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Compte rendu du Congrès national de l'ABF : Caen - 15-17 mai 1976

1976

    Compte rendu du Congrès national de l'ABF : Caen - 15-17 mai 1976


    Une fois encore, le nombre de participants au Congrès national a été supérieur à celui de l'année précédente : près de 450 au lieu de 370 en 1975 ; et à titre de référence (la progression étant régulière), environ 200 de plus qu'au Congrès de Grenoble en 1971. Bien entendu, l'organisation générale et locale en deviennent de plus en plus lourdes et la coordination entre les différentes équipes de travail de plus en plus nécessaire. On peut se réjouir cette année de l'excellent esprit de coopération qui a présidé à la préparation et au déroulement du Congrès bien en accord en cela avec son thème. Que soient plus précisément remerciés Geneviève Le Cacheux, conservateur de la Bibliothèque municipale de Caen, qui avec tant de gentillesse et d'efficacité, fut l'élément moteur de l'organisation avec l'important soutien des Bibliothèques universitaires, Marie-Françoise Rose, présidente du groupe Normandie, ainsi que toute l'équipe locale, mais aussi le groupe des responsables qui ont travaillé avec un très grand dévouement depuis plusieurs mois sur le thème du Congrès : Jacqueline Carpine-Lancre, Genevière Feuillebois, Germaine Frigot, Lionelle de Lepiney, Alain Massuard et Jacques Yvon.

    Ce thème, choisi en grande partie, en raison des événements qui ont touché la profession en 1975, était donc « Coordination et coopération des bibliothèques » - et nous avons eu le plaisir de voir répondre à nos invitations des représentants des différentes autorités de tutelle des bibliothèques : M. Bursaux, conseiller technique auprès de Mme Alice Saunier-Seïté, Secrétaire d'Etat aux universités, M. Le Rider, Administrateur général de la Bibliothèque nationale, M. Poindron, adjoint au Directeur du Livre - M. Groshens - qui n'avait pu se déplacer, et M. Rachou, chef du Service des Bibliothèques ; nous les remercions ici de leur présence, assurant, au sein de l'Association, l'unité de la profession.

    De nombreuses personnalités locales avaient été invitées, qui, pour des raisons matérielles, n'ont pu malheureusement assister au Congrès. Nous remercions M. Siguret, Directeur régional des Affaires culturelles qui manifesta son intérêt par une présence fidèle à toutes les séances, ainsi que M. Eude, directeur du C.R.D.P. C'est M. Bertrand, conseiller municipal de Caen, et adjoint aux Beaux-Arts, qui ouvrit le Congrès. La séance de clôture a eu lieu en présence de M. le recteur Garagnon.

    Par ailleurs, l'A.B.F. a été particulièrement heureuse de recevoir cette année enfin, Mlle Margreet Wijnstroom, secrétaire générale de la F.I.A.B. Plusieurs hôtes étrangers étaient également présents, dont certains sont des participants fidèles, tels le Docteur Otto Klapp (représentant du Verein Deutscher Bibliothekare) et M. Gatlen (président de l'Association des bibliothécaires suisses). Mlle Maria Valenti représentait l'Associazione italiana Biblioteche et M.D. Haslam The Library Association. Les présidents des autres associations professionnelles françaises avaient également répondu à l'invitation de l'A.B.F.: Mme R. Lemaitre (A.D.E.B.D.), Mlle M. Th. Pouillas (A.E.N.S.B.), M. Trainar (A.D.B.U.), et Mme Wolff Terroine (A.D.B.S.).

    Le déroulement du Congrès a été grandement facilité du fait que les salles de réunion étaient groupées et non loin de la bien hospitalière Bibliothèque municipale. Une importante exposition de matériel s'est tenue tout à côté de la salle des Congrès de la ville où avaient lieu les séances plénières.

    Trois séances de travail sur les quatre prévues ont été des séances plénières, les organisateurs ayant jugé que l'importance du thème de cette année nécessitait, plus que d'habitude, des débats en commun. Une seule séance par commission devait tenter de dégager les grandes lignes de ces débats. Quatre commissions se sont réunies : sur l'Information documentaire (catalogues collectifs, CANAC, CAPAR) dont les responsables étaient Jacqueline Carpine-Lancre et Geneviève Feuillebois ; sur la Commission des documents (prêt inter-bibliothèques et échanges d'exposition) avec J.C. Garreta et G. Frigot ; sur la Coordination des acquisitions, avec Lionelle de Lepiney et Jacques Yvon ; sur la Normalisation et la planification avec Alain Massuard. Le travail de ces commissions avait été préparé dès le mois de janvier au moyen de pré-rapports élaborés, puis coordonnés au cours de deux réunions par l'équipe des rapporteurs, envoyés ensuite à tous les adhérents de l'A.B.F. un mois avant le Congrès. Soumis à l'Assemblée à la séance plénière inaugurale du 15 mai, ils ont abouti, après des débats à différents niveaux, d'une part à la présentation de motions (voir page 186) à la séance de clôture le 17 mai, en présence des représentants du Secrétariat d'Etat aux universités et de l'Administrateur général de la Bibliothèque nationale, d'autre part aux textes plus élaborés qui figurent dans le Bulletin.

