Index des revues

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    Périodiques

    Signalement d'articles

    Par J. Yvon
    Par M.-H. Besnier
    Par Roger-Armand Weigert
    Par Jean Jenny

    LIBRI. vol. 7, n° 4 (1958), pp. 233-352

    Ce fort volume de plus de cent pages est composé comme suit :

    • Douglas W. BRYANT, Mid-Century American Librarianship : examination and experimentation, pp. 233-252.
    • D.H. BORCHARDT, University librarianship in Australia, pp. 253-263.
    • Paul Heinz VOGEL, Die deutsche Bibel vor Luther, pp. 269-278.
    • William J. MURISON, The planning and construction of a county library head- quarters, pp. 279-290.

    La partie réservée à la F.I.A.B. occupe les pages 291 à 352.

    Libri publie le texte de la communication présentée par Douglas W. Bryant lors du colloque de Bruxelles des 24-26 octobre 1957 sur les bibliothèques américaines, dont il essaie de définir les tendances actuelles et de tracer les récentes réalisations depuis une douzaine d'années.

    Le Council on Library Resources, fondation Ford de cinq millions de dollars, a pour but d'étudier tout problème de bibliothèque et surtout la mise en valeur des collections de toute bibliothèque, en particulier de toute bibliothèque d'études. Les problèmes posés en premier lieu sont des problèmes de bibliothéconomie et de bibliographie, des problèmes de conservation des imprimés (en particulier du papier), problème de l'amélioration des communications par la télévision, problème de simplification quant à l'usage à l'échelle mondiale des fonds d'une bibliothèque par l'établissement de règles acceptées internationalement dans les règles de catalogage.

    Autre problème est celui du personnel : comment attirer des jeunes gens des deux sexes, de qualification reconnue, dans une profession non lucrative ? Or une des tendances actuelles est de trouver des bibliothécaires par tous les moyens.

    La caractéristique essentielle des nouvelles bibliothèques construites depuis la guerre (plusieurs douzaines) est d'avoir abattu toute barrière entre le livre et le lecteur ainsi que de posséder une organisation très souple adaptée aux besoins du lecteur.

    Le développement des collections a été assuré grâce au plan Farmington qui a beaucoup aidé les bibliothèques américaines à acquérir une très grande partie de la production mondiale des livres.

    Les catalogues collectifs nationaux d'imprimés et de périodiques l'emportent maintenant sur les catalogues collectifs régionaux. Ce qui permet une utilisation des collections de plus en plus large.

    En conclusion l'auteur émet deux généralités : 1° le travail en équipe devient de plus en plus obligatoire pour un bibliothécaire ; 2° il est impossible pour une bibliothèque de s'isoler, elle doit entrer dans la vaste communauté des bibliothèques américaines.

    L'article suivant attire l'attention sur les bibliothèques universitaires d'Australie. Il y en a dix. Elles n'ont fait que se développer tant en livres qu'en bâtiments. Les deux problèmes principaux sont le problème des acquisitions et le problème du personnel en raison des trop bas salaires. Ces bibliothèques universitaires ont été trop négligées jusqu'ici.

    Dans Shorts cuts to indexing M. Robert L. Collison remarque que depuis la guerre l'« indexing» a pris un caractère international. La simplification qu'il apporte au problème est d'inscrire au bas de la fiche d'un livre le nom de son auteur et les mots analytiques dans l'ordre alphabétique. Autant de fiches que de mots que l'on n'a plus qu'à répartir dans les fichiers.

    L'article de M. Vogel est le début d'une étude sur la bible allemande qui se poursuit dans le numéro suivant de Libri. Il s'agit ici de la Bible allemande avant Luther et l'auteur fait le recensement des diverses éditions en haut allemand, de 1466 (Strasbourg) à 1518 (Augsbourg) et en bas allemand de 1478 (Cologne) à 1522 (Halberstadt). M. Vogel donne un classement des familles d'éditions en haut allemand.

    Cette livraison de Libri se termine par un exemple : la réalisation dans une construction neuve d'un centre directeur de la bibliothèque du comté d'Artrim en Irlande du Nord : administration, département des entrées, cata-logage, centre bibliographique etc...

