Index des revues

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    Nouvelles des Bibliothèques


    COLLOQUE SUR « LA PLACE DU LIVRE ET DE LA REVUE SPECIALISEE DANS L'INFORMATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE » PARIS, 20 AVRIL 1966

    Ce colloque, organisé par l'Association pour la diffusion et l'exportation des livres scientifiques français (Sodexport) dans le cadre du 2e Salon international du livre et de la presse scientifique et technique, a réuni une centaine de personnes : journalistes et éditeurs français et étrangers, documentalistes et bibliothécaires. La sous-section des bibliothèques scientifiques de l'A.B.F. était représentée par douze de nos collègues. M. Vichney (Le Monde), dirigeait les débats.

    Dans l'ensemble, le colloque s'adressait d'ailleurs plus aux journalistes qu'aux bibliothécaires et envisageait beaucoup plus l'information de l'« homme de la rue » que celle du spécialiste.

    Deux points essentiels furent examinés : la demande et l'offre.

    1°) La demande. L'homme de science, l'homme de la rue, l'ingénieur, le technicien demandent une information scientifique. C'est une demande à la fois « latente » et très variée. Il est réel en effet que des exploits spectaculaires comme ceux de l'astronautique, ont éveillé l'envie « d'en savoir davantage ». Les journalistes, à la suite d'un article ou d'une émission de télévision, reçoivent un courrier abondant, dont le quart contient des demandes de précisions sur des livres scientifiques approfondissant la question traitée. Il faut donc, même s'il s'agit d'un article ou d'une émission s'adressant au grand public, donner un commencement d'explication scientifique pour attirer la curiosité du lecteur ou de l'auditeur. On a remarqué d'ailleurs que les jeunes sont beaucoup mieux « préparés » que leurs parents à ce genre d'explications : une émission scientifique, déjà difficile, sur la théorie des ensembles est mieux comprise par des élèves de 5e que par des professeurs qui n'ont jamais été familiarisés avec ces notions.

    Faut-il également flatter le goût du lecteur en ne traitant que des sujets d'actualité ? Les Américains disent « oui » et font même des enquêtes très régulières à ce sujet : un thème qui n'a récolté que 20 % des suffrages n'est pas repris. Les Français (Vichney, Le Lionnais) pensent au contraire qu'il faut prendre le risque de traiter des sujets ni familiers ni demandés : c'est pour eux un devoir, c'est la « morale » de l'information.

    2°) L'offre. Comment amener le téléspectateur à acheter la revue de vulgarisation, puis le livre scientifique ? Autrement dit, comment le conduire de l'étape la plus simple à la plus élaborée ?

    En fait, ces moyens d'information ne sont pas faits pour rivaliser, mais pour se compléter. Les avis sur le livre de vulgarisation scientifique français sont d'ailleurs partagés : les uns les trouvent trop nombreux (sur 20 livres traitant du même sujet, trois au plus sont valables), tandis que les autres déplorent le manque de vulgarisateurs français et la nécessité de faire appel à des traductions de livres étrangers. Autrement dit, disposons-nous, en France, du point de vue de l'édition, des outils voulus pour satisfaire l'éducation scientifique ? Si les hommes de science ne se penchent pas assez sur le problème de l'information, si les vulgarisateurs ont un public restreint, n'est-ce pas tout simplement parce qu'ils sont mal payés de leur peine ? Du côté des éditeurs, le lancement d'un livre scientifique représente un risque commercial. Il y aurait intérêt à tirer une leçon de la profusion des « text-books » américains écrits par des hommes de science.

    Il ne faut cependant pas être pessimiste. La montée des jeunes, qui ont fait des études scientifiques et ont le goût des sciences, est un bon pronostic. En fait, la clé du problème est en grande partie entre les mains de l'enseignement et il est à souhaiter que les pouvoirs publics s'intéressent davantage à la diffusion de l'information scientifique.

    BREST. JOURNEE D'ETUDE DES BIBLIOTHECAIRES DE L'OUEST

    Placée sous la présidence de M. l'inspecteur général Paul Poindron, une journée d'étude a rassemblé le 18 avril 1966 à Brest, 33 bibliothécaires de Bretagne et d'Indre-et-Loire. Mme Honoré, présidente de l'Association des Bibliothécaires français, avait tenu à se joindre aux congressistes. Cette réunion, organisée par Mlle Dourver, bibliothécaire de la Bibliothèque municipale de Brest, avait pour but de permettre aux participants de voir les améliorations apportées au fonctionnement de la bibliothèque dans les différents services depuis le précédent colloque qui s'était tenu le 8 juin 1959, et de leur présenter le bibliobus municipal, véhicule entièrement neuf et spécialement conçu dans les ateliers Demeule, à Brest, pour être une véritable bibliothèque circulante.

