Stratégie de formation, politique scientifique

Nathalie Marcerou-Ramel
Directrice de l'Enssib

En ces mois de février et mars 2021, l’Enssib se félicite d’accueillir de nouveau « en présentiel » élèves et étudiants, dans le respect du protocole édicté par le MESRI. Plusieurs réunions avec la ministre, la directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle et le Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la Région académique Auvergne Rhône-Alpes ont permis de se familiariser avec ce protocole pour le décliner dans le plan d’activités de l’établissement.

A défaut de pouvoir reprendre le reste de ses activités sur site, l’Enssib les poursuit en ligne : stages de formation continue à distance (les « Focus »), nouveau site web dédié  à l’EMI et au développement de l’esprit critique, journées d’étude et séminaire de recherche, « portes ouvertes » virtuelles. La période est également propice aux chantiers « de fond ». L’Enssib est en effet engagée dans deux réflexions majeures qui vont structurer une partie de son activité et de ses partenariats pour les années à venir : elle définit sa future stratégie de formation pour 2022 – 2026 et sa politique scientifique.


Dans la droite ligne de l’évaluation des formations produite en 2020 par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), des discussions sont en cours entre les équipes pédagogiques de chacune des quatre mentions de master pour lesquelles l’Enssib a été co-accréditée durant la période 2016 – 2021. S’il est probable que l’école restera engagée dans les mêmes mentions lors de la prochaine campagne d’accréditations, elle réfléchit à de possibles améliorations et à de nouvelles collaborations, notamment avec les universités Lyon 2, Lyon 3 et Saint-Etienne.

En parallèle, l’Enssib formalise sa politique scientifique. Coordonnée par le directeur de la recherche de l’établissement, Pascal Robert, la réflexion a démarré au sein du séminaire commun à l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’École. Sans chercher à intégrer l’ensemble des thématiques de recherche de l’équipe, il s’est agi de dégager des synergies entre chercheurs. Deux axes fédérateurs ont émergé de ces discussions : « spécialisation et transversalité » ; « temporalités et concepts / objets ». Présentés lors du conseil scientifique du 8 février, ils le seront également lors du Conseil d’administration du 8 mars prochain.

Rappelons que l’Enssib s’implique dans deux laboratoires de recherche. En sciences de l’information et de la communication, elle est l’une des six tutelles d’ELICO, laboratoire qui regroupe l’ensemble des enseignants-chercheurs de la place Lyon-Saint-Etienne dans ce domaine. Le Centre Gabriel Naudé, laboratoire propre à l’École, s’occupe d’histoire du livre, de l’édition et des bibliothèques, ainsi que de l’impact des nouvelles technologies sur l’usage de l’écrit et des institutions culturelles. Dirigé par Malcolm Walsby, le laboratoire vient de renouveler ses statuts et va, durant l’année 2021, lancer une large campagne d’adhésion et de réadhésion.

Les chercheurs de l’Enssib disposent déjà d’outils communs : une lettre de la recherche et une revue en libre-accès, Balisages, dont la deuxième livraison est à paraître. Le séminaire déjà évoqué leur permet de travailler ensemble sur la question des temporalités, du « voyage dans le temps », qui fera l’objet d’une publication conjointe. Un autre projet fédérateur mobilise l’Enssib en matière de recherche : déjà associée à deux écoles doctorales portées par l’université Lyon 2, l’École souhaite renforcer sa collaboration et obtenir une accréditation en vue de délivrer le doctorat. Ceci lui permettra d’inscrire et de co-diplômer les doctorants dont les travaux sont dirigés par des enseignants-chercheurs de l’établissement, doctorants aujourd’hui inscrits dans d’autres établissements lyonnais. Un projet ambitieux, à la croisée de la stratégie de formation et de la politique scientifique.