La 57e Conférence de l'IFLA, tenue à Moscou du 16 au 24 août 1991, a été marquée par les événements politiques survenus en URSS. L'annonce du coup d'État, les barricades, la défaite des putschistes ont mobilisé les esprits ; malgré cela, nos collègues soviétiques ont tout fait pour que le congrès se déroule normalement, même si les départs précipités de certaines délégations ont désorganisé les réunions et abrégé la dernière séance, qui s'est déroulée sans vote. 1991 était une année d'élections. H.P. Geh, directeur de la Bibliothèque du Land de Wurtemberg à Stuttgart, président, arrivait en fin de mandat et a été remplacé par Robert Wedgerworth, un noir américain de la School of Library service, qui avait eu des responsabilités à l'ALA.
Marcelle Beaudiquez, notre collègue de la BN, a été brillamment réélue au Bureau exécutif.
Quarante-neuf collègues français sont membres des bureaux permanents des 32 Sections et 11 Tables rondes que comporte l'IFLA. Douze d'entre eux ont été élus présidents ou secrétaires. Cette prise de responsabilité est le fruit d'une politique de présence menée depuis le congrès de Paris en 1989. Elle contrebalancera l'influence du monde anglo-saxon.
Ce congrès a été marqué par un effort très net d'organisation et de structuration avec un souci d'économie : suppression du comité des programmes fondamentaux et de leurs comités consultatifs, meilleure répartition du travail entre bureau exécutif et bureau professionnel. Il a pourtant été souhaité une diminution du nombre des réunions pendant le congrès, grâce à l'organisation de réunions communes à plusieurs sections.