Cassie Godin

Après des études en journalisme à Lille, Cassie Godin s'est reconvertie dans l'édition numérique à l'occasion de son Master. Dans un milieu déjà très spécialisé, elle a fait le choix de travailler dans une niche : celle des livres accessibles. Depuis septembre 2019, cette passionnée de lecture et de séries a rejoint Mobidys et s'est installée à Nantes : l'endroit parfait pour conjuguer ses envies professionnelles avec son amour des galettes bretonnes !

Rencontre avec Cassie Godin (master 2 PUN), coordinatrice de production chez MOBiDYS à Nantes

1/ Quel est votre métier actuel ? Quels autres postes avez-vous occupés depuis la fin de vos études ?
Je suis coordinatrice de production de livres numériques et audio accessibles aux personnes DYS 1 et malvoyantes. L’idée, c’est que des personnes ayant des difficultés avec la lecture puissent malgré tout découvrir le plaisir de lire. Pour cela, je travaille avec différents collaborateurs : des correcteurs qui adaptent les textes pour un œil « DYS » (en respectant certains critères de mise en page, en ajoutant des définitions pour les mots difficiles, etc.), des narrateurs qui permettent d’avoir une version audio du livre, des personnes chargées de synchroniser le texte et l’audio et des maquettistes.

Il s’agit de mon premier poste et j’en suis ravie : mes missions sont diverses (coordination de personnes, correction de textes, gestion des audios, mise en page, compilation numérique…) et l’ambiance de notre petite équipe est excellente !

2/ En quoi le Master 2 PUN de l’Enssib vous a-t-il été utile ?
J’ai toujours été passionnée par la lecture et par le numérique en général : ce Master m’a permis d’allier les deux.  Il m’a également permis d’acquérir de réelles compétences techniques (code, logiciels d’édition de livres numériques, logiciels de Publication Assistée par Ordinateur) ainsi que de construire un vrai projet professionnel. En effet, l’intervention de Fernando Pinto, président de DAISY France, m’a véritablement donné envie de me spécialiser dans la question de l’accessibilité numérique. Aujourd’hui, c’est un enjeu essentiel pour moi et je souhaite ouvrir la lecture au plus grand nombre, notamment au public malvoyant et dyslexique. Grâce au stage long du deuxième semestre en entreprise, j’ai pu mettre en pratique mes différentes connaissances théoriques et acquérir une vraie expérience professionnelle, capitale lors de l’entrée dans le monde du travail.

3/ Pourquoi aviez-vous choisi l’Enssib ?
Avant d’intégrer l’Enssib, j’ai entamé un Master universitaire dans la création de contenus multimédias interactifs. Toutefois, j’ai rapidement trouvé cette formation trop généraliste et j’ai voulu me spécialiser dans l’édition numérique après avoir validé cette première année.
J’ai ainsi découvert l’Enssib, qui offrait l’avantage de pouvoir se spécialiser en un an seulement, tout en associant enseignements théoriques sur l’édition et compétences pratiques grâce au stage. Outre la formation qui correspondait totalement à mes attentes, l’ambiance de l’école elle-même a été déterminante dans mon choix : petite promotion, grande attention de la part des professeurs envers les élèves, diversité des intervenants professionnels, excellente ambiance…

4 / Vos projets professionnels pour les mois à venir ?
Je souhaite développer notre catalogue de livres numériques accessibles, jusque-là majoritairement composé de manuels. Nous commençons à travailler avec de nombreux éditeurs (Hachette, Magnard, Hatier…) pour adapter des romans contemporains et offrir une vraie lecture « plaisir » aux personnes en difficultés. Nous voulons également améliorer nos outils d’accessibilité pour aider un plus grand nombre. C’est un objectif passionnant et j’espère pouvoir continuer longtemps à faire partie de cette aventure !

1 : Les troubles "dys" sont des troubles cognitifs spécifiques durables, qui regroupent les dysfonctionnements des fonctions cognitives du cerveau relatives au langage (oral ou écrit), au calcul, au geste et à l'attention, et ce, sans déficience intellectuelle globale.

 

Propos recueillis par Véronique Branchut-Gendron,
Le 4 mai 2020