    Les réunions propres à l'Association ont été nombreuses. Dès le 14 mai, veille du Congrès, avaient lieu, au CHU de Caen, des journées d'étude des bibliothèques médicales qui se sont avérées fort fructueuses. Pour la première fois, une matinée entière (16 mai) a été consacrée aux réunions par sections spécialisées : BN, BP, BU, BS. Toutes se sont réunies et il semble que cette formule soit appréciée et utile. La première réunion du nouveau conseil national s'est tenue - un peu trop rapidement malheureusement - le 16 mai également (Compte rendu page 185) où a été élu le bureau national. A l'Assemblée générale statutaire (17 mai), M. Chauveinc a présenté le rapport moral - voté à l'unanimité moins une abstention - et Claudine Lehmann le rapport financier - voté à l'unanimité. Comme il avait été décidé par le Conseil, elle soumit à l'Assemblée la question de l'augmentation des cotisations à partir de 1977, inévitable en raison des charges de plus en plus lourdes, de secrétariat notamment, qui incombent à l'Association. L'Assemblée vota cette augmentation (50 F pour les membres titulaires) à l'unanimité moins 17 abstentions.

    Par ailleurs, et comme à l'habitude ont été organisées, pendant la durée du Congrès et sous la responsabilité de Mme Refleu, conservateur à la B.U., des visites de bibliothèques : B.M., sections de la B.U., bibliothèques de lycée, du C.R.D.P. d'entreprise - où une petite réception fut offerte aux visiteurs - et enfin la bibliothèque saisonnière de Luc-sur-Mer de l'Association Culture et bibliothèques pour tous.

    Réceptions et excursions permirent aux congressistes de connaître mieux la ville et la région. Dans la soirée du 15 mai, ils furent très généreusement reçus par la municipalité dans une belle salle de l'Abbaye aux Hommes - devenue l'Hôtel de ville -, où M. le docteur Duncombe, adjoint aux Affaires culturelles, les accueillit en l'absence du sénateur-maire de la ville. Cette réception fut suivie, dans le cloître même de l'Abbaye, par un concert de l'orchestre de chambre de Caen sous la direction de J.P. Dautel, concert écouté avec recueillement dans ce cadre exceptionnel, par l'ensemble des participants. La soirée du 16 mai fut consacrée au traditionnel repas en commun organisé dans la Salle de l'Echiquier du Château de Caen : repas normand cette année bien entendu, vivement animé sur sa fin, par le tirage d'une tombola dont les lots - des ouvrages sur la Normandie - firent plusieurs heureux.

    Les deux séries d'excursions prévues furent très appréciées : le 17 mal, dans le Bessin, excursion organisée par Mme Bayaert et Mlle Gossart, conservateurs de la B.U., le 18 en Haute-Normandie, sous la responsabilité de M. F. Rose, conservateur à la B.M. de Rouen, où les participants furent très nombreux, plus de cent, ce qui est remarquable et révélateur de l'intérêt des congressistes, cette journée étant, en quelque sorte, « hors-programme ».

    Révélateur, le congrès le fut du reste dans son ensemble : par le nombre de participants, la durée (du 14 au 18 mai en fait), la nécessité, qui apparait plus vivement cette année sans doute, de se réunir, de s'informer, de travailler en commun. Ce fut un succès, mais ce succès lui-même pose des problèmes d'organisation qui, peut-être, demanderaient de modifier la formule. De ce congrès-ci chacun conservera en tout cas un souvenir très net, (et pas seulement en raison de son thème) d'unité et de cohésion de la profession.

    Suites du Congrès : Les motions ont été envoyées immédiatement aux différentes autorités de tutelle. L'équipe des rapporteurs s'est réunie le 2 juin avec le Bureau national pour étudier les suites du congrès. Outre la publication des différents textes dans ce Bulletin, ont été décidées un certain nombre d'actions et de demandes d'audience. Enfin quelques groupes de travail se sont déjà réunis : sur les Echanges des matériels d'animation (responsable G. Frigot) ; sur l'audio-visuel (M.-Ch. de Navacelle) ; sur les thèses (P. Roux-Fouillet). Deux journées d'étude sont prévues : sur l'audio-visuel (en mars 1977), sur les thèses (dernier trimestre 1977).

    Nous signalons enfin la parution au plan national, de deux articles sur le Congrès (Le Monde du 19 mai et le Bulletin du Livre du 5 juin 1976) et rappelons que la Bibliographie de la France lui a consacré toute une Chronique dans son numéro du 12 mai 1976.

    RAPPORT MORAL SUR L'ANNEE 1975/76

    Vous vous souvenez sans doute qu'ayant été élu au Congrès de Montpellier, je n'ai pris mes fonctions que plus tard afin d'assurer la continuité de la présidence de Roger Pierrot au Festival de Nice.

