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Rapports d'Activité des Sections et Groupes régionaux

1967

    Rapports d'Activité des Sections et Groupes régionaux


    SECTION DES BIBLIOTHÈQUES-MUSÉES DES ARTS DU SPECTACLE

    Au cours de l'année 1966, la Section des Bibliothèques-Musées des arts du spectacle s'est réunie en Assemblée générale le 3 mars à la Bibliothèque Forney pour renouveler son Bureau : Mme Sylvie Chevalley, bibliothécairearchiviste de la Comédie française a été élue vice-présidente en remplacement de M. Paul Blanchart, décédé ; les autres membres du Bureau ont été reconduits dans leurs fonctions.

    Le programme d'initiation aux ressources des organismes de documentation spécialisés s'est poursuivi par la visite de la Bibliothèque Forney (3 mars), la visite du Musée et de la Bibliothèque de la comédie-Française (26 novembre), la présentation de l'exposition Gaston Baty (26 mai) organisée par l'Association des amis de Gaston Baty à la Bibliothèque de l'Arsenal, à partir des documents donnés à cet établissement par Mme Gaston Baty.

    Dans le cycle des thèmes d'étude, l'accent a été mis cette année sur l'intérêt des documents préparatoires à la mise en scène d'une pièce, en particulier sur les travaux des metteurs en scène concernant l'analyse dramaturgique du texte : une étude lexicale faite par Louis Jouvet sur Tartuffe (document manuscrit conservé par la Bibliothèque de l'Arsenal) servit de base à une communication de Mme Jomaron, assistante à la Faculté des lettres de Nanterre et à l'Institut d'études théâtrales de la Sorbonne.

    Deux membres de la Section française ont participé aux travaux des Commissions de la Section internationale des Bibliothèques-Musées des arts du spectacle, à l'occasion de la 32e session du Conseil de la F.I.A.B. à Scheweningen.

    Le 7e Congrès international des Bibliothèques-Musées des arts du spectacle se tiendra du 19 au 23 septembre 1967 à Budapest, où il sera organisé par l'Institut hongrois d'études théâtrales. Le thème général des exposés est consacré à « Documentation et pratique des arts du spectacle ».

    SECTION DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES

    Rapport lu à l'Assemblée générale de la section : LE 18 MARS 1967

    L'année qui vient de s'écouler, de mars 1966 à mars 1967 a marqué une transition entre l'étape précédente, où l'impulsion donnée à la Section venait surtout d'un groupe de bibliothécaires parisiens et l'organisation actuelle où la Section fonctionne à l'échelon national.

    Nous avons donc travaillé à renforcer nos nouvelles structures par les deux réunions annuelles du Conseil national dont les 23 membres sont conviés à participer pendant une journée entière aux travaux proposés par le Bureau : réflexions sur les orientations de la Section, décisions des activités à entreprendre, préparation de ces activités, liaison avec les Groupes de province, etc.

    Ces travaux ont porté en particulier sur deux points précis :

    • - Etude du projet d'une revue «Lecture et Bibliotheques», qui sera l'organe des bibliothèques publiques françaises. Le premier numéro traite de l'aide aux lecteurs. Nous prévoyons quatre numéros par an. L'abonnement à la revue sera de 16 F pour une année.
    • - Le deuxième point important qui a fait l'objet de nos travaux a été la préparation d'une journée d'étude sur les Bibliothèques et la lecture pour les enfants. Journée qui aura lieu à Paris le dimanche 21 mai prochain. Nous y convions à l'avance tous les collègues présents et espérons y réunir aussi des invités nombreux : enseignants, éducateurs, éditeurs que cette question peut intéresser très directement.

    Les membres du Conseil national sont renouvelables par tiers tous les ans. L'Assemblée générale doit donc aujourd'hui procéder à la réélection d'un certain nombre de ses membres et, du fait de postes vacants, élire quelques nouveaux membres. C'est pourquoi nous avons procédé tout à l'heure aux élections prévues par le règlement intérieur.

    A côté de ces réalisations plus exceptionnelles, telles que revue ou journée d'étude, la Section a continué ses activités devenues maintenant traditionnelles et répondant à des buts divers :

    • - Information et perfectionnement ;
    • - Formation professionnelle ;
    • - Création d'instruments de travail collectifs.

    1° Tout d'abord, information et perfectionnement.

