité de sa famille avec le culte d'une érudition rigoureuse, celui de l'Alsace à laquelle il était profondément attaché.

    Archiviste de l'Yonne en 1897, dès sa sortie de l'Ecole des Chartes, il passa deux ans plus tard aux Archives Nationales où ses travaux professionnels et ses recherches érudites s'orientèrent vers l'Histoire Moderne et Contemporaine. Il avait consacré sa thèse de doctorat ès-lettres, en 1905, à l'histoire du Grand-Duché de Berg, apportant par ce travail original une contribution précieuse à l'étude du règne de Napoléon 1er. Il fut aussi l'auteur de recherches sur les Sources de l'histoire de France depuis 1789 aux Archives nationales, sur les Sources de l'histoire des territoires rhénans de 1792 à 1814, témoignant du plus grand intérêt pour l'étude des problèmes d'histoire économique. Et quand, en 1918, l'Alsace redevint française, il eut la joie d'être choisi pour réorganiser les archives d'une province, dont sa famille avait dû s'éloigner jadis. L'activité qu'il y déploya, sa haute valeur intellectuelle, ses qualités humaines devaient, en 1928, le désigner pour remplir les fonctions d'Inspecteur général des Bibliothèques et des Archives.

    C'était l'époque où les bibliothèques commençaient leur métamorphose : ce fut le mérite de Charles Schmidt de pénétrer l'ampleur de la tâche qui les attendait, de consacrer son activité à les encourager et de mettre en œuvre tous les moyens dont il disposait pour aider leur développement. Cet érudit, qui portait aux questions sociale la plus grande attention, s'intéressa tout spécialement aux problèmes que posait la lecture publique et il fut l'un des promoteurs du développement des bibliothèques pour enfants.

    Il laissera en outre à ceux qui l'ont connu le souvenir d'un homme bienveillant et affable, réservant à tous l'accueil le plus simple et le plus cordial, dissimulant sous une apparente causticité la sensibilité la plus vive et la plus grande bonté.