    Depuis lors il s'est passé bien des événements lourds de conséquences pour la profession. Je ne vais pas dans ce rapport moral vous répéter ce que vous avez lu dans le Bulletin et la Note d'information, vous avez dû les lire et vous le dire serait du rabâchage inutile : nos démarches, nos échecs et selon les instructions du précédent conseil la reprise des contacts qui ont abouti à la journée d'information du 5 mai 1976.

    Le Bureau national a multiplié les visites aux autorités, obtenu que soit décidée l'organisation d'un colloque sur la lecture publique à l'automne et participé avec les autres associations à la défense de la profession des bibliothécaires en face des propositions du rapport Narbonne.

    Il a, d'autre part, organisé avec les rapporteurs dont il faut encore souligner le mérite et le courage, la préparation de ce congrès en collaboration avec le groupe Normandie.

    Certains groupes et sections sont très actifs. Il semble qu'en raison des événements, d'autres le soient moins. Je souhaite vivement qu'au sein des groupes et des sections des actions soient entreprises afin de donner vie à l'Association sur le plan local et sur le plan sectoriel. Des activités de formation, de recyclage, de catalogues collectifs, de colloques et d'études en commun peuvent être lancées.

    L'A.B.F. ne doit pas être une simple tête sans corps dessous (ou avec un corps évanescent). L'information doit être réciproque. C'est dans cet esprit qu'a été lancée la Note d'information, chargée de vous tenir au courant des dernières activités du Bureau et des nouvelles de la profession. Cette tribune ainsi d'ailleurs que le Bulletin est ouverte à tous. Toutes les informations et toutes les études sont les bienvenues.

    N'ayant pas des moyens considérables, et ne pouvant entreprendre des travaux professionnels importants, l'A.B.F. s'est assignée cinq tâches :

    • - Assurer la défense de la profession.
    • - Assurer une meilleure liaison entre les membres de l'Association (Bulletin, Note d'information).
    • - Grâce au congrès annuel, essayer d'approfondir un sujet professionnel.
    • - Soutenir et encourager les activités régionales.
    • - Participer aux activités internationales.

    Pour ce faire, nous allons consacrer une partie de notre budget au recrutement d'une secrétaire à plein temps. Jacqueline Hoarau, sous-bibliothécaire prêtée par la Bibliothèque nationale qui, avec l'aide de Mlle Manoha depuis janvier, nous a maintenus en vie l'année dernière et permis de grosses économies sur notre budget 1975. Il faut la remercier très sincèrement pour son dévouement et son efficacité, mais elle ne peut plus rester. D'autre part, les promesses de la Bibliothèque nationale d'un poste à plein temps, seront, je l'espère, bientôt réalisées. Ce poste et le « routage » des documents pour tous les membres vont constituer pour 1976 l'essentiel de notre budget. Ceci correspond à un choix qu'il vous appartient d'approuver ou non. Un autre choix, voté en Assemblée générale, a été le reversement d'une partie de la cotisation aux groupes et sections pour leur permettre une certaine activité.

    Il nous semble aussi nécessaire de développer les actions inter-associations, groupes d'études ou de pression, colloque à Nice, stand aux Tuileries, présence aux manifestations inter-professionnelles.

    Le Bulletin a paru régulièrement, vous reconnaissez comme moi la qualité de ses articles. Il convient de renouveler la commission représentative qui participe à sa rédaction, et de créer un véritable « Comité de rédaction ». Nous allons essayer d'automatiser l'Annuaire car l'expérience a prouvé que manuellement il devenait impossible à préparer dans un délai raisonnable. La mise à jour sera plus fréquente. Parmi les autres publications, il faut citer l'Annuaire des bibliothèques d'art rassemblé et publié par Mme Viaux de la Bibliothèque Forney.

    Sur le plan international, l'A.B.F. assure toujours la liaison maximum avec les associations des pays voisins et avec la FIAB. Elle a l'honneur d'être représentée par M. Lethève à la vice-présidence de cette Fédération, et a envoyé une trentaine de représentants au Congrès d'Oslo. 45 candidatures pour le Congrès de Lausanne en 1975 sont déjà annoncées et nous espérons que la proximité de cette ville permettra une représentation supérieure à celle des années précédentes, et une présence de Français au sein de toutes les commissions. Il faut remercier le Secrétariat aux universités et notamment M. Rachou d'avoir bien voulu payer la cotisation des associations françaises à la FIAB, cotisation importante (18.000 F) qui nous assure la 4e représentation puisque celle-ci est proportionnelle à la cotisation.

    En octobre la section des bibliothèques publiques a organisé deux voyages en Grande-Bretagne pour 24 bibliothécaires. Ce furent deux grands succès.

    Il y eut aussi à la même époque, un voyage au Canada de 20 collègues dans le cader d'un échange franco-québécois. M. Cuzin en a fait un excellent montage audio-visuel.

    Voici résumée en quelques mots l'activité de notre association pendant cette année. Je me tiens à votre disposition pour toute précision et accepterais avec plaisir toute suggestion.

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    Comptes d'exploitation 1975 : Prévisions 1976