    Dans la partie réservée à la F.I.A.B. nous apprenons que c'est désormais M. G. Ottervik, directeur de la bibliothèque universitaire de Göteborg qui assume la rédaction des « communications ». Le numéro donne un résumé de la vingt-troisième session du Conseil tenu à Paris les 23-26 septembre 1957. M. Petersen écrit un article sur les échanges internationaux des Publications officielles et non officielles. M. Egger dresse le tableau des catalogues collectifs en cours en Europe et pose leur problème en général. Nécrologies et revues des livres habituelles terminent ce volume.

    LIBRI, vol. 8, n° 1 (1958), pp. 1-96.

    La table des matières est ainsi composée :

    • Ralph R. SHAW, Mechanical storage, handling, retrieval and supply of information, pp. 1-48.
    • Paul Heinz VOGEL, Luthers deutsche Bibel sowie romisch-katholische deutsche Bibeldrucke im 16. Jahrhundert, pp. 49-66.
    • Herman LIEBAERS, Towards a European Librarianship ? Reflexions on the Brussels Symposium on Library Methods, pp. 67-75.

    Les pages 81 à 96 sont réservées à la F.I.A.B.

    M. Ralph R. Shaw comprend qu'il est impossible de réunir dans une bibliothèque la matière imprimée du monde entier et de l'y communiquer. Mais le simple développement des collections ne fera que très lentement progresser les ressources nécessaires à l'instruction et à la recherche. Une conception dynamique de la communication doit permettre d'offrir au lecteur le maximum du matériel qu'il désire.

    L'auteur s'emploie à étudier dans un très vaste et très minutieux tour d'horizon tous les moyens mécaniques qui permettent d'emmagasiner, de manipuler, de conserver et de communiquer toute connaissance nécessaire à un lecteur. Il est vrai que le problème peut varier selon le lieu et le lecteur, dont il faut s'efforcer de connaître les besoins.

    Et M. Shaw de passer en revue de détail les différents champs de mécanisation possible dans le fonctionnement d'une bibliothèque : les moyens d'emmagasiner toute matière d'information - le livre lui semble être l'un des meilleurs - les moyens mécaniques de trier cette matière d'information, tri mécanique, tri électrique, électronique et moyens de reproduction, machines à traduire etc. Il faut évidemment utiliser tous ces procédés mécaniques avec précaution. On a beaucoup trop surestimé leur efficacité et leur rendement.

    Pour terminer son article l'auteur donne une solution valable selon lui pour la bibliothèque Lamont de l'Université Harvard : photographies en réduction des livres sur bandes de film de 35 mm., à raison de 2 livres par bande. Chaque bande est montée dans un châssis métallique et est conservée dans une boite de 100 châssis, portant chacun un numéro. Le catalogue donne ce numéro, l'étudiant n'a plus qu'à prendre la bande et la passer dans un lecteur. Chacune de ces bandes peut-être reproduite à volonté et de la sorte envoyée à tous les collèges qui possèderont ainsi sur film la bibliothèque Lamont pour un prix évalué entre 8.000 et 10.000 dollars. On pourra répartir cette opération sur plusieurs budgets annuels successifs.

    Vogel poursuit l'étude de la Bible allemande au XVIe siècle, éditions luthériennes et éditions catholiques : éditions luthériennes en haut et bas allemand, éditions catholiques de Hieronimus Emser, de Johann Dieterberger, de Johann Eck. Répertoire chronologique de 1523 à 1595 par ville et par éditeur des impressions du Nouveau Testament.

    M. Liebaers se demande s'il est possible de faire un parallèle entre les bibliothèques américaines et européennes. Il est certain qu'il n'existe pas la même unité entre celles-ci et celles-là. Mais l'auteur essaie de déterminer les problèmes communs aux bibliothèques européennes et aux bibliothèques américaines : problème de personnel, accroissement alarmant des collections, nécessité du travail en équipe, problème des catalogues collectifs, problème de l'accès du lecteur au livre, rôle des bibliothèques dans la société.

