Une journée d'étude sur la publicité des bibliothèques publiques a été organisée par le groupe le 21 avril dernier à Levallois-Perret ; elle a rassemblé une centaine de participants. La première partie a été consacrée à des relations de campagnes publicitaires récemment entreprises par des bibliothèques municipales de la région parisienne, en l'occurence celles de Clamart, Saint-Denis et Levallois.
L'expérience de Clamart a ceci d'original qu'elle a fait appel à une coopération interbibliothèques. Six établissements appartenant à d'autres municipalités ont adopté la même affiche. Résultat : la quantité demandée a en effet provoqué une baisse du prix de revient du matériel publicitaire mais le surcroît de travail et les frais divers supportés par Clamart ont été tels qu'ils rendent, à la limite, ce bénéfice illusoire.
Pour son propre compte, Saint-Denis a fait imprimer une série d'affiches, tracts et badges en diversifiant ses « cibles » au niveau des affiches. Celles-ci s'adressent tour à tour aux enfants, aux jeunes adultes, aux ménagères et aux personnes du troisième âge (un projet concernant les travailleurs n'a pas encore été réalisé). Pour des raisons financières, le dessin n'a été utilisé que pour une seule affiche et les couleurs n'ont pu être diversifiées. Grâce aux contacts pris avec l'office de H.L.M., les services de santé, etc.. et en ayant eu recours aux services de l'affichage municipal, une large diffusion a été rendue possible. Bien qu'il ne soit pas toujours facile de mesurer l'impact exact de ce type de publicité par rapport au fameux « bouche à oreille », la responsable de Saint-Denis est satisfaite de sa campagne : le nombre de lecteurs a doublé en un an.
Sortant délibérément des sentiers battus, Levallois a imaginé des moyens plus spectaculaires comme, par exemple un diaporama à l'usage des enfants diffusé non seulement dans les écoles mais encore, au moyen d'une camionnette, à la sortie des métros et devant le super-marché. La bibliothèque pratique aussi l'inscription et le prêt dans les rues avec le concours d'un groupe de chanteurs. Cependant, Levallois ne néglige pas pour autant les supports plus classiques ; avec leur slogan « de 3 à 103 ans » des affiches « photos » attirent l'attention de la population, cependant qu'une autre série, dessinée, prendra place sur les panneaux Decaux. L'ensemble est complété par des tracts. Ceci pour la publicité générale de la bibliothèque. Quant aux manifestations exceptionnelles, un montage magnétoscope les annonce sur trois récepteurs et, une fois par mois, le passage d'un petit film sur les activités culturelles de la bibliothèque est prévu.
D'autres bibliothèques municipales, comme Fresnes et Maisons-Alfort ont d'intéressants projets en cours de réalisation.
Le début de l'après-midi a permis d'écouter un exposé de Françoise Celloron, maquettiste, sur l'évolution de la présentation matérielle des quotidiens, magazines, affiches, etc.. accompagné de renseignements très pratiques sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire pour attirer l'attention du public ; puis on put assister à la projection de montages audiovisuels réalisés par des bibliothèques : celui de Levallois (déjà cité) et celui de la Ville de Paris.
La séance s'est clôturée par un débat général d'où plusieurs propositions concrètes ont émergé :