    La Section a organisé trois réunions annuelles que nous ne ferons qu'évoquer très rapidement puisque vous en avez régulièrement les comptes rendus par le Bulletin de l'Association et la feuille de liaison. La première eut lieu le 18 mars 1966 et fut consacrée à l'Assemblée générale et un exposé sur les bibliothèques danoises. La seconde, en mai 1966, comportait une présentation des bibliothèques anglaises et américaines, et clôturait ainsi le cycle d'information de l'année 1965-1966 consacrée aux bibliothèques étrangères. La troisième réunion eut lieu en décembre 1966 à la Bibliothèque Forney, où Mme Viaux et Mlle Escudié nous ont présenté et commenté une exposition de matériel et mobilier pour bibliothèques.

    Simultanément à ces réunions générales, trois groupes spécialisés de Bibliothèques ont continué un travail plus particulier : le Groupe des Bibliothèques municipales a organisé la réunion annuelle des bibliothécaires de la banlieue parisienne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis) à la Bibliothèque municipale de Neuilly, le lundi 28 mars 1966. A l'ordre du jour : les discothèques. Un questionnaire adressé aux bibliothécaires des trois départements avait permis d'établir un rapport qui fut présenté par Mme Laude, responsable de la discothèque de Neuilly. Il en ressortait que seize communes possédaient des discothèques à la date de la réunion. Aucune n'avait dix ans d'existence. Toutes font le prêt des disques. Deux seulement avaient plus de 2 000 disques. Malgré l'absence de formation spéciale de ceux et celles qui en ont la charge, il semble que, dans l'ensemble, les discothèques aient pris un bon départ. Sans doute cela tient-il à ce que leur création récente leur a évité les erreurs et les servitudes liées au passé, comme il en va pour trop de bibliothèques.

    Le Groupe des Bibliothèques d'hôpitaux a entrepris en 1966 une seconde enquête portant sur l'administration et le financement des bibliothèques dans les établissements hospitaliers et sur la qualification du personnel. Le dépouillement est en cours et le compte rendu en sera fait dans le courant de l'année 1967. D'autre part, des démarches sont entreprises auprès du Ministère de la Santé publique pour obtenir un statut pour la profession.

    Le Groupe des Bibliothèques enfantines a continué à apporter sa collaboration à l'équipe de « la Joie par les livres » pour la rédaction du Bulletin d'analyses de livres d'enfants qui paraît régulièrement chaque trimestre.

    Signalons enfin que, sur le plan parisien, le Groupe des Bibliothèques publiques du District parisien s'est réorganisé avec un Comité d'une quinzaine de personnes ayant comme Président M. Baudin, bibliothécaire à la Bibliothèque municipale du 20e arrondissement, Mlle Escudié, bibliothécaire à la Bibliothèque Forney étant vice-présidente et Mlle Estève, bibliothécaire à la Bibliothèque municipale de Colombes, secrétaire.

    Les informations relatives à ces réunions et à ces Groupes de travail sont diffusées par le moyen d'une « Feuille de liaison » que nous adressons tous les deux ou trois mois environ à tous les membres de la Section.

    Notons aussi que les demandes de renseignements par correspondance se multiplient. Nous avons dû répondre au cours de ces derniers mois, à plus d'une centaine de lettres posant des questions diverses. Ceci et d'autres demandes d'information exprimées fréquemment à l'occasion de rencontres, par des collègues ou des organismes extérieurs justifieraient maintenant la création d'un service de documentation plus organisé pour notre Section.

    2° Nous avons repris aussi cette année, la Session de formation, destinée à donner une formation professionnelle élémentaire.

    Cette session a débuté le 5 janvier 1967 à la Bibliothèque municipale de Neuilly. Elle a réuni, cette année, 41 participants, d'origines diverses, mais plus particulièrement issus de bibliothèques municipales de banlieue. Quelques-uns représentent cependant des bibliothèques d'hôpitaux ou de centres sociaux. Certaines bibliothèques municipales de banlieue envoient ainsi chaque année un membre de leur personnel. L'examen écrit s'est passé le 15 mars 1967, l'examen oral, le 20 mars.

    Parallèlement à cette session ont débuté cette année des cours par correspondance, organisés par l'A.N.E.M., qui se charge de toute la partie administrative, alors que la partie technique est assurée par la Section de Lecture publique. Cette session est actuellement réservée au personnel des municipalités de province (à l'exclusion de Paris) qui désire obtenir le grade de « commis » avec une option « Bibliothèque ».

