Index des revues

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    Groupe de Lorraine

    Réunion du 12 octobre 1964


    La réunion a eu lieu à Metz au Foyer Carrefour. Son objet était les Techniques de la publicité. Deux nouvelles participantes : Mme Ruze et Mlle Frédéric, de Metz.

    Quelques départs, en particuliers celui de Mlle de Pèchebrun, ancienne secrétaire du Groupe, qui prend un poste à Paris, et de Mlle Guignabel, dont l'expérience auprès des jeunes du Collège d'Enseignement Technique féminin de Nilvange nous a été si précieuse et qui, hélas, ne s'occupe plus de bibliothèque.

    Plusieurs affiches prêtées par la Section des petites et moyennes bibliothèques égayaient la salle et ont servi de base de discussion. Les idées de slogan ont jailli non sans humour. Il en ressort que, s'il s'agit d'affiches à slogan, une seule ne suffit pas : il faut une série d'affiches.

    La Section avait demandé au Groupe de Lorraine de se charger éventuellement de la réalisation d'affiches. Le Groupe donne son accord de principe. M. Cuénot et Mme Bouchet de Nancy, M. Merland de Metz veulent bien se charger de contacter des compétences. Mlle Houssay centralisera les projets et les devis, et les soumettra à la Section. Par contre, le Groupe ne se charge pas de la réalisation des dépliants sur la Lorraine, l'Alsace, etc... pour lesquels on avait aussi réclamé sa participation.

    Une causerie avait été donnée en mars 1964 aux journées des Bibliothèques pour tous à Paris, par M. Tufal, spécialiste de publicité. Mme de Lamotte nous a donné lecture du texte de cette causerie ; quelques chiffres nous indiquent l'importance prise par la publicité actuellement :

    • - dans les journaux 30 % des pages sont occupées par la publicité.
    • - une page publicitaire dans le Figaro revient à 17.000 F
    • dans un journal local 9.600 F
    • - une page en couleurs dans Paris-Match 39.500 F
    • en noir 25.000 F

    (Naturellement, cette publicité doit être à récidive fréquente).

    - en 1963, 2.250 millions ont été dépensés pour la publicité.

    Presque tous les bibliothécaires du Groupe de Lorraine ont trempé, peu ou prou, dans la publicité et étaient prêts à communiquer leurs expérience.

    - Mlle Dupaquier, bibliothécaire à Mulhouse, avait envoyé pour la réunion quelques affichettes et tracts, en nous disant que petites et grandes affiches n'ont aucun succès chez elle ; les expositions n'ont pas l'air de frapper le public sur le moment mais le sensibilisent quelques mois après encore.

    - Le local en lui-même est déjà une publicité. Deux exemples sont cités : d'abord celui de la Bibliothèque de Tours, merveilleusement adapté : 25 % de la population de Tours sont inscrits comme lecteurs ; ensuite celui d'une petite bibliothèque de quartier à Londres, vieillote et sombre, mais en plein quartier des bureaux, et ouverte à l'heure du lunch ; elle ne désemplit pas et les lecteurs semblent très heureux.

    - En effet, l'adaptation des horaires a une grosse importance. L'affluence des lecteurs à la bibliothèque de Moyeuvre à la séance hebdomadaire de 18 h. à 21 h. et à Joeuf de 20 h. 30 à 21 h. 30 le prouve.

    - La propagande de bouche à oreille faite par les lecteurs joue un très grand rôle, d'où l'utilité de se donner du mal pour leur rendre l'usage de la bibliothèque facile et agréable, en particulier en leur donnant la possibilité de demander qu'on leur réserve les livres actuellement en circulation.

    - Les Bibliothèques pour tous de Metz ont vendu à la braderie un bon nombre d'ouvrages ayant cessé de plaire sur leurs rayons. Cela leur a valu de nombreux lecteurs nouveaux, grâce aux commentaires accompagnant la vente.

    - Tout le monde est d'accord sur l'utilité des tracts et des vitrines. On insiste sur le rôle des gazettes ou journaux de lecteurs distribués ou envoyés généreusement.

    - Des signets imprimés placés dans les livres, sont de très bons agents publicitaires. Ils comportent une liste de livres choisis sur un sujet ou sur un pays.

    - En province, il est très facile de demander aux journaux d'annoncer l'ouverture d'un nouveau dépôt de livres, de parler des derniers volumes achetés. Il est moins certain que ce sera fait dans les termes qu'auraient choisis les bibliothécaires.

    - Enfin, n'oublions pas que, dans notre région, Radio et Télé-Luxembourg se déplacent volontiers pour rendre compte d'une inauguration ou d'un événement particulier aux Bibliothèques. « Lecture pour tous », malgré son heure tardive, est une émission très suivie. N'oublions pas non plus l'émission télévisée « Livre, mon ami » le lundi à 18 h. 55.

    Les Cours de formation, organisés par l'A.B.F., pour les employés de bibliothèques, risquent d'être accessibles d'ici 18 mois aux provinciaux, grâce à des Cours par correspondance, avec devoirs corrigés et environ huit jours de stage à Paris. Quelques bibliothécaires lorrains expriment le souhait que la Section des petites et moyennes bibliothèques puisse offrir une aide pécuniaire aux éventuels stagiaires qu'une question financière arrêterait. N'y aurait-il pas de nombreux élèves pour ces cours parmi les responsables des Maisons des Jeunes et de la Culture ?

    La prochaine réunion est fixée au lundi 18 janvier 1965, à Metz.