Sabine Comte

Originaire de Besançon, Sabine Comte commence sa carrière en tant que professeure d’histoire. Elle quitte rapidement l’enseignement et devient par la suite responsable de scolarité à l’université de Franche-Comté. Après une réussite au concours de l’IRA de Lyon, elle y étudie pendant un an.
Elle rejoint l’Enssib en 2014 où elle occupe le poste de chargée de mission au pôle « Coordination scolarité et vie étudiante » depuis 2018.

Sabine Comte expose à l’Enssib : à la frontière entre voyages et rencontres

A l’occasion de son exposition « Qui vive(nt) » présentée à l’Enssib du 2 au 25 juillet prochain, nous avons rencontré Sabine Comte, adepte de la photographie de rue qu’elle pratique au gré de ses pérégrinations à travers le monde. Elle nous en dit plus sur son exposition, qui fait la part belle aux voyages et aux rencontres.

 

D’où vous vient cette passion pour le huitième art ?

À vrai dire, je ne sais pas vraiment. Cela remonte à l’enfance car je prends des photos depuis toute petite. J’ai continué à prendre des photos quand j’ai commencé à voyager dès ma majorité, notamment à l’étranger. Mais cette pratique est devenue plus sérieuse quand j’ai acquis un appareil reflex, ce qui m’a permis d’obtenir de meilleurs rendus. J’ai commencé à photographier des passants lors d’un voyage en Chine : c’est ainsi que j’ai découvert l’existence de ce genre, qu’on appelle « photographie de rue ».

 

L’exposition se déroule dans un contexte plutôt particulier puisqu’elle se situe sur votre lieu de travail. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je vois cette occasion d’exposer à l’Enssib comme une chance, étant donné que l’école est reconnue pour sa galerie d’exposition photographique, qu’elle est liée à Domus (galerie d’art dédiée à la photographie contemporaine et située à l’université Lyon 1, N.D.L.R.) et qu’elle est référencée dans un livret recensant les expositions photographiques lyonnaises. En tant que photographe amatrice, je considère cette exposition comme une aubaine me permettant de bénéficier d’une grande visibilité offerte par cet endroit. En ce qui concerne mes collègues, beaucoup savent déjà que je voyage et ces photos leur sont plus ou moins connues.

 

L’intitulé de votre exposition « Qui vive(nt) » se prête à plusieurs interprétations, avec au choix le singulier ou le pluriel. À quoi fait-il référence ?

J’ai été beaucoup aidée dans le montage de cette exposition et je dois ce titre à ma meilleure amie. Au singulier, il renvoie à l’expression « sur le qui-vive » et donc à prendre les gens sur le vif. Toutes mes photos sont en effet « volées », c’est-à-dire que je ne demande pas l’autorisation de les prendre aux personnes qui y figurent, et ce, dans un but d’authenticité et de spontanéité. Cela m’a d’ailleurs valu quelques problèmes, notamment en Israël ou au Maroc, mais l’affaire est souvent oubliée avec des excuses. Au pluriel, il s’agit de la forme conjuguée du verbe « vivre ». C’est une façon pour moi de faire vivre ces personnes à travers ces photos exposées.

 

Avec vingt clichés pris dans dix pays parcourus en l’espace de six ans, le thème du voyage est au cœur de l’exposition.

Je ne photographie quasiment que lorsque je voyage car ces deux activités vont de pair pour moi. Je pourrais le faire ici, à Lyon, lors de diverses occasions, mais c’est véritablement dans les voyages que je puise toute mon inspiration.

 

La photographie de rue est une pratique qui consiste à photographier des personnes en extérieur. Est-ce une manière de prolonger l’esprit du voyage, fait de rencontres impromptues ?

Le fil conducteur de l’exposition concerne davantage les gens que les voyages ou la photographie en elle-même. Ce qui m’importe le plus est le fait de rencontrer des personnes. C’est pourquoi mes voyages concernent des lieux fréquentés. Ce sont d’ailleurs les photos que je trouve les plus touchantes, car les visages sont des vecteurs d’émotions.

 

Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre exposition ?

Un message d’espoir. Je ne suis pas une professionnelle, je n’ai pas de connaissances techniques en la matière ni reçu de formation particulière. Et pourtant, je me retrouve à réaliser une exposition à l’Enssib. C’est en osant qu’on parvient à réaliser de belles choses.

 

Votre prochaine destination ?

Je m’envole dans un mois pour la Thaïlande. J’enchaîne ensuite en octobre avec la Croatie et, je l’espère pour avril prochain, l’Ouzbékistan.

 

En complément de l’exposition, vous pouvez retrouver les réalisations de Sabine Comte ici.