Marjorie Foray

Âgée de 25 ans, Marjorie Foray est en master Archives Numériques (ARN) à l’Enssib. Titulaire d’une licence et d’un master en Lettres classiques obtenus à l’Université Jean Moulin - Lyon 3, elle a choisi le master ARN pour élargir ses perspectives d’emplois et préparer son entrée dans la vie active.

Marjorie Foray relate son année de master ARN

1/ Pourquoi avoir choisi le master ARN de l'Enssib ? Quel a été votre parcours auparavant ?
Le Master ARN offre aux étudiants l’accès à une formation professionnelle et à des compétences dans l’air du temps, qui répondent aux besoins des entreprises. Je l’ai choisi pour cette raison mais aussi parce beaucoup d’anciens élèves du master m’avaient précisé que c’était une voie qui allait me plaire. Une cheffe de projet numérique à l’ONF en Guyane, un consultant de chez Evarial et une déléguée aux données personnelles me l’avaient conseillé et me faisaient part de leur épanouissement dans ce domaine. Je savais également par les anciens élèves que l’insertion professionnelle était très forte pour ce master. Quant à l’Enssib, j’avais eu connaissance, par des informations obtenues à l’Université, que c’était une école reconnue pour les compétences qu’on y acquérait et pour la qualité de ses enseignements. Et puis, c’est agréable d’être dans une petite structure, on y bien accompagnée.

2/ Comment s'est déroulée cette année de master ? Quels en ont été les temps forts ?
C’est une année très intense car pleinement remplie. Elle commence par une partie académique au premier semestre, consacrée à l’apprentissage des connaissances théoriques. Celles-ci concernent essentiellement la notion fondamentale de record management, c’est-à-dire [un système de gestion des documents ou données prouvant une activité au sein d’un organisme], et, aspect plus technique, la représentation de l’information. Avec la gestion de projet qui se déroule dans la foulée, c’est une très bonne expérience. L’année se poursuit ensuite avec le stage, que je vais effectuer à la base aérienne de Limonest, avec pour mission de mettre en place une méthode de gestion de leurs documents numériques basée sur le record management. C’est d’ailleurs grâce au master que j’ai obtenu mon stage dès la première semaine de mon année universitaire, l’entreprise étant même venue me chercher. Enfin, le premier semestre s’est bien conclu, puisque j’ai obtenu mes résultats la semaine dernière et qu’il est validé !

3/ Vous évoquez la gestion de projet. En quoi cela a-t-il consisté ? Qu'est-ce que cela vous a apporté ?
Les étudiants du master ARN ont tous participé à un projet commandé par les Archives départementales et métropolitaines (Rhône et Métropole de Lyon), pour lesquelles il fallait préconiser des modalités de conservation et d’archivage pour une collection de supports audiovisuels. C’était pour moi la première fois que je participais à une telle expérience, très impliquante professionnellement, avec de véritables livrables à rendre, des rencontres à organiser, des temps d’échanges et de travail avec les commanditaires, la consultation d’un fonds d’archives numérique et analogique. La gestion de projet permet également d’expérimenter le travail collectif, avec la constitution de groupes chaque membre étant responsable de différente tâche. Même si je ne suis pas sûre de travailler dans ce type de structure, l’expérience a été très enrichissante : une véritable mise en situation professionnelle nous a été offerte, avec un travail sur des supports correspondant parfaitement aux enseignements du master.

4/ Dans le cadre de votre cursus, vous avez à rédiger un mémoire de recherche. Quel sujet avez-vous choisi ? Pourquoi ?
Je travaille sur la notion de catastrophe culturelle et sur la réponse que peut y apporter le numérique. Mon travail comportera une étude de cas sur le patrimoine syrien, qui a terriblement souffert du conflit en cours depuis 2011 et de la présence de l’état islamique. Je vais ainsi m’intéresser à Palmyre, un site emblématique qui a été partiellement détruit. C’est mon cursus en Lettres classiques qui m’a ouverte à l’histoire et à l’archéologie. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de participer à des opérations d’archéologie préventive dans la région lyonnaise. Grâce au numérique, on peut conserver une image du patrimoine détruit, mais aussi le faire revivre par la reconstitution 3D, l’organisation d’expositions virtuelles, la programmation d’actions de médiation culturelle. C’est mon deuxième mémoire de recherche, exercice un peu difficile et que j’ai à conduire potentiellement en parallèle d’un stage, mais c’est réalisable et mon corpus est déjà constitué. Je travaille sous la direction de Pascal Robert, directeur de la recherche à l’Enssib et co-responsable du master ARN, et la soutenance est prévue en septembre.

5/ Quelle orientation professionnelle envisagez-vous après votre master ARN ?
En sortie d’études, je me vois évoluer du côté des entreprises de consulting, qui recherchent ce type de profil, ou bien comme record manager à temps complet dans une entreprise. Mais je n’ai pas encore choisi. Concernant le secteur d’activité, je ne souhaite pas nécessairement rester dans le domaine du patrimoine ou dans la Fonction publique. Ce qui est chouette avec ce master, c’est que l’on a la possibilité de travailler dans n’importe quel domaine et que l’on peut ainsi imaginer avoir accès, sur une carrière, à des postes très différents, dans des secteurs eux-mêmes très différents.

6/ Alors que l'année universitaire s'achève dans quelques semaines, quels auront été pour vous les points forts de ce master ?
Je dirais les compétences et l’expérience que nous ont transmis nos enseignants. Mais aussi le niveau d’expertise et la qualité de l’accompagnement de nos enseignants. Je sais que si l’on a n’importe quelle question, on est sûr de pouvoir compter sur eux. Enfin, tous les étudiants du master ARN ont facilement trouvé un stage dans des domaines qui leur plaisaient.

Propos recueillis par Véronique Branchut-Gendron
Le 24 avril 2020