    Dans la partie réservée à la F.I.A.B. on lira avec intérêt les Problèmes actuels du recrutement des bibliothécaires par Eugen Egger : ce sont quelques idées personnelles et diverses opinions qui permettront d'ouvrir une discussion au sein d'une commission de la F.I.A.B.

    LA CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS, Revue trimestrielle,

    oct.-déc. 1958, n° 4.

    p. 46-54, MARTY (Henriot).- La Bibliothèque de la Chambre de Commerce.

    Très bien illustré - c'est-à-dire en tenant compte de l'intérêt technique des documents, cet article constitue une véritable monographie complète dans sa brièveté, d'une des bibliothèques d'étude les plus vivantes de Paris et qui constitue, dans le domaine économique, le centre français le plus important et l'un des plus riches d'Europe.

    FEDERATION INTERNATIONALE DES ASSOCIATIONS DE BIBLIOTHECAIRES.- Congrès international des bibliothèques et des centres de documentation

    , Bruxelles, 11-18 septembre 1955... Volume III, Comptes-rendus... - La Haye, M. Nijhoff, 1958, In-4°.

    Attendu par tous ceux qui de près ou de loin avaient participé à l'activité du Congrès de Bruxelles, ce gros volume de 302 pages qui complète les volumes préliminaires, donne un résumé très détaillé des travaux et des discussions.

    BIBLIOTHEQUE NATIONALE (PARIS). Département des Estampes, Inventaire du fonds français après 1800

    par Jean ADHEMAR, Jacques LETHEVE et Françoise GARDEY, tome X : Guillaume-Humbert.- Paris, B.N., 1958, In-4°, IV-541 p.

    Nouveau volume de cette vaste publication qui décrit de façon plus détaillée qu'aucun répertoire similaire toute l'estampe française.

    BULLETIN DES BIBLIOTHEQUES DE FRANCE, 3e année, n° 11, nov. 1958.

    ROCHER (Jean-Louis).- Bibliographie et documentation régionales, pp.783-792.

    Rapport présenté par M. Rocher à la séance tenue par la Commission nationale de bibliographie, le 29 octobre 1958, séance dont un compte-rendu est donné dans le même numéro du Bulletin des Bibliothèques aux pp. 812-814 ; il y a donc lieu de rapprocher les deux textes.

    Le rapport de M. Rocher définit ce qu'il appelle « la bibliographie du territoire » et son rôle ; il examine les divers moyens d'atteindre le but : travaux à entreprendre, création ou développement de centres de documentation régionale, avec coordination sur le plan national ; il cite les entreprises déjà existantes, en particulier celles de M. Duportet. Il indique les problèmes divers (classement de la documentation recueillie, mode de publication, etc..) que pose l'organisation d'une vaste entreprise de bibliographie régionale.

    L'échange de vues qui eut lieu à la séance de la Commission a mis l'accent sur ces problèmes et les difficultés de la réalisation : choix des établissements destinés à devenir des centres de bibliographie régionale, délimitation des « territoires », collaboration entre bibliographes et spécialistes, autant de questions délicates et qui demandent un examen approfondi, En conclusion il fut déclaré que l'étude du projet de M. Rocher devait être poursuivie tandis que serait fait l'inventaire des services existants, et que l'entreprise de M. Duportet méritait en tout cas d'être soutenue.

    RIBERETTE (Pierre). -- Techniques modernes du prêt, pp. 793-809.

    En regard des problèmes que soulèvent le développement de la lecture publique et l'accroissement du nombre des volumes prêtés et des emprunteurs, il est indispensable de rechercher les meilleurs systèmes de prêt, ceux qui simplifient en rendant plus rapides les opérations de prêt, tout en permettant un contrôle satisfaisant lorsqu'il y a intérêt à maintenir ce dernier.

