Index des revues

• Miquel, André
  Les Bibliothèques universitaires: rapport au ministre d'Etat, ministre de l'Education..., Par Gascuel, Jacqueline p.54.
• bellour, Hélène, kuntzmann, Nelly, Kuhlmann, Marie
  Censure et bibliothèques au XXème siècle., Par Frigot, Germaine p.54-55.
• 
  Les livres pour enfants à travers les collections de la bibliothèque municipale..., Par Zambeaux, Geneviève p.56.

Achevé d'imprimer en février 1989, ce rapport n'a été mis en vente qu'au mois d'avril -aurait-il été jugé trop explosif ?

Félicitons-nous en tous cas de pouvoir enfin le lire et recommandons cette lecture à tous les étudiants du C.A.F.B., et à tous les bibliothécaires - et tout particulièrement à ceux qui exercent dans le secteur de la lecture publique. Car dans sa concision, il ne se contente pas de mettre crûment en lumière les maux dont souffrent nos bibliothèques universitaires et de proposer des solutions exigeantes pour y remédier, il définit aussi fort bien leur place au sein du réseau et rappelle que «toutes les bibliothèques doivent retenir une égale attention et toutes doivent être servies en fonction des objectifs à atteindre et des retards à combler... Sans l'un ou l'autre de ces éléments ou l'un d'entre eux étant déficient, le projet du président (la Bibliothèque de France) risque de pâtir à plus ou moins long terme»....

Après avoir examiné le public, les services offerts, le personnel, le statut des établissements, l'acquisition et la gestion des fonds, le rapport conclut sur la coopération entre bibliothèques et l'accès universel à l'information. Nous serons, comme il se doit, tout particulièrement sensibles à ce qui est dit des fonctions du personnel et de la nécessité de maintenir un juste équilibre entre les aspects scientifiques et techniques du métier - «nécessaires à un traitement moderne de l'information etde la communication» et leur dimension culturelle «indispensable si l'on veut faire des BU un des éléments du dispositif global des universités». Ceci ne s'applique pas qu'aux seules BU, et nous souhaiterions que tous les réformateurs de l'enseignement professionnel - et les enseignants eux-mêmes - ne le perdent jamais de vue ! N'est-ce pas une des raisons qui justifient l'insertion de la formation dans les cursus universitaires?

Au moment où disparait la DBMIST, l'existence de ce rapport et des propositions concrètes et chiffrées qu'il contient est un fait capital.