
À quelques jours d’intervalle, l’Enssib a signé deux chartes importantes qui viennent renforcer son positionnement, territorial et national.
Le 7 juin se sont tenues les premières Assises de la transition organisées par la Communauté d’universités et d’établissements (ComUE) « Université de Lyon », dont l’Enssib est membre associée. A l’initiative du président Frank Debouck, cet événement fut l’occasion d’échanges sur la dynamique du site, dont certaines universités et grandes écoles sont très avancées dans la mise en œuvre de plans d’action ambitieux en matière de transition écologique. Il visait également, à partir de retours d’expérience concrets, à affirmer l’ambition du site et à poser des objectifs communs qui seront déployés dès 2023/2024. Il s’est clôt par la signature collective d’une charte d’engagement en faveur de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE), accompagnée d’une feuille de route opérationnelle annuelle. Le calendrier retenu par la ComUE s’avère parfait pour l’Enssib, qui met actuellement en place son programme participatif transversal en matière de RSE. Les trois pilotes de ce programme peuvent s’appuyer sur les expertises déployées au sein d’un COTECH également piloté par l’université de Lyon. Les initiatives de l’École, notamment en matière de formation, de productions de savoirs et de transition énergétique, y trouvent un écho favorable. Alors que de nouveaux statuts vont transformer sa ComUE en établissement expérimental et qu’ils permettront peut-être à l’Enssib d’en devenir membre à part entière, cet engagement lui permet de prendre toute sa place au sein de son territoire.
Suite à la décision prise, en décembre 2022, d’inclure l’ensemble des corps de conservateurs dans la réforme de la haute fonction publique, l'Enssib a rejoint, avec 5 autres structures, les 15 écoles qui, depuis avril 2021, préparent et mettent en œuvre ce que l’on appelle le « tronc commun de l’INSP ». Bien que l’arrêté officiel fixant la liste des 21 établissements et 26 corps concernés reste, à ce jour, en attente de publication, les établissements participent d’ores et déjà aux instances de pilotage du tronc commun, à deux niveaux : un groupe de travail des référents et une assemblée des directeurs. Le 13 juin, la directrice de l’Institut national du service public (INSP), Maryvonne Le Brignonen, a réuni cette assemblée. En fin de séance, les six nouveaux organismes ont signé un avenant à la charte du tronc commun, qui en décrit le contenu ainsi que les modalités de travail entre établissements. Les équipes de l’Enssib travaillent désormais à s’approprier les modules de formation qui le composent : « Valeurs de la République Française et principes du service public », « Transition écologique », « Transition numérique », « Inégalités et pauvreté », « Rapports à la science » et, prochainement, « Sécurité, défense et renseignement ». Ces modules, accessibles à distance et complétés par une journée d’échange organisée durant les stages des élèves, devront être intégrés aux enseignements du diplôme de conservateur de bibliothèque, ce qui supposera d’apporter des modifications conséquentes à cette formation.
L’Enssib a pu partager avec les directeurs de l’Institut national du patrimoine (INP) et de l’Institut national des études territoriales (INET) sa satisfaction de pouvoir contribuer à cette réforme nationale, sans perdre de vue qu’il ne peut exister une « basse fonction publique », ni une fonction publique « à deux vitesses ». Nous avons d’ailleurs exprimé cette position, au nom du Réseau des écoles de service public (RESP), lors de l’événement du 22 juin organisé par la Gazette des communes et Emploi public pour célébrer les 40 ans du statut.
À travers la signature de ces deux chartes, aussi différentes soient-elles, et son engagement à les respecter, l’Enssib souhaite défendre une même vision du service public.
Nathalie Marcerou-Ramel
Directrice de l'Enssib
Présidente 2023 du Réseau des écoles de service public (RESP)