    3° Enfin nous continuons à mettre à la disposition des collègues de la Section nos expositions itinérantes.

    Deux sont actuellement en circulation : l'exposition sur les pays en voie de développement, qui totalise actuellement 24 utilisations et est retenue jusqu'au 1e r juin 1967. L'exposition Albert Camus, qui totalise 19 utilisations et est retenue jusqu'au 1e r août 1967.

    Par ailleurs, M. Fillet, bibliothécaire à Tours, a mis à notre disposition une exposition qu'il avait réalisée pour sa propre bibliothèque, l'Enfant et le livre, l'enfant et la presse illustrée, retenue déjà de quatre côtés différents et jusqu'à la fin de juin. Les expositions Lecture de jeunes et Saint-Exupery ne sont plus en état de circuler. Elles ont été utilisées, la première 34 fois et la seconde 45 fois. Ces chiffres montrent que ces réalisations sont utiles. Mais nous voudrions améliorer encore la valeur de ces expositions par une meilleure qualité de présentation, par le prêt de supports métalliques accompagnant les panneaux et, si possible, par présentation, d'une part sur panneaux, d'autre part en valises de documents, pour rendre ainsi le transport et l'utilisation plus faciles pour les bibliothèques éloignées ou ne disposant que de peu de place.

    Nous préparons actuellement une nouvelle exposition sur Hemingway qui sera terminée, je pense, dans le courant du 2e trimestre. Nous avons fort heureusement, maintenant, un groupe plus nombreux (une dizaine de personnes) pour travailler à ces expositions et parmi elle, une « amie des bibliothèques » en la personne de Mme Kayser, dont l'aide nous est extrêmement précieuse.

    Outre ce travail interne au sein de la Section, nous avons eu aussi de nombreux contacts extérieurs auprès de municipalités de la région parisienne, comme Bourg-la-Reine, Maisons-Alfort, Yerres-en-Essonne, qui ont fait appel à l'un ou à l'autre d'entre nous à titre de « consultants » pour des projets d'organisation de bibliothèque ; auprès de l'Association des Maires de France qui a entrepris le dépouillement d'une enquête sur les bibliothèques municipales ; avec le Service d'études techniques pour l'équipement et l'animation culturels qui, dernièrement, organisait une Journée d'étude sur « les micro-équipements » et demandait la participation d'un membre de la Section pour y évoquer le problème des bibliothèques ; avec les responsables de la formation des « Conseillers » d'éducation populaire pour un exposé sur les bibliothèques et leur animation ; avec l'association « Lire », particulièrement à l'occasion de la Semaine de la lecture en mai dernier, où de nombreuses bibliothèques de la Section ont soutenu l'action de publicité en faveur du livre par l'organisation de manifestations diverses : concours de lectures, séances de signatures d'auteurs, etc. D'autre part nous travaillons actuellement en collaboration avec cette association pour la préparation de la Journée d'étude du mois de mai.

    Signalons enfin que certains membres de la Section ont participé à des congrès et colloques divers : M. Bouvy, président, au Congrès de la F.I.A.B. à Scheveningen en septembre 1966. C'est la première fois que les bibliothèques publiques françaises étaient représentées au Congrès de la F.I.A.B. La Section des bibliothèques publiques examina en particulier, en commun avec la sous-section des bibliothèques enfantines, la question des normes dans les bibliothèques. M. Bouvy a également participé à un colloque à Namur, organisé sous l'égide du Conseil de l'Europe par le gouvernement belge sur le thème « Education permanente et bibliothèques ». M. Hassenforder et Mlle Altmayer ont participé aux deux colloques organisés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports en octobre et novembre derniers à l'Institut d'éducation populaire de Marly. Le premier consacré aux équipements sportifs et culturels. Le second à « l'animation et aux animateurs ».

    Il faut enfin rappeler qu'un Groupe interministériel chargé d'étudier les problèmes des bibliothèques publiques en France s'étant réuni, M. Bouvy, président de la Section et M. Hassenforder ont été appelés à déposer devant cette commission. Il est bien évident que c'est une question extrêmement importante et nous suivons avec grande attention l'évolution des travaux en cours.

