À l’occasion du lancement du mentorat à l’Enssib le 27 janvier 2020, nous avons rencontré Gregor Blot-Julienne, directeur du Service commun de la documentation de l’université de Caen Normandie, qui sera l’un des 28 mentors de la promotion des DCB 28.
 

1/ Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Géographe de formation, j'ai travaillé en librairie pendant près d’une décennie. Je suis issu de la promotion DCB20 et directeur du SCD de l’université de Caen Normandie depuis 2018. Convaincu de la nécessité de travailler en réseau, je suis, en outre, négociateur Couperin et responsable de la commission Pilotage & évaluation de l'ADBU.
 

2/ Vous participez au programme de mentorat de l'Enssib mis en place pour les élèves conservateurs. Qu'est-ce qui a motivé votre participation ?
Je pense qu’il est important d’accompagner la formation des nouveaux collègues conservateurs. Lors de ma propre formation, les rencontres que j’ai pu faire avec les collègues déjà en poste m’ont beaucoup apporté et m’ont amené à me projeter en tant que professionnel. En particulier, ces échanges ont mis en lumière d’un point de vue pratique différents aspects de notre métier qui ne peuvent pas tous être appréhendés concrètement lors de la formation. La diversité des profils m’a également permis de mieux envisager le type de poste qui me convenait.
Par ailleurs, il me semble que nous avons la très grande chance d’exercer au sein d’une profession où les coopérations et les échanges sont intenses, grâce à l’offre de formation continue par exemple ou dans le cadre de la vie associative. Cela nourrit perpétuellement la réflexion, permet de mieux comprendre les enjeux qui se posent à nous. Pour que cette culture demeure vivace, il est essentiel d’y contribuer, fut-ce très modestement.

3/ D'un point de vue pratique, pouvez-vous nous expliquer comment va s'organiser l'accompagnement que vous dispenserez ?
Je souhaite avant tout me rendre disponible pour la personne que j’accompagnerai, c’est pourquoi il me semble difficile ici et maintenant de préciser les modalités de cet accompagnement. Je suis convaincu que pour être efficace, le mentorat doit être à la carte, selon les besoins et les périodes de la formation.
 

4/ Outre un accompagnement en fin de formation, vous serez également présent au moment de la prise de poste de l'élève que vous suivrez. En quoi est-il important d'être accompagné pendant ces deux temps particuliers ?
La fin de formation est un moment clé dans la mesure où il s’agit de la période du choix du poste. Il s’agira alors de permettre au nouveau collègue un autre échange sur les possibilités qui lui seront offertes afin de lui offrir les conditions d’un choix éclairé. Quant à la prise de poste en tant que telle, elle va plonger le nouveau collègue dans des situations concrètes, qui peuvent poser des difficultés inattendues ; c’est pourquoi il sera important d’être présent et de pouvoir réfléchir avec lui aux moyens d’une entrée en fonction la plus sereine possible.
 

5/ En tant que mentor, quelles sont vos attentes ?
Clairement, il s’agit pour moi de l’opportunité d’avoir des discussions autour du métier avec un conservateur encore en formation, ce qui lui donne un regard particulier, en tout cas, un regard différent des collègues déjà en responsabilité.
 

6/ Pour conclure, qu'est-ce qui vous semble essentiel pour un mentorat réussi ?
Disponibilité et échange.
 

Propos recueillis par Véronique Branchut-Gendron
Le 21 janvier 2020