
Mathilde Chabrillangeas est étudiante en master 2 Histoire, civilisations et patrimoine, parcours Cultures de l'écrit et de l'image. Elle effectue son stage de master au sein de la bibliothèque de l’École française de Rome.
- Qu’est-ce qui a motivé votre choix de faire une mobilité à l’international ?
J’ai décidé de réaliser une mobilité de stage à Rome car j’avais déjà effectué un stage volontaire d’un mois dans cette ville lors de ma première année de master CEI à l’Enssib et j’avais trouvé cette expérience très enrichissante. Faire une mobilité à l’international est en effet l’occasion de s’ouvrir aux autres, de parler quotidiennement une langue étrangère et de découvrir une autre culture. Une telle expérience nous apprend, d’une part, à faire preuve d’une grande adaptabilité et, d’autre part, à être autonome, c’est la raison pour laquelle j’ai saisi cette opportunité proposée par l’Enssib. De plus, j’ai eu l’occasion de voyager en Italie à de nombreuses reprises et j’ai étudié l’italien pendant ma scolarité, ce qui a également motivé mon choix d’y réaliser ce second stage. Rome étant une ville d’une grande richesse culturelle, j’ai ainsi pu m’y épanouir pleinement pendant mes 4 mois de stage.
- Quelles ont été les missions de votre stage ?
Lors de mon stage au sein de la bibliothèque de l’École française de Rome j’ai été chargée de réaliser trois missions ayant pour objectif de valoriser le patrimoine intellectuel de l’EFR dans le cadre de son cent-cinquantième anniversaire. La première et la principale résidait dans l’analyse d’un fonds de numismatique ayant été donné à l’EFR au début des années 1920, en vue de sa valorisation en ligne. La seconde consistait à dépouiller et analyser l’histoire de la revue publiée par l’EFR, intitulée Mélanges de l’École Française de Rome, notamment de sa création, en 1881, jusqu’en 1922. Enfin, en ce qui concerne ma dernière mission j’ai aidé, dans un premier temps, à la mise en place de l’exposition temporaire « Un musée pour l’École », se tenant dans la galerie de l’EFR de mai à décembre 2024. Cette exposition doit être transférée dans la bibliothèque de l’EFR en 2025, j’ai donc travaillé dans un second temps au projet d’intégration et d’adaptation de l’exposition en bibliothèque.
- Comment se sont déroulées les procédures de départ et d’accompagnement de votre mobilité, et auriez-vous des conseils à donner à de futurs étudiants ?
Lorsque j’ai décidé de réaliser mon stage en Italie j’ai tout d’abord pris rendez-vous avec Thomas Chaimbault-Petitjean, responsable de la Mission Relations internationales, qui m’a donné des conseils et expliqué comment procéder. J’ai été extrêmement bien accompagnée par la Mission Relations internationales ainsi que par le bureau des stages tout au long de mes démarches. De plus, j’ai bénéficié d’un temps d’échange en visio avec mon enseignant référent de l’Enssib et ma tutrice de stage vers le milieu de mon stage.
Le personnel de l’Enssib est très à l’écoute de ses étudiants et tâche de nous renseigner et de nous aider au mieux lors de notre mobilité, notamment en ce qui concerne les bourses de mobilité dont nous pouvons bénéficier, comme la bourse Erasmus +. De plus, il se rend disponible tout au long du stage si nous avons des demandes ou si nous rencontrons des problèmes.
Effectuer une mobilité à l’étranger peut faire peur, du fait de l’éloignement de ses proches ou des démarches à mettre en place, mais le personnel de l’Enssib est présent pour nous aider à surmonter nos craintes et éventuelles difficultés. Le conseil que je pourrais alors donner à de futurs étudiants qui songeraient à faire une mobilité à l’international est de ne pas hésiter car ils seront suivis dans leurs démarches et accompagnés tout au long de leur mobilité qui leur apportera avec certitude une expérience enrichissante.
- Avez-vous été étonnée par des pratiques ou perspectives professionnelles différentes des habitudes françaises ?
J’ai réalisé mon stage au sein de l’EFR qui est un institut de recherche français où les habitudes professionnelles françaises sont donc respectées. Toutefois, la majorité du personnel de la bibliothèque est italienne donc les pratiques professionnelles diffèrent parfois quelque peu, mais cela reste assez marginal. Ce qui a sans doute été le plus surprenant est le fait que les parents de certains employés de la bibliothèque y ont également travaillé par le passé, ce qui a été très pratique lorsque j’avais des demandes sur l’histoire des collections car nous avons pu notamment contacter le père d’un magasinier qui a été heureux de pouvoir m’aider. De plus, le personnel parle à la fois français et italien, que ce soit avec les lecteurs mais également pendant les moments de convivialité comme lors du déjeuner, ce qui est typique d’une institution française implantée à l’étranger. Il est alors nécessaire de s’adapter à ses interlocuteurs afin de pouvoir s’ouvrir à eux. Il arrivait souvent qu’une personne commence sa phrase en français et la termine en italien, ou inversement, ce qui est amusant et permet de mettre en place une gymnastique d’esprit particulièrement bénéfique pour l’apprentissage de la langue. Évoluer dans une institution française à l’étranger est d’ailleurs un avantage car cela permet de parler une langue étrangère tout en pouvant également s’adresser à la plupart de ses interlocuteurs en français en cas de doute ou d’incompréhension.
- Quelles sont les découvertes ou surprises les plus mémorables vécues durant votre séjour ?
Durant mon séjour j’ai eu l’occasion de visiter Rome et de découvrir de nombreux lieux magnifiques où je n’étais encore jamais allée. J’ai également pu me rendre dans d’autres villes italiennes comme Parme, Bologne, Naples, Florence, Tivoli et Sperlonga où j’ai passé de très beaux moments qui ont été l’occasion de découvrir des régions, des cultures ou encore des accents italiens différents. J’ai visité Parme et Bologne en compagnie d’une amie italienne, Mia Schillaci, qui avait étudié à l’Enssib durant un semestre dans le cadre d’une mobilité Erasmus lorsque j’étais en première année de master CEI et avec qui je m’étais liée d’amitié. Nous étions très heureuses de nous retrouver le temps d’un week-end et nous avons alors pu fêter ensemble Pâques, fête très importante en Italie. J’ai également pu assister aux championnats d’Europe d’athlétisme qui ont eu lieu à Rome en juin, moment qui a particulièrement compté pour moi, ayant une véritable passion pour l’athlétisme, et qui restera gravé dans ma mémoire.
Propos recueillis par Rose Méhouas,
Mission Relations internationales
Le 18 juin 2024