    Après une courte allocution de M. Poindron, Mlle Dourver a tenu à attirer l'attention de tous les bibliothécaires municipaux présents sur la fréquentation des lecteurs, le nombre de livres empruntés dans l'année à Brest, et M. Poindron a interrogé chacun d'entre eux, à tour de rôle, pour connaître leur point de vue à ce sujet. La deuxième partie de cet exposé avait pour but de connaître les expériences des bibliothécaires ayant lancé des bibliobus urbains et de savoir si le plan de fonctionnement concernant le bibliobus de Brest était, selon eux, assuré de succès. M. Fillet, conservateur de la Bibliothèque municipale de Tours, après avoir reconnu la perfection de l'aménagement du bibliobus, a fait remarquer la nécessité d'horaires et de jours fixes à chaque point de stationnement, alors qu'il avait été prévu de les varier.

    Une réception à l'Hôtel de Ville, présidée par Me Lombard, maire de Brest et qui fut honorée de la présence de M. Beziau, sous-préfet de Brest, et des principales personnalités de la ville, a marqué le caractère officiel que la municipalité entendait donner à cette journée.

    Après un déjeuner en commun, les congressistes se sont rendus à la Bibliothèque des Collèges Scientifique et Littéraire sous la conduite de M. San-sen, conservateur des Bibliothèques universitaires de Rennes et de Brest. Après la visite de cette bibliothèque, M. Sansen nous a parlé de la pratique des classifications et a dirigé un débat animé sur cette question brûlante entre toutes.

    Le lendemain matin, plusieurs bibliothécaires ont pu visiter, comme prévu, l'arsenal et un escorteur.

    CLERMONT FERRAND. Bibliothèque municipale

    Trois réalisations importantes ont été effectuées ces derniers temps, concourant à l'enrichissement du fonds de la Bibliothèque et à une meilleure exploitation de ses richesses : constitution d'un fichier de dépouillement d'articles de revues d'intérêt régional, création du fonds Delille, reproduction photographique intégrale de l'« Armorial de Revel ».

    Fichier de dépouillement d'articles concernant l'Auvergne.

    Au milieu de l'année 1965, un important fichier de documentation sur l'Auvergne a été mis en service à la Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand. Il nous a semblé nécessaire d'en faire connaître l'existence aux érudits et de souligner les possibilités de recherches qu'il facilite.

    Les dépouillements de périodiques sur fiches que Maurice Duportet avait entrepris pour compléter la Topo-Bibliographie (1) sont à l'origine de ce fichier. En effet, la Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand, possédant un fonds très riche de périodiques par suite des dépôts des Sociétés Savantes, avait acquis les dépouillements sur fiches des revues relatives à l'Auvergne. Après le décès de M. Duportet, face au travail déjà réalisé, il fut décidé de continuer et même de compléter ce dépouillement.

    Actuellement, la Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand possède donc un catalogue divisé en quatre parties :

    • I : Auteurs et anonymes ;
    • II : Alphabétique-matières ;
    • III : Noms de lieux ;
    • IV : Noms de personnes.

    Ce catalogue contient le dépouillement :

    • 1°) Des revues qui continuent à paraître et dont le dépouillement est assuré dès leur parution :
      • - Auvergne littéraire.
      • - Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne. (Pour la période 1858-1887, consulter la table des matières publiée par Antoine Vernières).
      • - Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Cler-mont-Ferrand.
      • - Bulletin de la Société des Etudes Locales de Thiers.
      • - Revue des Sciences Naturelles de l'Auvergne.
      • - Revue d'Auvergge.
      • - Mémoires de la Société des Amis de l'Université de Clermont-Ferrand.
      • - Revue de la Haute-Auvergne.
    • 2°) Des revues qui ont été dépouillées mais qui ne paraissent plus :
      • - Annales de la Station limnologique de Besse.
      • - Annales scientifiques, littéraires... de l'Auvergne de 1829 à 1858.
      • - Région du Centre, de 1921 à 1944.
      • - Compte rendu de la Société du Musée de Riom, de 1862 à 1937.
      • - Bulletin de la Société d'histoire naturelle d'Auvergne, de 1921 à 1934.
    • 3°) Des revues qui sont actuellement en cours de dépouillement :
      • - Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais à partir de 1940.
      • - Mémoires de la Société des Sciences Naturelles... de la Creuse, à partir de 1944.
      • - Bulletin de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze à partir de 1879.
      • - Bulletin de la Société scientifique, historique... de la Corrèze à partir de 1879.

