Présentation
La mise en place de grainothèques dans des endroits variés (bibliothèque, commerces, écoles, locaux associatifs…) est une initiative de l’association Graines de troc qui anime par ailleurs une plateforme de partages de graines née en 2013 et qui a largement essaimé depuis.
Une grainothèque est un outil qui permet l’échange continu de graines de fleurs, de fruits et de légumes hors du système marchand. Basée sur le mode du troc, une grainothèque en bibliothèque invite les visiteurs à déposer des graines (non issues du commerce) et à prendre, en échange, un sachet de semences proposé par un autre jardinier amateurs.
Comment ça marche ?
Concrètement, elle se présente sous la forme d’une boîte remplie de sachets de graines mis à disposition des visiteurs, qu’ils soient adhérents ou pas de l’établissement pour qu’ils puissent les cultiver et ensuite alimenter la grainothèque à leur tour, après leurs récoltes.
Pour assurer la pérennité du système, le principe d’échange ne doit jamais être perdu de vue, le système repose donc sur la confiance et la bonne volonté des utilisateurs.
Attention, les graines commerciales ne sont pas autorisées car en France, seules les graines que l’on a récoltées soi-même de ses propres plantes sont librement échangeables et transmissibles hors des circuits commerciaux.
Il s’agit essentiellement de moyens humains car, au-delà de la nécessité d’avoir un réfèrent dans l’équipe, l’adhésion de l’ensemble des agents au projet est nécessaire : médiation, surveillance …
Le coût financier, lui, est modique :
-Adhésion à l’association Graines de Troc (Tarif adhésion 2016 : 8€)
-Fabrication éventuelle de la boîte non fournie par l’association Graines de troc. Cependant la plupart des structures choisissent d’en bricoler une elles-mêmes dans une optique de récupération. Il est aussi possible de faire appel au service menuiserie de la collectivité.
Au Rize : la boîte qui accueille les graines fut dans une autre vie, un tiroir de commode, celle-ci est accompagnée de flyers (expliquant le projet et son fonctionnement) transformables en sachet de graines.
-Prévoir éventuellement un petit budget d’acquisition supplémentaire pour l’achat de documents accompagnant sa mise en place et son bon fonctionnement (guides pratiques expliquant comment faire ses semis ou récolter ses graines …)
Même en bouclant correctement son projet : adhésion de l’ensemble de l’équipe, de la tutelle … Ce type de projet peut être laborieux à mettre en place et à démarrer. Il est nécessaire de l’inscrire dans une démarche cohérente avec le projet d’établissement : celui d’un établissement tourné vers les loisirs et l’usage que l’on fait de son temps libre ou comme c’est le cas au Rize, autour des questions urbaines propres à notre territoire et du vivre ensemble.
Malgré cela, il peut être difficile de mobiliser les éventuels partenaires, notamment les jardiniers amateurs. En effet, même dans une ville riche en jardins partagés, ouvriers, provisoires … les jardiniers amateurs peuvent demeurer peu mobilisés autour d’un tel projet car acteurs autosuffisants de leurs propres réseaux.
Par contre, une grainothèque fera venir, surtout si elle a une certaine couverture médiatique une autre génération de jardiniers, plus militante, qui souhaite se réapproprier la ville notamment par la question alimentaire.
Notre projet, quant à lui, a pris son envol grâce à l’implication très active, au sein de la Direction Paysages et Nature de notre collectivité, de la responsable jardins urbains cultivés et relations à l’usager et de son services (animatrices, services civiques …) En bref, elle avait le réseau, nous proposions un lieu et de cette collaboration est née une collaboration fructueuse qui perdure depuis mai 2015, date de l’inauguration de la grainothèque : ateliers, balades découvertes autour du végétal (tout public)…
Au quotidien, la principale difficulté consiste à toujours rappeler, même après 2 ans de fonctionnement, le principe essentiel au bon fonctionnement : l'échange mais aussi surveiller, réglementer (ex: mise en place d'une affichette n'autorisant pas de prendre des graines hors période de semis).
-L’association Graines de Troc qui permet, au-delà du petit accompagnement de la mise en place du projet, d’avoir, par le biais de son site une visibilité : pages actu, carte interactives des grainothèques …
-Les services des espaces verts de la collectivité
-Les associations de jardins partagés, familiaux du territoire… le réseau de l’association du Passe Jardin
-Les écoles …
-Les organisateurs ou référents de RDV autour des plantes, du jardinage, voire du bien commun en général et qui sollicitent la grainothèque. Par exemples sur l’agglomération : 1er Printemps de Métropole, Festival des communs, marchés aux plantes de l’avenue H. Barbusse …
-La presse locale
En bref, tout partenaire institutionnel ou pas, qu'il s'agisse d'un particulier dans le cadre de ses loisirs mais aussi tout professionnel qui souhaite s'approprier ce service et faire de cette boîte un outil de médiation (ex: enseignants ou animateurs de la Direction Paysages et nature dans leurs activités pédagogiques à destination des adultes et des enfants (assistantes maternelles, écoles …).
Calendrier prévisionnel
Dans l'idéal, prévoir un calendrier prévisionnel qui permette une mise en place pour la fin de l'hiver ou printemps.