    Nous continuons donc notre action, d'une part pour une entraide et un progrès dans la profession, d'autre part, pour le développement des bibliothèques publiques. Pour bien expliciter ce que nous sommes et quel est notre but et pour nous rallier aux usages internationaux, le Conseil de la Section, au cours de la dernière réunion de novembre 1966, a ratifié une proposition de M. Bouvy demandant le changement de nom de « Section de lecture publique » en « Section des bibliothèques publiques », celles-ci étant très précisément situées et définies dans un récent article de M. Bouvy dans le dernier bulletin de l'Association. Pour mener à bien cette action d'entraide et de développement, nous souhaitons d'une part, augmenter le nombre de nos adhérents, qui est encore insuffisant, d'autre part, voir s'accroître nos ressources financières dont la modicité paralyse actuellement en partie notre développement. Bien des tâches sont encore, en effet, à entreprendre pour lesquelles des moyens accrus seraient utiles et surtout la participation plus nombreuse de collègues actifs et convaincus.

    SECTION LYONNAISE DE LECTURE PUBLIQUE

    Le Groupe de Lyon, formé en novembre 1965, s'est réuni trois fois en 1966. En février, Mlle Faisant a présenté la section enfantine de la Bibliothèque municipale de Villeurbanne ; cette visite très appréciée, fut suivie d'une étude des problèmes de classification dans les bibliothèques de lecture publique. En juin, la réunion eut pour cadre une annexe de la Bibliothèque municipale de Lyon, récemment ouverte à La Duchère, vaste ensemble d'immeubles neufs. Cette annexe est installée dans le même bâtiment qu'un Centre social dont le Groupe put visiter les diverses installations, pratiques et élégantes à la fois, pour grands et petits. M. Paviol, psychosociologue, exposa ensuite les principes de l'enquête qu'il mène à l'instigation de la Bibliothèque municipale sur la lecture à Lyon. En novembre enfin, M. Henri- Jean Martin fit une conférence très brillante, accompagnée de projections, sur les manuscrits de la Bibliothèque municipale. Le succès remporté par cet exposé nous a conduit à admettre, pour les réunions futures, le principe d'une alternance régulière entre des visites de réalisations sociales avec discussion sur des problèmes propres à la lecture publique et des visites de caractère plus intellectuel se rattachant à des sujets de documentation professionnelle (musée de l'Imprimerie, par exemple).

    La participation à ces réunions s'est montrée assez régulière, de trente à quarante personnes s'occupant de bibliothèques très diverses, avec un noyau de fidèles adhérents et des invités qui varient selon le thème de la réunion. Le Groupe de Lyon n'a pas encore une structure très ferme, mais il s'est montré, en cette première année d'existence, une occasion de rencontres, prélude, nous l'espérons, à de solides amitiés et à une réelle entraide entre bibliothèques de tous genres.

    SECTION DES BIBLIOTHÈQUES SPÉCIALISÉES

    Au début de l'année 1966, la Section des Bibliothèques spécialisées était formée de cinq sous-sections :

    • Bibliothèques administratives et juridiques ;
    • Bibliothèques économiques ;
    • Bibliothèques des sciences exactes (mathématiques, astronomie, physique, sciences de l'espace) ;
    • Bibliothèques des sciences de la terre ;
    • Bibliothèques des sciences médicales et biologiques.

    Au cours des premières réunions, il est apparu qu'une fusion entre la sous-section des sciences exactes et celle des sciences de la terre était souhaitable, celles-ci ayant toutes deux des problèmes communs.

    La nouvelle sous-section réunit désormais les bibliothèques scientifiques ; les sous-sections sont donc ramenées à quatre.

    Chacune des sous-sections groupe les membres de l'A.B.F. et éventuellement ceux qui n'en font pas partie, et versent une redevance annuelle de 5 F. Quant aux membres de l'A.B.F. inscrits aux sous-sections, un tiers de la cotisation est reversée par l'A.B.F. à la sous-section.

    Au cours de 1966, toutes les Sections se sont efforcées d'avoir des contacts avec nos collègues de province, et les comptes rendus des réunions ont été envoyés à ceux qui, inscrits à la Section, n'ont pu se déplacer.

    Au cours de 1967, nous espérons que d'autres sous-sections seront créées et en premier lieu, les collègues faisant partie de bibliothèques d'art qui souhaiteraient avoir des réunions de travail commun peuvent dès maintenant se mettre en rapport avec le Secrétariat de l'A.B.F.

