Index des revues

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    Section lyonnaise de lecture publique

    Réunion du 1er décembre 1967


    Le vendredi 1er décembre, Mme Peillon, directrice des bibliothèques des hôpitaux de Lyon a accueilli le Groupe Lyonnais à l'Hôtel-Dieu, un des plus anciens et des plus beaux hôpitaux de Lyon. Une trentaine de bibliothécaires étaient venues de Lyon, Villeurbanne, Mâcon, Chalon-sur-Saône (St-Etienne s'était excusé). La visite commença par le musée dont le conservateur, M. Allain, commenta avec verve et érudition les richesses : faïences magnifiques, meubles et tapisseries du XVIe et du XVIIe siècles, instruments chirurgicaux anciens, lit à quatre places, cachot des aliénés, livres, caricatures, etc. Pour beaucoup, même parmi les lyonnais, ce fut une révélation et chacun se promit d'y revenir.

    Ensuite Mme Peillon exposa l'activité et les problèmes des bibliothèques des hôpitaux de Lyon. Créées il y a trente ans par Mlle Riveron, elles n'ont cessé, depuis, de se développer : en 1967, 140 000 prêts (sans compter les revues et romans policiers) ont été effectués dans 19 hôpitaux, regroupant 79 services. Cet énorme travail est fait par trois bibliothécaires rétribuées et une centaine de bénévoles ; l'outil de distribution est le chariot. Le fonds de livres constitué en partie par achats, en partie par dons se monte à 39 000 volumes. La plupart sont reliés, toujours par des bénévoles, dans deux ateliers bien équipés. Les problèmes sont, évidemment, nombreux : budget trop mince, absence d'un local propre à la bibliothèque dans chaque hôpital, nécessité d'adopter le choix des livres à des malades très divers par la culture, la langue (il y a de nombreux étrangers : portugais, arabes, polonais), l'âge (hospices de vieillards, services pour enfants) ; le genre de la maladie a aussi une influence. Mais le problème le plus grave actuellement est celui de la formation des distributrices. Celles-ci doivent joindre aux qualités de coeur et au sens humain qui les ont poussées à se dévouer pour les malades, les indispensables connaissances techniques de la bibliothécaire ; on a pu constater que le prêt triple en nombre, avec les mêmes livres et dans le même service, quand il est pratiqué par une bibliothécaire bien formée. L'Association des bibliothécaires français pourrait apporter une aide très utile en organisant, sur place, des cours de formation accélérée comme il en existe à Paris. Ce sera une des préoccupations essentielles du Groupe lyonnais dans les mois à venir.