1/ En quoi la formation reçue à l’Enssib a-t-elle contribué à façonner votre parcours professionnel ?

Dès la première année de master, j’ai eu l’opportunité de participer à des projets fictifs ou réels. Ces mises en pratique sont bénéfiques pour se former car ce sont des exemples concrets auxquels tout professionnel peut être amené à rencontrer. Ceci a contribué au développement de mes compétences techniques, à gérer un projet et à développer mes capacités de communication.
Tandis que la première année du master SIB est plus ouverte pour comprendre les aspects des différents métiers en information-documentaire, la deuxième année est faite pour se spécialiser. Le parcours ARN m’a formé à la gestion et à la conservation des documents numériques. J’ai pu mener des réflexions seule ou en groupe sur la mise en œuvre de projets d’archivage électronique via des mises en situation. Ce qui m’a permis d’interagir avec des personnes différentes et d’apprendre des uns et des autres.
L’Enssib m’a aussi fait rencontrer plusieurs professionnels provenant du domaine archivistique, ce fut de belles opportunités pour discuter, apprendre d’eux et mieux comprendre mon futur métier. Faire appel à ce réseau m’a beaucoup aidé lors de mon mémoire ou de la recherche de mon alternance.

2/ Quels sont, selon vous, les grands enjeux actuels dans votre domaine, et comment votre passage à l’Enssib vous a-t-il préparé à y répondre ?

Le parcours ARN ne s’arrête pas qu’aux documents numérique : l’archivage des données non-structurées, des documents touchés par la réglementation, des sites internet, etc. figurent aussi dans le programme ARN. Aujourd’hui, les organisations sont touchées par ces thématiques, ce qui permet de sortir du Master ARN avec un bagage solide. L’idée n’est pas de faire des nous des informaticiens, mais des archivistes ouverts au numérique, car c’est un métier qui a dû s’adapter à cet environnement.
Il est important de réfléchir en termes de besoins. Trop souvent un outil (application, logiciel) ne correspond pas à ce que l’organisation attend car il n’est pas approprié face aux problématiques qu’elle rencontre, ce qui ne fait que dégrader la situation actuelle plus encore. Le Master nous fait utiliser plusieurs outils afin de développer notre sens critique. Grâce à cela, j’ai appris à analyser les outils et à développer mes arguments pour parvenir à motiver mon choix.
Le Master ARN m’a conforté dans l’idée que notre métier est indispensable dans un monde où le numérique devient de plus en plus prépondérant. Au terme de ce Master, nous devenons de véritables couteaux suisses pouvant s’adapter à toutes sortes de situations.

3/ Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiants de l’Enssib ?

Je suis venue de Belgique pour réaliser mon Master à l’Enssib, j’étais dans une ville étrangère et loin de mes proches. Et deux ans plus tard, j’ai pu établir de nombreuses relations avec les autres étudiants et professeurs. C’est une école qui est avant tout à taille humaine ce qui assure des rencontres faciles. Il ne faut pas hésiter à aller vers les autres, à participer aux activités du BDE et celles organisées par l’école.
Choisir l’alternance ou le stage en M2, c’est une question qui fait réfléchir. Mais dans les deux cas, vous allez être confrontés à la pratique de terrain et développer ou renforcer vos compétences. C’est à vous de voir en fonction de votre façon de travailler et vos capacités à gérer votre temps.
Enfin, il y a la formation à l’école, mais celle-ci ne s’arrête jamais…Continuez à vous former, à être curieux et à demander de l’aide à d’autres professionnels ou même à vos anciens professeurs !

Propos recueillis par Robin Chauchot
Le 9 décembre 2024