    Sous-Section des bibliothèques scientifiques

    La Sous-section s'est réunie le 15 février 1966 à la Bibliothèque de l'Ecole nationale supérieure des Mines, le 12 mai à l'Ecole Polytechnique et le 16 novembre à la Bibliothèque de la Société géologique de France.

    Sous-Section des bibliothèques médicales

    Les réunions ont eu lieu le 26 janvier 1966, à la Bibliothèque de la Faculté de Médecine et le 30 novembre, au Centre hospitalier universitaire de Saint- Antoine. Un projet de catalogue collectif des périodiques médicaux est à l'étude.

    Sous-Section des bibliothèques économiques

    Les membres de la Section des Bibliothèques économiques se sont réunis en 1966-1967, le 23 mai et le 28 novembre 1966, et le 27 février 1967.

    Ils ont poursuivi leurs efforts en vue de l'élargissement du Catalogue collectif des périodiques reçus par les bibliothèques et services de documentation de la Section.

    Les échanges de publications se sont intensifiés et les recherches d'ouvrages ou de livraisons de revues réputés introuvables ont été facilitées grâce à l'esprit de coopération qui anime les membres de la Section.

    Les échanges de publications se sont intensifiés et les recherches d'ouvrages ou de livraisons de revues réputés introuvables ont été facilitées grâce à l'esprit de coopération qui anime les membres de la Section.

    Parallèlement aux efforts de la Section des Bibliothèques économiques dans ce domaine, le Comité technique des bibliothécaires et chefs de centres de documentation des Chambres de commerce et d'industrie de France s'est préoccupé d'établir des liaisons entre tous les organismes ayant pour objectif la documentation économique. Il a donc pris contact avec notre Section et a demandé aux bibliothécaires des Chambres de commerce réunis lors du colloque tenu à Paris les 14 et 15 avril derniers, 1°) de désigner comme correspondant la Section des bibliothèques économiques de l'A.B.F. ; 2°) d'adhérer à titre individuel à l'A.B.F. ou à la Section des Bibliothèques économiques.

    Le programme des travaux à entreprendre au cours de l'année 1967-1968 a été examiné à la réunion du 27 février 1967. Outre la poursuite et le perfectionnement des tâches en cours, la Section des Bibliothèques économiques se propose, en union avec la Section des Bibliothèques administratives, d'étudier et de constituer une liste de mots-clefs des sciences économiques et sociales qui faciliterait le travail d'analyse des documents.

    Sous-Section des bibliothèques administratives, parlementaires et juridiques

    Trois réunions ont été tenues par la Sous-section des Bibliothèques parlementaires, administratives et juridiques, au cours de l'année 1966.

    La première, le 24 mars 1966, au Ministère de l'Industrie, où l'on a tout particulièrement étudié la diversité de régime des bibliothèques administratives et des problèmes soulevés par la constitution d'un dépôt commun et d'une réserve centrale pour les bibliothèques administratives.

    La deuxième, le 20 juin, au château de Fontainebleau, où le conservateur, M. Lossky, voulut bien nous accueillir et nous faire faire une visite très complète du Palais.

    Ce déplacement faisait suite à celui effectué l'année précédente à Cou lommiers pour commémorer le 2e centenaire de la naissance d'Antoine- Alexandre Barbier, premier bibliothécaire du Conseil d'Etat et de Napoléon Ie r (une partie de la bibliothèque du Conseil d'Etat ayant été, sur l'ordre de l'Empereur, transférée à Fontainebleau sous la direction de Barbier). Cette bibliothèque fut ensuite confiée à Charles Rémard, dont on commémora par la même occasion, le 2e centenaire : exposition et vin d'honneur organisés par M. Gendreau, bibliothécaire de la Bibliothèque municipale de Fontainebleau, ajoutèrent un plaisir de plus à cette journée.

    Enfin, le 21 novembre 1966, M. Roussier reçut, à la Bibliothèque de l'Hôtel de Ville, les membres de la Sous-section intéressés par le compte rendu des réunions internationales auxquelles il avait participé (cours de l'Association internationale des Bibliothèques juridiques à Luxembourg et travaux de la Section des Bibliothèques parlementaires et administratives de la F.I.A.B. à La Haye).

