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Les journées d'étude de Grenoble les 2 et 3 Juin 1961

1961
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    Les Journées d'étude de Grenoble les 2 et 3 Juin 1961


    A l'occasion de la réunion de l'A.B.F. à Lyon en 1960, nos collègues grenoblois avaient souhaité qu'une réunion du même genre se tînt dans la capitale du Dauphiné. Ce désir se trouva réalisé par l'organisation de deux journées d'étude, les samedi 2 et dimanche 3 juin, qui rassemblèrent une quarantaine de participants.

    Autour des Grenoblois se retrouvèrent des bibliothécaires venus de Carpentras, de Besançon, de Dijon, d'Evreux, de Lyon, de Montpellier, de Paris, de Rouen, de Saint-Etienne et de Toulouse. De son côté, M. Robert Brun, Inspecteur général des Bibliothèques, avait tenu à marquer l'intérêt qu'il prenait à cette réunion en y participant personnellement.

    Le samedi, dès 9 h 30, Mme Thomas, Directrice de la Bibliothèque centrale de prêt de l'Isère, faisait les honneurs de son service à la Cité administrative et exposait les problèmes que pose le développement d'une bibliothèque de prêt dans un département. A 10 heures, la Bibliothèque municipale, toute proche, nous accueillait à son tour. Bâtiment déjà ancien, puisqu'il date des dernières années du XIXe siècle, mais centre vivant et actif, dont le Conservateur, M. Pierre Vaillant, qui fut le principal organisateur de ces journées, fit les honneurs aux membres de l'A.B.F. Une belle exposition, consacrée au Dauphiné au temps de Stendhal, devait y être présentée, en pré-inaugu-ration, l'après-midi. Le même édifice abrite, dans une aile symétrique, le Musée des Beaux-Arts, un des plus importants de France, célèbre par ses collections de peinture moderne ; en l'absence du Conservateur, Mme Kueny, elles nous furent présentées par un architecte de la ville, M. Girard. En fin de journée, un autocar nous transporta dans les faubourgs de Grenoble, jusqu'aux Etablissements Neyrpic, spécialisés dans la construction des turbines hydro-électriques. En dehors d'un coup d'oeil sur les ateliers, impressionnants même pour un profane, l'intérêt de cette visite se situait dans la présentation par son directeur, M. Wilner, d'un centre de documentation d'une conception originale, particulièrement dynamique.

    Entre temps, à 11 h 45 exactement, la municipalité de Grenoble, qui s'était déjà montré généreuse en allouant à l'A.B.F. une subvention pour l'organisation de ces journées, offrit aux participants, dans les salons de l'Hôtel de Ville, un vin d'honneur au cours duquel des allocutions furent prononcées par M. le Maire, le docteur Michallon et par M. de Surirey de Saint-Rémy, vice-président de notre Association, qui tint à souligner l'effort d'une ville comme Grenoble en faveur des bibliothèques.

    La majorité des participants termina la soirée à la Bibliothèque universitaire, ou plus exactement dans l'appartement du Conservateur, Mme Krav-chentko, qui avait eu l'aimable pensée d'organiser une agréable réception.

    C'est encore à la Bibliothèque universitaire que commença la journée du dimanche, par une visite, sous la direction de Mme Kravchentko et de ses collaborateurs, des caves aux étages supérieurs de ce magnifique bâtiment qui est un des plus modernes de France.

    Après la réunion de travail, tenue dans la salle des professeurs, un autocar nous emmena ensuite par le Col de Porte dans le massif de la Grande-Chartreuse. Un sympathique repas attendait les participants dans une auberge de montagne. Ce fut ensuite la visite du Musée cartusien de la Correrie, où la vie des Chartreux est présentée d'une manière didactique et évocatrice. Malheureusement, le temps couvert ne permit pas de monter jusqu'au couvent et le retour à Grenoble - après un crochet à la curieuse église moderne de Saint-Pancrace - se fit dans la brume.

    Ces deux journées, auxquelles la presse locale accorda des échos attentifs malgré la concurrence redoutable d'une grande course cycliste, permirent aux participants d'emporter le souvenir de contacts amicaux et d'enseignements des plus variés. Car le programme des communications présentées tant à la Bibliothèque municipale qu'à la Bibliothèque universitaire, permit un tour d'horizon de différents problèmes bibliothéconomiques. Un premier groupe d'exposés concernait les aspects les plus originaux de l'activité de la Bibliothèque municipale : M. Lecomte parla de l'atelier de reliure, M. Hamon des expositions, M. Grivel des prêts collectifs. Une présentation du bibliobus urbain devait compléter cet ensemble.

    Un second groupe d'exposés évoqua les problèmes de la Bibliothèque universitaire et de ses annexes : rapports de la Centrale et des bibliothèques d'Instituts, par M. Nigay ; Bibliothèque de l'Ecole nationale de Médecine, par M. Monteil - dont l'humour fut particulièrement apprécié - ; Bibliothèque de l'Institut Polytechnique, par Mlle Caunésil. Enfin, M. Pierre Vaillant, riche d'une expérience remontant à quelques mois, put exposer de façon fort précise les conditions de la lecture publique en U.R.S.S.

    Le texte, malheureusement parfois abrégé de ces différents exposés, est publié dans le présent numéro. Seul, celui de Mme Thomas sur la Bibliothèque centrale de prêt, paraîtra ultérieurement.