    L'auteur expose clairement les divers systèmes de prêt aujourd'hui expérimentés dans les bibliothèques anglaises et américaines : le système de Newark a été largement adopté en France et nous est bien connu, ainsi que le système de Brown quoique celui-ci soit moins fréquemment employé chez nous. Mais le « token System » introduit à la Bibliothèque publique de Westminster, à Londres, ou système à jetons, est plus révolutionnaire... D'autre part les techniques modernes permettent des procédés très différents et qui semblent présenter des avantages certains : ce sont les systèmes à « transaction cards » avec enregistrement photographique ou avec enregistrement phonique, ou encore avec reproduction thermique, et le système à « transaction numbers », enfin un système IBM utilisé à New Jersey, qui constitue une réalisation très perfectionnée mais aussi très coûteuse.

    Le problème des systèmes de prêt dans les bibliothèques d'étude est indiqué très brièvement, mais il semble que dans ce domaine il soit assez difficile d'apporter des modifications au régime existant.

    BULLETIN DES BIBLIOTHEQUES DE FRANCE, 3e année, n° 12, décembre 1958.

    FILLET (René).- La Nouvelle Bibliothèque municipale de Tours, pp. 883-896.

    Présentation de la nouvelle Bibliothèque municipale de Tours, inaugurée le 26 novembre 1957, dix-sept ans après sa destruction. Son bibliothécaire nous conduit à travers ses diverses sections, définissant les caractéristiques de chacun des locaux (dimensions, matériaux employés, couleurs, éclairage, etc.) et insistant surtout sur les dispositifs modernes ou originaux qui ont été adoptés par exemple, le rayonnage spécial des « nouveautés », le rayonnage des livres qui viennent d'être rapportés par les lecteurs, celui des parents, le flanello-graphe destiné à animer l'heure du conte à la section «jeunesse», la salle de l'amicale du personnel, l'organisation de la discothèque.

    Tous les problèmes ne sont pas résolus d'ailleurs et certains sont posés par le succès même d'un an de fonctionnement de la nouvelle Bibliothèque : ces problèmes sont étudiés et des solutions déjà entrevues.

    OUY (Gilbert).- Pour une archivistique des manuscrits médiévaux, pp. 897-924.

    Pour donner une idée exacte du contenu de cet article, on ne peut mieux faire, semble-t-il, que de citer l'auteur définissant lui-même l'objet qui l'intéresse : « L'archivistique des manuscrits est la discipline qui a pour objet la reconstitution idéale ou matérielle des fonds de manuscrits dispersés, ou la conservation des fonds ayant échappé au démembrement. Elle doit permettre d'étudier, non plus des manuscrits isolés, mais des ensembles de manuscrits ayant une origine ou une histoire commune, s'expliquant les uns par les autres.» Cette définition se complète par la suivante : « Un fonds de manuscrits, c'est l'ensemble des livres ou documents manuscrits intéressant l'histoire intellectuelle - entendue au sens le plus large - de la collectivité, de la famille ou de l'individu qui les a copiés, fait copier, reçus en hommage ou réunis ».

    M. Ouy précise ensuite la méthode qu'il recommande : elle est fondée sur les règles de Descartes. Il ajoute le recours aux disciplines voisines, codicologie et bibliographie des manuscrits ; il passe ensuite en revue les divers procédés (historiques, paléographiques, codicologiques, physico-chimiques) requis pour la mise en application de cette méthode. Une coopération internationale serait nécessaire dans certains cas pour aboutir à des résultats satisfaisants, car les fonds anciens ont été souvent fort dispersés.

    M. Ouy conclut en insistant sur l'apport considérable que l'archivistique des manuscrits est appelée à fournir à l'histoire intellectuelle ; rôle d'auxiliaire certes, mais d'auxiliaire précieux qui permet d'améliorer des textes déjà connus et de faciliter leur compréhension, de faire connaître les sources des auteurs, le milieu dans lequel les oeuvres ont été élaborées, d'identifier des auteurs d'oeuvres considérées jusqu'ici comme anonymes, de découvrir de nouveaux textes, etc... en un mot de favoriser les progrès de la connaissance.

    BULLETIN DES FACULTES CATHOLIQUES DE LYON, Nlle série, n° 25, juillet-décembre 1958.