    GROUPE D'AQUITAINE

    Je terminais, l'année dernière, le rapport de notre Groupe en souhaitant qu'il nous fût possible, dans l'avenir, de recevoir, à Bordeaux, le Congrès national de l'A.B.F. Ce souhait a été exaucé encore plus vite que nous ne nous y attendions, et avant de commencer ce rapport d'activité pour l'année 1966, je ne peux pas ne pas mentionner ce Congrès qui a occupé entièrement nos premiers mois de 1967, ne nous permettant pas de tenir de réunion. Nous espérons que les participants auront emporté de bons souvenirs de leur passage à Bordeaux, et que cette réunion importante aura permis, non seulement d'éclairer d'un nouveau jour les questions qui étaient mises au programme d'étude, mais encore, par des contacts entre membres de l'Association venus des quatre points cardinaux, d'enrichir l'expérience de chacun et de nouer entre tous des liens d'amitié durables. Il convient de remercier tous ceux qui nous ont aidé pour la préparation de ces journées : M. Desgraves, qui nous a introduit auprès de la municipalité de Bordeaux et a préparé, avec le Syndicat d'Initiative, l'itinéraire de notre visite de la ville du dimanche matin ; Mlle Boutteaux et Mlle Rousset de Pina qui, avec dévouement et efficacité, ont accepté d'assurer le logement dans les hôtels ; Mlle Doublet, qui a facilité le tirage du rapport d'enquête, sur les « presses » multigraphiques de la Bibliothèque de la Faculté des Lettres ; puis, toutes nos jeunes collègues, « les hôtesses du Congrès », qui se sont chargées de l'accueil, avec beaucoup de gentillesse, Mlle Cueille, Mlle Estrade, Mlle Febvre, Mlle Geffrault, Mlle Paul, Mlle Peytou, Mlle Pipat et Mme Saint- Denis. Il nous faut encore remercier Mme Honoré et le Bureau de l'A.B.F. qui ont bien voulu nous maintenir leur confiance, même lorsque les circonstances ne nous permettaient pas de les tenir aussi souvent qu'ils l'auraient souhaité au courant de nos démarches locales.

    Et, puisque ce sont eux qui, les premiers, ont encouragé la naissance et le développement de notre Groupe, cela m'amène à rendre compte des activités de celui-ci depuis la dernière Assemblée générale.

    A défaut de réunions tenues au cours du premier semestre de 1967, le Groupe a, du moins, participé à des visites commentées d'expositions : le 19 janvier dernier, celle de l'exposition « Techniques de la gravure », au Centre régional de Documentation pédagogique, avec les commentaires de Mme Du Pasquier ; le 28 février, celle de l'exposition « Sculptures grecques du Musée de Mariemont », sous les auspices du Musée d'Aquitaine, avec les commentaires de Mme Duriot. Mais le 24 octobre 1966, à la Bibliothèque municipale de Bordeaux, nos amis avaient été accueillis et guidés par M. Desgraves, pour la visite de l'exposition « Figures de bibliophiles bordelais », organisée à l'occasion du centenaire de la Société des Bibliophiles de Guyenne. Et le 15 juin 1966, à la Galerie des Beaux-Arts, l'exposition qui accompagne, chaque année, le Mai musical de Bordeaux, leur avait montré « la Peinture française dans les collections américaines ».

    Trois réunions avaient, cependant, marqué pour notre Groupe, la deuxième partie de l'année 1966. Le 11 juin, à la suite du Congrès de Dijon, Mlle Erlevint et Mlle Boussel étaient venues en rendre compte aux membres du Groupe qui n'avaient pu y participer. Alternant les mouvements de leur duo, elles évoquèrent les rapports sur les services de prêt et d'échanges qui avaient marqué la première séance du Congrès, comme les débats de la seconde séance qui intéressaient «l'Information du public dans les bibliothèques ». A ce thème, Mlle Erlevint avait consacré à la Bibliothèque municipale de Limoges, une récente exposition qu'elle fit revivre devant nous, écoutée avec beaucoup d'intérêt par les assistants.

    Le 25 septembre, les membres du Groupe se sont déplacés jusqu'à La Rochelle où, en plus de l'accueil réservé par Mlle de Saint-Affrique, ils ont apprécié les renseignements qui leur furent donnés sur la Lecture publique dans les Charentes. Mlle Foucault, en nous parlant de la Bibliothèque d'Angoulême, en a montré les progrès continus, malgré les difficultés d'installation dans cette ville, où le public s'élargit dans toutes les dimensions. Mlle de Saint-Affrique a présenté l'histoire et le caractère propre de la Bibliothèque de La Rochelle, où elle réussit une heureuse synthèse de beaux ouvrages anciens et modernes, de documentation utile à tous les étudiants et enseignants, et d'extension, jusque dans la banlieue, de la Lecture publique, avec une place très importante pour la Bibliothèque enfantine. L'évocation ne serait pas complète sans le rappel d'un service de bibliothèque pour les malades de l'hôpital, animé avec beaucoup de sens social et d'une façon tout à fait bénévole.

