Camille Delaune, étudiante PBD, à l'IFLA 2017

Camille Delaune, étudiante en master PBD (promotion Annette Lewis Phinazee), s'est rendue en août 2017 au congrès de l'IFLA à Wroclaw en Pologne: l'occasion pour nous de lui poser quelques questions sur cette expérience internationale.

Camille Delaune, étudiante PBD, à l'IFLA 2017

Parmi les conférences, présentations ou posters présentés, avez-vous remarqué de nouvelles tendances du métier ou des approches différentes qui soient particulièrement remarquables ?

J’ai assisté à la conférence sur « l’Agenda 2030 » où j’ai appris que des « leaders » étaient formés à l’Agenda 2030 afin de faire connaître l’essence du projet et les enjeux internationaux réalisables à une échelle locale. Cette intervention a permis de rappeler aux professionnels qu’ils sont déjà des acteurs du développement durable.

 

Avez-vous été marqué pendant ce congrès par une des sections de l'IFLA ?

J’ai assisté à la présentation et réunion annuelle de la section « Library Services to People with Special Needs”. J’ai ainsi découvert le fonctionnement d’une section, assisté aux élections du nouveau bureau et écouté de nombreux retours d’expérience. Chaque intervenant a pris la parole pour présenter un projet mené dans son pays permettant de faire avancer les débats sur les objectifs annuels de la section.

Par ailleurs, j’ai participé au caucus francophone. C’est le moment où se rencontrent des professionnels qui sont des collègues et de potentiels partenaires. A cette occasion j’ai été agréablement surprise du nombre de français élus parmi toutes les sections de l’IFLA.

 

Si vous avez visité une bibliothèque ou un centre de documentation pendant votre séjour à Wroclaw, pouvez-vous nous raconter une chose que vous avez trouvée particulièrement surprenante, enthousiasmante, enrichissante dans cette bibliothèque ?

Très sensible à la problématique de la place de la culture en prison, j’aurais souhaité visiter une bibliothèque de prison polonaise. Tel ne fut pas le cas, en revanche dans le pavillon d’exposition, à proximité de l’exposition des posters, les bibliothèques de prison de Pologne tenaient un stand, sur lequel je me suis rendue. J’ai trouvé l’idée enthousiasmante. J’ai découvert que chaque prison polonaise possédait une bibliothèque car c’est « normal » selon le professionnel présent. Il expliquait que le fonctionnement est le même qu’à l’extérieur car les détenus ne sont pas considérés comme ayant « des besoins spécifiques ». J’ai trouvé que cette remarque pouvait être la base d’une réflexion à mener dans notre pays car en France, les bibliothèques de prison ne sont pas le reflet de l’extérieur ni dans la gestion ni dans le contenu ni dans l’existence même.

 

Au final, que vous aura apporté votre mobilité internationale ?

J’ai été à la réunion de bienvenue « new comers » destinée aux nouveaux participants de l’IFLA. Je ne pensais pas découvrir l’amphithéâtre plein. D’abord, j’ai ainsi découvert l’ampleur d’un congrès international accueillant des professionnels et des étudiants venus des quatre coins du monde. Ensuite, cette mobilité est également l’occasion de rencontrer de nombreux professionnels, d’échanger avec eux et de repérer d’autres congrès internationaux. Enfin, l'IFLA permet de découvrir un nouveau pays et des pratiques professionnelles notamment au travers de retours d’expérience et de réflexions présentés dans les posters.