    Joseph MICHEL.- Le livre et la Curiosité au Grand Siècle. Considération et aperçus sur l'éveil d'un monde moderne, pp.21-42.

    On doit évidemment considérer avec sympathie cet essai qui aura une suite. Souhaitant réaliser un travail exhaustif, M. Joseph Michel s'est appliqué à brosser un vaste tableau où se mêlent les faits essentiels et les détails. A l'aide de différents ouvrages, il a établi ainsi une série de paragraphes consacrés à la Bibliographie, à l'Imprimerie, à l'Illustration, à la Librairie, à la Vie économique, aux Gazettes et Journaux, aux Bibliothèques et à leurs établissements en Europe, à quelques bibliothécaires du Grand Siècle et plus particulièrement à Naudé. On ne peut relever ici des passages qui nécessiteraient de longs commentaires ou des mises au point. Il est cependant indispensable de mentionner quelques ouvrages non cités. Tout d'abord L'Art du Livre, de Frantz Callot, L.-M. Michon et P.J. Angoulvent (1931, XVI-301 p.) et ensuite Le Livre français de M. Robert Brun (1948), dont une phrase a été extraite (p. 26), mais qui demeure absent de la partie consacrée à la bibliographie.

    S'il est juste de citer pour les livres illustrés du XVIIe siècle le nom de Mlle Duportal, à laquelle on doit des ouvrages fondamentaux, on regrette de voir passer sous silence l'excellent Répertoire de Livres à figures rares et précieux édités en France au XVIIe siècle de A. Tchemerzine (1933). Et certes il serait quelque peu difficile pour nous de rappeler tout ce qu'une thèse sur les illustrations au XVIIe siècle doit à l'Inventaire du fonds français au Cabinet des Estampes, qui accorde aux illustrations une part prépondérante. Quant à Naudé, s'il fut un grand bibliothécaire eut-il pu remplir sa mission sans le cardinal Mazarin, son « patron » dont la bibliographie est à l'origine de la Bibliothèque Mazarine ? Cette dernière était-elle une bibliothèque publique ou une bibliothèque privée ? Que faut-il retenir de ces distinctions à une époque où grands seigneurs et monastères recevaient avec libéralité les étrangers et les érudits? Doit-on déplorer que ces derniers aient fait souche, qu'ils soient accompagnés de nos jours d'une cohorte de compilateurs, d'obscurs tacherons qui envahissent les bibliothèques ? Mais, de toutes façons la logique, la raison et l'évidence veulent qu'une bibliothèque fut-elle publique, ne puisse recevoir un excédent de lecteurs lorsque toutes les places disponibles sont occupées, contrairement à ce que M. Joseph Michel pourrait être tenté de supposer.

    Ces réserves ne doivent pas empêcher de rendre un hommage mérité aux longs et patients efforts de l'auteur.

    THE LIBRARY ASSOCIATION RECORD. vol. 61, n° 2, February 1959.

    Dans « Liaison », encart du Library association record, on annonce le projet d'une «semaine nationale des bibliothèques» en 1960, pour stimuler l'intérêt du pays à l'égard de toutes les sortes de bibliothèques. Cette campagne de publicité serait organisée par les bibliothèques elles-mêmes, la Library association se contentant de servir d'organe de coordination. Nous attendrons avec une vive curiosité la réalisation de cette campagne.

    Dans le numéro lui-même, signalons la description d'un appareil pour fabriquer soi-même des couvertures de livres solides et faciles à remplacer évitant les frais de reliure ( The Jacketeer, a new way to save binding costs, by K. Povey, pp.36-38).

    L.L.

    ASSISTANT (THE) LIBRARIAN, official journal of the Association of assistant librarians (Section of the library association) Vol. 52, n° 1, January 1959.

    Comme son sous-titre l'indique, cette revue s'adresse aux « assistants » bibliothécaires, mais ses articles peuvent intéresser tout aussi bien les bibliothécaires eux-mêmes.

    A signaler surtout :

    NEW (P.G.).- Subject Knowledge, p. 5-6.