    Cette liste de revues montre assez l'intérêt que présentent pour les chercheurs les différents catalogues ainsi constitués.

    Création d'un fonds J. Delille

    Au cours des années 1962-1963, un étudiant de la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand, M. Philippe Ausserve, préparant un diplôme d'études supérieures sur J. Delille (2) , découvrit d'importants documents encore inédits, grâce à de nombreuses recherches tant à la Bibliothèque municipale de Clermont-Ferrand qu'à la Bibliothèque nationale et dans les bibliothèques municipales de Rouen, Saint-Dié, etc.

    Il apparut nécessaire, en raison de cette documentation, de faire connaître, ou plutôt de faire redécouvrir aux habitants de Clermont, ce poète qui fut un des chantres de l'Auvergne. Aussi, sous l'égide de la Faculté des Lettres, une manifestation sur J. Delille fut-elle organisée en novembre 1963, à la salle d'exposition de la Bibliothèque municipale. Grâce à des prêts de la Bibliothèque nationale, de services d'Archives départementales (Puy-de-Dôme en particulier), de nombreuses Bibliothèques municipales, de musées, mais aussi de collectionneurs privés il fut possible de réunir de multiples documents iconographiques, des manuscrits, des éditions originales ; ils révèlent la place éminente que J. Delille tint dans le domaine des lettres à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle.

    Quelques mois après, le conservateur de la Bibliothèque municipale et universitaire de Clermont-Ferrand apprit qu'un libraire-expert parisien souhaitait vendre un nombre important d'ouvrages de J. Delille. Grâce à la compréhension de M. le Sénateur-Maire de Clermont-Ferrand et à l'appui de la Direction des Bibliothèques, la Bibliothèque municipale put en faire très rapidement l'acquisition.

    Ce fonds de près de 400 volumes, très souvent reliés, contient les plus importantes éditions de l'oeuvre de Delille, quelquefois en plusieurs exemplaires: Les Oeuvres complètes de 1824 en 16 volumes, « Les Jardins», de 1801, « La Conversation », de 1812, et de nombreux « Cazin ».

    Dès l'entrée de ces volumes à la Bibliothèque, le problème de leur classement fut étudié. Grâce aux conseils de Mlle Brin, conservateur à la Réserve de la Bibliothèque nationale, et de M. Guignard, conservateur en chef de la Bibliothèque de l'Arsenal, les principes suivants furent établis : Ce fonds devait être classé séparément comme « fonds Delille » et placé à la Réserve, sans distinction de formats ; il serait susceptible de s'accroître par des dons, legs ou achats ; un regroupement des oeuvres, par titres puis ordre chronologique d'éditions, semblait utile.

    Aussi le cadre de classement suivant fut-il créé et réalisé grâce à un classeur à fiches mobiles.

    • I - Les oeuvres complètes. La cote est OC suivie de l'année de parution du premier tome.
    • II - Les oeuvres choisies ont été traitées de la même façon, sous la cote OCH.
    • III - Les oeuvres séparées ont comme cote :
      • 1°) Les trois premières lettres de l'oeuvre ;
      • 2°) L'année de parution ;
      • 3°) Un numéro d'ordre, dans le cas de plusieurs exemplaires,
    Exemple : Géorgiques - GEO 1770.

    Les volumes, recouverts de toile rouge, sont classés sur les rayons suivant cette classification.

    Ces notes techniques et brèves ne révèlent que très imparfaitement l'importance de ce fonds, mais elles permettent, en attendant la parution du catalogue, d'attirer l'attention des spécialistes sur sa richesse.

    Reproduction photographique intégrale de l'Armorial de Revel.

    Le Registre d'Armes ou Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel (Bibliothèque nationale, MS français 22297) est un manuscrit très connu de ceux qui s'occupent d'histoire locale. Réalisé au XVe siècle, il contient des dessins de villes et de châteaux d'Auvergne, du Bourbonnais et du Forez ainsi que les blasons de plusieurs familles de ces provinces. En raison de son importance pour les travaux sur la région, un projet de publication de ce document avait été élaboré, avant 1914, par J. Laude et G. Rouchon. De cette tentative, il existait à la Bibliothèque municipale quelques feuilles tirées au bleu.

