Pascal Robert : premier colloque universitaire consacré à Tintin au musée d’Hergé de Louvain

Pascal Robert, professeur des universités et directeur de la recherche à l’Enssib a participé au colloque universitaire consacré au personnage de Tintin dans la bande dessinée, organisé par l’université de Louvain. Il s’est particulièrement intéressé à la logistique du transport physique qui a fait l’objet de sa présentation. Nous avons saisi cette occasion pour lui poser quelques questions.

Pascal Robert : premier colloque universitaire consacré à Tintin au musée d’Hergé de Louvain

Pouvez-vous nous parler de ce colloque ?

Ce colloque est l'un des premiers colloques véritablement universitaire consacré à Tintin, avec la participation du Musée Hergé de Louvain la neuve. Il visait à comprendre comment, dans l'oeuvre d'Hergé, se déclinent les questions de l'espace et du temps. Car Tintin est aussi un travail de géopolitique historique que l'on peut interroger sous l'angle de la religion, du politique, du rapport au cinéma, de la violence ou de la logistique etc ; car Tintin, renvoie à l'histoire, plonge dans l'histoire et fait partie de l'histoire ; une histoire qui, dès le début, est d'emblée mondiale.

 

Qu'avez-vous présenté pendant ce colloque ?

Ma présentation portait sur la question de la logistique du transport physique, car c'est bien elle qui permet de réarticuler l'espace et le temps dans Tintin. Les aventures de Tintin sont, en effet, le lieu d'exposition d'une multiplicité de moyens de transport, du vélo à la fusée et passant par le char d'assaut ou le navire etc. Ces moyens de transports se présentent comme des signes de modernité qu'Hergé ne cesse de renouveler et de moderniser ou que son lecteur ne cesse lui-même de réinterpréter, ce qui leur offre encore maintenant une forme de contemporanéité. Enfin, ces vecteurs logistique travaillent les formes narratives même de l'oeuvre d'Hergé, car souvent, raconter et se déplacer c'est tout un.

 

Quelles autres interventions, visites, rencontres du colloque vous ont particulièrement marqué ?

La visite du Musée Hergé, qui expose des planches dont on s'aperçoit, loin du mythe d'une ligne qui serait d'emblée claire, qu'Hergé, retouche, découpe, remonte ou, dès, lors qu'il travaille en studio, fait des crayonnés qui multiplient les lignes et les essais.