    L'A. insiste sur la nécessité pour les bibliothécaires, d'une sérieuse formation bibliographique et pratique. La formation des bibliothécaires anglais est encore trop « littéraire » à son gré. Les cours d'histoire littéraire anglaise, vestige du temps où les bibliothécaires étaient surtout considérés comme des « gens de lettres » devraient être remplacés par une large formation bibliographique « de base » (insuffisante jusqu'ici), sur laquelle on pourrait ensuite, au besoin, «bâtir» une spécialisation, l'enseignement complet de toutes les bibliographies spéciales étant chose impossible à réaliser.

    RILEY (D.W.).- The J.R.L., p. 7-8.

    Présentation de la John Rylands Library (Manchester), fondée en 1900. Elle n'est pas seulement un « musée de livres » (contenant, entre autres, des «tablettes d'argile vieille de 5.000 ans », le plus ancien fragment connu du N.T. en grec, 3.000 lettres provenant de l'entourage de Johnsen, les archives de nobles familles du château du Lan-cashire, du Derbyshire et du Staffodshire, un exemplaire de la Bible à 42 lignes, le Chaucer de kelmscott, etc), mais aussi une importante bibliothèque de théologie, littérature classique et moderne, art, histoire et bibliographie avec des collections particulièrement riches sur Dante, l'histoire de l'Inde et la Révolution française. Elle s'accroissait déjà, avant guerre, au rythme de 10.000 volumes par an. Son Bulletin s'honore de la collaboration d'illustres professeurs de l'Université de Manchester, tels que le Dr Arnsed Toynbec.

    La Bibliothèque se trouve actuellement dans une situation financière critique et se voit obligée de lancer un appel à d'éventuels donateurs.

    POOLE (Mrs.L.N.).- Througts on mobility in librarianship (p. 8-9)

    L'actuelle « mobilité » des bibliothécaires anglais, qui changent facilement de poste pour « avancer» plus vite, comporte de sérieux avantages en ce qui concerne la qualification professionnelle : on ne s' « encroûte » plus, on fait connaissance avec les différents aspects de la profession. Ces changements fréquents, pense l'A, ne nuisent pas à la bonne marche des établissements, s'ils possèdent un bon personnel subalterne : en effet un bon bibliothécaire peut se mettre facilement au courant dans l'espace de trois mois (?).

    La « mobilité » présente surtout des inconvénients pour les bibliothécaires eux-mêmes et leurs familles, sous le rapport du logement. Mais, à tout prendre, la « bougeotte » est préférable au « pantouflisme ».

    p. 16-18: Compte-rendu de la réunion du Conseil de l'A.A.L., 5-6 novembre 1958. Diverses questions ; préparation d'un livre sur les bibliothèques circulantes ; affirmation, à propos de facheuses nouvelles reçues « with shocked indignation» d'une bibliothèque publique très négligée par les autorités locales, - de l'urgent besoin, pour l'Association des bibliothécaires, d'une politique active de relations avec les autorités, qu'il faut convaincre, ainsi que le public « de notre importance en tant que force éducative et antidote aux divertissements qui abrutissent la masse ». Le numéro se termine par un poème humoristique d'un élève de l'École écossaise des bibliothécaires, sur la formation du parfait « modern chief librarian ».

    LA CHRONIQUE DES ARTS (Supplément à la Gazette des Beaux-Arts), n° 1082, mars 1959.

    WILDENSTEIN (Georges). - L'inventaire du fonds français du Cabinet des Estampes de Paris, p. 1-2.

    Etude d'ensemble sur cette publication que l'auteur, à juste titre, considère comme méconnue. Pourtant, comme il le dit : « Aucun Cabinet d'estampes du monde n'a osé entreprendre un travail de cette ampleur et aucun ne pouvait le faire car aucun n'a des collections de cette importance.

    Le gérant : M. FONCIN - Editions PERSON, 34, rue de Penthièvre, Paris-8e - Le rédacteur en chef : J. Lethève - Dépôt légal 3e trimestre 1959 - Autorisation n° 20.502 - Imprimerie BÉRESNIAK, 6. rue de la Pierre-Levée, Paris-XIe