    Mais, au cours de ces dernières années, une reproduction intégrale et facilement consultable de ce document parut nécessaire. Aussi, en 1964-1965, grâce à la compréhension de M. l'Administrateur de la Bibliothèque nationale, et de la Mairie de Clermont-Ferrand, qui prit en charge cette importante dépense, il fut possible de faire réaliser par la Bibliothèque nationale la reproduction photographique complète du manuscrit. Les 466 photographies ont été reliées et forment un ensemble de six volumes, catalogués sous la cote R. 1128, qui peuvent être consultés sur place sans difficulté.

    Par contre, il est impossible au conservateur de la Bibliothèque municipale et universitaire de donner l'autorisation de photographier une ou plusieurs planches. Toute demande de photographie sera transmise à la Bibliothèque nationale qui, seule, peut en accorder l'autorisation et faire verser des droits de reproduction.

    DRAVEIL (Essonnes)

    Une salle de lecture fort bien conçue et un coin des enfants ont été inaugurés, à Draveil (Essonnes), le vendredi 22 avril 1966. MM. Tournier-Lasserve, maire de Draveil, et Pierre Coulomb, vice-président de l'A.B.F. prirent successivement la parole pour célébrer l'événement, puis M. Reysset, conseiller municipal, évoqua le souvenir de Barthélémy Chatard, premier bibliothécaire de Draveil, décédé l'an passé, dont le nom a été donné à la nouvelle salle.

    LEVALLOIS-PERRET

    Le samedi 30 avril dernier, dans les jardins de la Mairie, a eu lieu la présentation du premier bibliobus de la région parisienne, mis en circulation par la Bibliothèque municipale. Installé dans un véhicule de transport qui allait être réformé, mais très bien équipé, vaste et garni de bons livres, ce bibliobus a déjà sa clientèle, et la proportion d'ouvriers parmi ses lecteurs est nettement plus élevée qu'à la Bibliothèque municipale. C'est là un symptôme encourageant pour amener un public nouveau à la lecture, et les efforts de la municipalité sont ainsi récompensés.

    PARIS. Centre de documentation Benjamin Franklin.

    Un nouveau Centre américain de documentation a ouvert ses portes, 1, place de l'Odéon à Paris, dans les locaux mêmes où se trouvait la Bibliothèque Benjamin Franklin, de l'U.S.I.S., dont il a repris le nom. Ce centre met à la disposition du public une collection de 5.000 ouvrages de référence, ainsi qu'une centaine de périodiques, concernant les Etats-Unis.

    Le Centre de documentation Benjamin Franklin est dû à une coopération étroite étroite entre les Services américains d'information en France et l'Université de l'Etat de New York. De cette Université dépend l'Institut des Etudes américaines, qui se trouve transféré également 1, place de l'Odéon. L'Institut, fondé et financé à l'origine par les Services américains d'information, offre aux étudiants français la possibilité de se familiariser avec la culture et les institutions américaines ; ses cours, jusqu'ici, étaient donnés 3, rue du Dragon, dans les locaux du Centre culturel américain.

    Le Centre de documentation Benjamin Franklin est en mesure de fournir les informations les plus récentes sur les questions américaines et de procurer toutes les bases utiles de travail aux étudiants et à toute personne qu'intéressent les Etats-Unis. Une bibliothécaire américaine, assistée d'un personnel français, en assure la direction.

    POSTES VACANTS - AVIS DE CONCOURS

    ANGICOURT

    Un poste de bibliothécaire est vacant à l'Hôpital Villemin, à Angicourt. Pour tous renseignements, s'adresser à Mlle Basset, Service central des Bibliothèques d'hôpitaux, Hôpital de la Salpêtrière, 47, boulevard de l'Hôpital, Paris (13e).

    DIJON

    Un concours sur épreuves est ouvert les 20 et 21 septembre 1966 à la mairie de Dijon en vue de recruter un ou une sous-bibliothécaire à la Bibliothèque municipale. Les candidats devront être âgés de 21 ans au moins et de 40 ans au plus, toutefois, cette limite d'âge est reculée d'un temps égal à la durée des services militaires (service légal et mobilisation) ainsi que d'une année par entant à charge. Ils devront être de nationalité française et titulaires du baccalauréat, du brevet supérieur de l'enseignement secondaire ou de la capacité en droit. Dépôt des candidatures jusqu'au 16 août 1966 inclus à la mairie de Dijon, Bureau du Personnel, où les intéressés pourront retirer une notice détaillée relative à ce concours et au traitement attaché à l'emploi.

    1. DUPORTET (Maurice). - Topo-bibliographie de la France... - (Montluçon), 1937. retour au texte

    2. AUSSERVE (Philippe). - Delille. - Clermont-Ferrand, G. de Bussac, 1964. retour au texte