Index des revues

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    Sous-section des bibliothèques d'Art

    Par Jacqueline Viaux

    1) Présentation du service de documentation des peintures du Musée national du Louvre

    Mme Viaux pose le problème à M. Foucart, que fait-on dans le service ? Qui doit-on y envoyer ? A quelles conditions ?

    Jacques Foucart : Ce n'est pas une bibliothèque, le centre a plusieurs vocations. Avant tout il appartient au Département des Peintures, c'est une cellule spécialisée créée par Edouard Michel, un endroit pour accueillir les visiteurs, une salle de documentation. On accueille qui a besoin d'un renseignement sur un tableau du Louvre. Le centre conserve 5.000 dossiers, on garde des renseignements d'ordre scientifique, mais pas technique. Cela évite de laisser les dossiers dans les bureaux des conservateurs.

    Le centre reçoit beaucoup de visiteurs spécialisés. Les dossiers sont classés par Ecoles et par Siècles. Ex. : Ecole italienne. Primitifs, XVIe, XVIIe, etc... On évite les fiches et on préfère les dossiers : extraits par photocopies ou documents bruts. Dossiers suspendus. M. Foucart montre un exemple: Poelenburgh (C). Au Musée, les catalogues sont très en retard. On accumule le matériel pour faire le catalogue, on a des photos disponibles, mais pas de service d'exploitation photographique. On accumule les photos de tableaux, les analogies, les expositions (découpages et photocopies, aspect disparate), dépouillement bibliographique, état-civil du tableau, historique, chacun dans un sousdossier. Certains de ces dossiers sont très plats, d'autres plus complets. Le service conserve des dossiers sur les tableaux en dépôt dans les Musées de province,

    Pour l'arrivant c'est une documentation irremplaçable, certaines photos sont rares. Jacques Foucart montre les inventaires du Musée (il y en a deux autres exemplaires aux Archives). Ces inventaires ne portent pas toujours mention du dépôt ailleurs: province ou ministères. Le catalogue des tableaux en dépôt est à l'état de projet, or il y a environ 5.000 tableaux au Louvre et 5.000 en dépôt. (Cf. Article de Germaine Barnaud, Les Inventaires du Louvre. In: Revue de l'Art).

    Autres fichiers documentaires, par exemple :

    • - Fichier Moreau-Nelaton, documentation générale sur les petits artistes du XIXe siècle. Extraits de presses découpés sur toutes sortes de peintres peu connus classés alphabétiquement. On projette de le photocopier et de joindre ces copies aux dossiers.
    • - Fichier de références photographiques, sur Kardex.
    • - Fichier iconographique, pas encore au point, classé par « mots-souches », permet de donner des réponses.

    Accueil : Les gens arrivent un peu par hasard, en moyenne 20 personnes par jour, tous les jours sauf le samedi. On ne demande pas que des dossiers de tableaux, il y a des essais d'expertises déguisées... beaucoup de déboires.

    On a donc une énorme documentation sur des peintres, certains de ceux-ci ne sont pas au Musée. Toute photothèque qui se fera devra, dès maintenant, passer par ce service. Les projets débordent même le cadre du Musée : Création d'un Institut de documentaiton. On continue à accumuler à tout prix, on veut éviter les photothèques moribondes qui ne s'accroissent pas... On ne jette rien de ce qui est donné. Le Service est modeste par rapport au Courtauld Institute, mais la photothèque est en voie d'accroissement.

    A l'étage supérieur il y a encore de nombreux dossiers, mais certains sont à peu près vides. On découpe tout, sans trier, on met dans le dossier alphabétique. Il y a 4.000 boîtes classées par écoles, siècles, peintres par ordre alphabétique. Les documents sont collés « vite et mal », mais il y a tout.

    J. Viaux demande alors si on peut donner des doubles de revues.J. Foucart accepte tout. M. Hébert, par exemple des vieux numéros de Noël de l'Illustration.J. Foucart. Pourquoi pas ?

    Il y a également une documentation qui commence sur les collectionneurs, on le fait aussi pour les conservateurs.

    M. Hébert remarque que les commissaires priseurs ne communiquent plus les noms des acheteurs de tableaux, on ne sait donc plus où partent les oeuvres d'art.

    J. Foucart. On devrait pouvoir chercher la documentation du côté de la Douane, ils ont des photos, mais ne peuvent, pour l'instant, les montrer. En outre le service achète beaucoup de catalogues de Musées pour pouvoir les découper, donc en double.

    Marie-Thérèse Laureilhe.

    2) Compte rendu de l'activité de la Table Ronde des Bibliothèques d'Art au 44e Congrès de l'IFLA à Strbské Pleso en septembre 1978

    L'IFLA. avait fixé son congrès en plein désert, et l'avait très mal organisé. Les prochains congrès seront à Copenhague, puis à Manille.

    Il existe un compte rendu en français de la Table Ronde, le demander à H. Rouit. Il y avait 11 bibliothécaires de sept nations, étaient absents les Suisses, les Allemands de l'Ouest, les Autrichiens, les Pays nordiques. Il y eut réunion tous les jours dans de mauvaises conditions. Deux points ont été examinés :

    • 1) Enquête pour un répertoire international des bibliothèques d'art;
    • 2) Enquête sur les ouvrages de base à prendre comme usuels.

    Sur ce second point, il n'existe que de rares bibliographies anglo-saxonnes qui ignorent les productions françaises et italiennes. Le « Chamberlain » va être réédité, il ne faut pas se lancer avant parution, mais peut être faire un complément ensuite. Les bibliothèques canadiennes préparent une liste.

    Sur le premier point il existe des répertoires d'ARLIS North American et de British AIRLIS. Ceux qui ne font pas partie d'ARLIS y échappent. La Table Ronde décide de publier une liste succincte des fonds d'art en Europe. Dans le compte rendu de la Table Ronde on trouvera un projet de questionnaire très simple : Noms, adresses, horaires ?

    Dans un deuxième temps on fera une enquête plus approfondie. La liste pour Paris et la région est déjà publiée à l'Annuaire de la sous-section. Doit-on faire une enquête pour les bibliothèques de province ? Ou bien renverra-t-on l'enquête à Vera Kaden qui en est chargée par ARLIS. On décide d'envoyer directement un questionnaire très sommaire.

    Pour la réunion de Copenhague, nous nous servirons de la structure d'accueil de l'IFLA et nous ferons nous-même notre affaire :

    • 1°. On demandera aux collègues nordiques deux ou trois communications sur la documentation en histoire de l'art dans leurs pays (Danemark et autres pays nordiques).
    • 2°. On visitera deux ou trois bilbiothèques d'art de Copenhague, peut-être un Musée si on a le temps. Nous avons déjà prévu une communication de Hans Henning : les fonds d'histoire de l'art en R.D.A. Le questionnaire va être envoyé par Forney, il reviendra à Vera Karden à Londres au Victoria and Albert Muséum. On va donc pouvoir sortir un Annnuaire très succinct de l'Europe pour la réunion de Copenhague. Nous projetons de publier l'Asie pour le Congrès de Manille, etc...

    On demande des suggestions pour la prochaine réunion. La visite de la bibliothèque des Monuments historiques de Mlle Berce, rue de Valois, semble être désirée par tout le monde.

    La séance est levée à 19 heures.