    Et ce rappel nous amène à la troisième réunion de notre Groupe, celle du 19 novembre 1966, consacrée aux bibliothèques d'hôpitaux. Cette réunion faisait suite aux enquêtes précédentes de l'A.B.F., qui semblaient ne pas avoir atteint le Sud-Ouest. Aussi, dans la première partie de la réunion, ai-je présenté le compte rendu d'une enquête, menée avec les moyens propres à notre Groupe régional, sous la présidence du docteur Tessier, professeur à la Faculté de Médecine de Bordeaux. Cette réunion a été rappelée dans le Bulletin de l'A.B.F. Je me contente donc d'en indiquer ici certaines conclusions. Les bibliothèques d'hôpitaux fonctionnent, en bien des endroits, de façon régulière, grâce à des dévouements bénévoles qui s'exercent depuis longtemps. En d'autres endroits, surtout dans des établissements spécialisés, mais aussi, par exemple à Périgueux, dans un hôpital général, un élément professionnel assure, de façon permanente, la direction de la bibliothèque, mais peut manquer, parfois, de contact étant donné le nombre trop élevé des malades. Il semble que, dans les grands établissements, une bonne formule serait celle qui permettrait d'associer l'animation plus poussée due à un bibliothécaire professionnel permanent, avec le concours de dévouements multiples, qui prolongeraient son action auprès de chaque lit d'hôpital. Au service des malades encore, mais sur un autre plan, d'autres besoins doivent être satisfaits dans les hôpitaux : ceux des médecins qui en ont la charge. Ils furent présentés avec précision, dans la deuxième partie de cette réunion, par le docteur Claude Martin, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Bordeaux.

    GROUPE DE LORRAINE

    Le Groupe de Lorraine s'est réuni à Metz les 17 janvier et 28 mars 1966, à Saint-Dié le 27 juin, à Nancy le 7 novembre 1966.

    Cet éclatement géographique correspond à la recherche actuelle du Groupe qui désire s'agrandir et s'étoffer. L'élection de M. Merland à la présidence du Groupe de Lorraine, présidence qu'il n'a pourtant assumée que quelques mois, a néanmoins été l'occasion de nouer bien des contacts nouveaux, en particulier avec nos confrères de Saint-Dié.

    En début d'année, les bibliothécaires de Metz ont élaboré et diffusé dans toutes les bibliothèques de lecture publique de leur agglomération, un questionnaire qui pourra servir de base à une meilleure connaissance de l'équipement culturel messin et aux études qui en découleront.

    Très intéressé par l'activité de l'association «Lire», le Groupe a profité le 17 janvier et le 7 novembre de la présence de M. Clément. Plusieurs d'entre nous ont participé, sur le plan local, à la Semaine de la Lecture.

    Les bibliothécaires du Groupe de Lorraine ont visité durant l'année, quatre bibliothèques bien différentes : celle du Collège scientifique universitaire de Metz, la Bibliothèque municipale de Saint-Dié, la Bibliothèque pour tous de Saint-Dié et sa discothèque, la Bibliothèque de la Faculté des Lettres de Nancy. La qualité de l'accueil de nos confrères et des réalisations qu'ils nous ont montrées ont donné à ces visites un attrait et un intérêt exceptionnels.

    Au point de vue financier, pour la première fois depuis l'existence du Groupe, des subventions ont été sollicitées auprès de divers organismes, et plusieurs d'entre elles nous ont été accordées. Ce n'est qu'un début, très modeste mais encourageant.

    Malgré tout ce positif, l'année 1966 a été difficile pour le Groupe de Lorraine. S'il s'agrandit quant au nombre de ses membres, il s'agrandit aussi, contrepartie inévitable, par le nombre des kilomètres à parcourir pour que ces membres puissent se rencontrer ; de plus, notre dynamique président, à peine élu, a été nommé à Lyon et a dû nous quitter. Mais si les difficultés ont freiné l'activité du Groupe en fin d'année, l'avenir est plein de promesses.