Clémentine Laurent

Originaire de la Marne, Clémentine Laurent a d’abord étudié l’anglais en classe préparatoire Hypokhâgne et Khâgne au lycée Jean Jaurès de Reims, puis à l’Université de Strasbourg et à l’Université de Cambridge, avant de changer de voie. À l’Enssib, Clémentine a été responsable du pôle culture du BDE.

Clémentine Laurent témoigne de son master 2 Politique des Bibliothèques et de la Documentation en alternance

Clémentine Laurent a choisi l’alternance pour poursuivre son master 2 Politique des Bibliothèques et de la documentation à l’Enssib. Après douze mois de mission comme documentaliste chez Grenoble Ecole de Management, elle exerce désormais comme bibliothécaire assistante spécialisée à l’Université de Paris Nanterre.
 

1/ Vous avez choisi l’alternance pour poursuivre vos études en master 2 Politique des Bibliothèques et de la Documentation à l’Enssib. Pourquoi ce choix ? Quelle était votre motivation ? 
Clémentine Laurent : J’ai souhaité faire une alternance pour mettre en pratique les enseignements de l’Enssib dès leur apprentissage. Pour moi, il n’y a pas meilleure façon de connaître le métier qu’en étant directement sur le terrain. Je voulais être confrontée à des problématiques du domaine, travailler au quotidien avec des professionnels expérimentés, et gagner en autonomie avant mon entrée sur le marché du travail.

2/ Quels sont pour vous les avantages et les inconvénients de l’alternance ?
C. L. : L’alternance a l’avantage de proposer des missions adaptées à notre cursus et correspondant à nos objectifs professionnels, puisque les axes pédagogiques sont vérifiés voire négociés par l’école. De plus, les personnels de l’Enssib prennent soin de nous accompagner à travers les différentes étapes d’adaptation, d’intégration et de travail afin que l’expérience se déroule pour le mieux. Enfin, n’oublions pas le salaire qui accompagne le travail, ce qui n’est pas négligeable pour des étudiants !
Cependant, il est parfois difficile de coupler travail professionnel et étudiant. Il faut de la motivation pour étudier en rentrant du travail ou les week-ends. Les alternants ont également moins de congés que leurs camarades non alternants. Il s’agit donc d’une année laborieuse, mais que je ne regrette en rien.

3/ Concrètement, comment s’est déroulée votre année de master en alternance ? Comment avez-vous concilié votre vie étudiante et professionnelle ?
C. L. : Mon premier semestre alternait mon travail à Grenoble Ecole de Management (GEM) et les cours à l’Enssib, alors que le second semestre était uniquement consacré au travail à plein temps à GEM.
Au premier semestre, j’ai beaucoup profité de la bibliothèque de l’Enssib lors de mes jours de présence afin d’avancer dans mes révisions et travaux de groupe, et réduire mon travail le week-end. Je n’avais pas le courage de reprendre mes cours en rentrant du travail le soir. En outre, mes camarades non-alternants ont su être arrangeants et compréhensifs envers mon temps de travail réduit, et GEM m’autorisa à m’absenter avant les partiels.
Au second semestre, la préparation du mémoire a pris le relais sur les travaux de groupe et révisions. J’ai établi un calendrier de travail prévisionnel pour ne pas me laisser déborder au dernier moment. Je pouvais contacter ma tutrice Enssib à distance à tout moment, et GEM m’ont laissée prendre un peu de temps pour finaliser tranquillement la rédaction définitive de mon travail.

4/ Pendant votre année d’alternance, vous avez exercé comme documentaliste à Grenoble Ecole de Management. En quoi consistait votre mission ? Auriez-vous pu l’assumer si vous aviez suivi un parcours classique ?
C. L. : Au premier semestre, ma mission consistait à participer au fonctionnement quotidien de la bibliothèque de GEM tout en organisant l’ouverture de leur futur Learning Center sur le campus parisien. A partir du mois de février, j’ai été envoyée à Paris pour procéder à l’ouverture du Learning Center et en assurer seule les missions documentaires en toute autonomie, jusqu’à la fin de mon alternance. Par conséquent, j’avais une place primordiale dans la préparation et la réalisation de ce projet. En plus de cet objectif principal, j’étais régulièrement incluse dans des projets annexes, comme un escape game pédagogique par exemple.

Evoluer au sein de l’Enssib a grandement facilité ma compréhension de mon environnement professionnel, de la gestion documentaire et des enjeux de mon travail. Depuis un parcours classique, je pense qu’il m’aurait fallu bien plus de travail préparatoire pour parvenir aux mêmes résultats.

5/ Vous êtes désormais embauchée comme bibliothécaire assistante spécialisée à l’Université Paris Nanterre. Diriez-vous que votre alternance a été déterminante pour l’obtention de ce poste à l’issue de votre année universitaire ?
C. L. : Je pense que l’alternance a joué un grand rôle dans mon recrutement. Elle a prouvé à mes responsables actuels que je suis non seulement travailleuse et volontaire, mais aussi que j’avais réussi à faire preuve d’autonomie, à mener ma mission à bien et à travailler en équipe. En outre, elle a également démontré que j’étais désormais à l’aise avec la gestion quotidienne d’une bibliothèque et la réalisation de beaucoup de tâches spécifiques, ce qui n’aurait pas été possible aussi rapidement dans mon parcours sans l’alternance.

6/ Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui veut choisir l’alternance ?
C. L. : Le plus important est de s’engager dans une mission et un établissement qui vous plaisent et vous attirent. L’année d’alternance peut être éprouvante, mais elle passe bien plus facilement si le métier nous plaît. Je conseille également de discuter de ses choix, hésitations et questionnements avec des anciens alternants ou le personnel de l’Enssib. Nous avons la chance de ne pas être seuls dans cette démarche !


Propos recueillis par Véronique Branchut-Gendron,
Le 29 janvier 2021